#3 25 Décembre 2009 14:24:20
Livre lu en mars 2009 dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livres de Poche 2009
Mon avis :
J’ai terminé (enfin !) ce livre qui m’a donné bien du mal je vous l'avoue.
Tout d’abord, le thème abordé par Philippe Claudel : les horreurs perpétrés par les nazis lors de la seconde guerre mondiale.
Même si tout est en sous-entendus puisque l’auteur ne fait pas dire clairement par Brodeck les mots qui font mal (camp de concentration, déportation…), on « voit » toute l’horreur que cet homme a vécu pendant près de deux ans lorsqu’il raconte, par bribes, son histoire.
Ayant lu des ouvrages du même genre il y a peu, j’avoue, j’ai eu une overdose. Si j’avais su qu’il s’agissait de ce thème (entre autre chose), je ne me serais pas plongée dedans.
Non pas qu’il ne faille pas le lire, bien au contraire, mais un peu de temps entre les lectures du même genre s’impose pour mieux les digérer.
« Elle s’appelait Sarah » de Tatiana de Rosnay est encore dans ma mémoire et avec « le rapport de Brodeck » c’est la lecture de trop !
Dès le premier chapitre, en comprenant de quoi cela allait traiter, j’ai dit à ma fille : « Ouhhh ça va être une lecture difficile. »
Et effectivement, j’ai eu bien du mal à lire cinquante pages à la suite. Il me fallait faire des coupures régulièrement pour assimiler ce que Brodeck racontait.
Ajouté à cela, la façon dont Philippe Claudel entreprend sa narration.
Brodeck raconte son histoire (en parallèle avec le rapport qu’il doit rédiger) et il prend pour ce faire des détours qui donnent une impression de longueur à l’ouvrage.
D’ailleurs, il le dit lui-même : « J’ai relu tantôt mon récit depuis le début. (…) Cela manque d’ordre. Je pars dans tous les sens (…) » (p. 253)
Une chose est sûre : il ne se trompe pas quand il affirme cela !
C’est d’ailleurs déroutant par moment et il faut vraiment bien se concentrer sur la narration pour ne pas perdre le fil de l’histoire.
Mais (parce qu’il y en a un quand même), tout cela est nécessaire pour la fin. On comprend alors le pourquoi de tout ça. Mais cette fin est choquante (en tout cas pour moi). Elle laisse un goût amer au fond de la gorge, un certain écoeurement. C’est détestable.
Ce sera encore un livre que je n’oublierai pas mais que j’aurais préféré découvrir à un autre moment.