Bonsoir !
J'ai voulu commencer ce livre tôt parce que c'était un pavé et donc j'avais peur de ne pas pouvoir le finir à temps. En fin de compte, je l'ai fini bien plus tôt que je ne le pensais... sauf que j'ai pris le genre de claque qui prend
du temps à digérer. Ce livre me reste très en tête depuis et j'y réfléchir encore et encore. Du coup, je sens que ça va être laborieux d'en parler aujourd'hui, mais je compte bien jouer le jeu :)
Juste une petite blague pour commencer: du fait du confinement, je l'ai acheté en ebook, convertit pour pouvoir le lire sur ma liseuse et... j'ai cru que mon fichier était corrompu quand j'ai vu l’enchainement de , ; ~ // , . etc. O_O Et puis quand j’ai survolé les pages suivantes et compris que non, j’ai été scotchée !
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Et d’autant plus quand j’ai vu Caracole (oula j’ai un léger doute quand même, tellement de personnages ! – mais je le vois tellement faire ça) et Sov discuter de ce langage et la façon dont le premier avait de l’écrire combiné au langage de communication. Superbe.
Bizarrement, j’ai été
embarquée direct. C’était pourtant pas gagné et je comprends que les lecteurs peuvent être déroutés au point d’abandonner assez rapidement. Honnêtement, sans cette phrase au tout début (avec les caractères et les lettres qui s’ajoutent au fil des répétitions, la fameuse qui m’a fait penser à une corruption de fichier), je ne sais pas si j’aurais continué. Elle a su suscité ma curiosité et c’est probablement ce qui m’a sauvée de l’abandon. Le
début est violent : on nous balance 23 personnages dans la face en nous exposant qu’à moitié le contexte. Tout ce que j’ai compris au début, c’est qu’une bande de tarés marchaient contre le vent. Le reste,
mouarf. De plus, il y a tout un vocabulaire d’expressions propre à l’univers qui est posé sans explication. Mais ça passe. Et très bien ! C’est aussi ce qui fait qu’on est dans le couloir de vent dès le début, un peu comme le 24ème membre de la horde. (Dont le fameux boo, j'avoue que je ne l'imaginais pas toujours de la même manière selon les scènes, tantôt une dague, tantôt un boomerang ^^)
Et puis au fil des pages, les détails sont arrivés et je suis tombée
amoureuse de la plume aussi. Si les symboles sont un peu déroutants au début, on s’y fait et je pense même que c’est intelligent. Le lien est très vite fait entre les personnages, leur symbole et les formations schématisées. Ca permet aussi d’enchainer les chapitres dans les chapitres. Ils vivent ensemble et l’enchainement des différents points de vue lors d’une même scène
renforcent, je trouve, l’unité du groupe.Quand j’y repense,
je me demande encore pourquoi j’ai autant aimé ce livre. Vraiment, je ne l’ai toujours pas digéré assez pour me rendre compte. Parce qu’au final, l’histoire de ce livre c’est quoi ? Bel et bien une bande dévouée au vent, et qui marche sans relâche en quête de leur vérité, de leur quête. On est sur un postulat des plus simples, mais ce livre est d’une complexité qui me dépasse. C’est superbe et je pense que je relirais avec plaisir ce roman d’ici quelques années.
Ce que je pense de la fin ?
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J’ai adoré cette fin ! Ce qui est un paradoxe parce que je me doutais depuis un moment qu’ils n’étaient plus loin de leur point de départ (le numéro de chapitre le dit dès le début finalement), et j’avais compris depuis belle lurette aussi que le climat était complètement déréglé (autre que le vent je veux dire, tout autour, les murs de glaces donne un bel indice dès le début). Je me souviens même avoir pensé qu’ils y étaient quand finalement ils ont fait face au volcan (ce concept de volcan m’a conquise d’ailleurs !) et puis ça m’a relancée pour lire la suite. Je n’ai donc pas été surprise, mais la façon de l’amener m’a emballée. Pauvre Sov.