#6 29 Août 2011 18:38:37
Paloma a quatorze ans, l’âge de l’adolescence, l’âge de tous les possibles. Nous sommes le 31 décembre, elle s’apprête à retrouver Pierre, qu’elle n’a pas vu depuis quelques mois. C’est une année particulière. Elle n’est plus tout à fait une enfant et pas encore une femme. Pourtant, Paloma a envie de changement. Elle ressent toutes sortes de chamboulements.
Avec Pierre, ça a toujours été « Je t’aime, moi non plus », on le comprend dès le début, dès leurs retrouvailles. Pourtant, ces deux-là éprouvent l’un pour l’autre des sentiments très forts pour leur âge. Peut-être trop fort.
Il faut dire que leur année a été difficile. Ils ont perdus un de leurs amis, un de « leur bande ». Tous les membres de ce groupe vivent leur deuil à leur façon, ce qui entraîne parfois distance et déchirement. Comme si cet ami était le lien entre tous. Le lien qui apaisait leur différence, renforçait leur amitié.
Paloma et Pierre vont jouer au jeu du chat et de la souris presque tout le long du livre, inversant à chaque fois les rôles. En une nuit, ils vont réussir à s’aimer, à se battre. A se dévorer, à se détester. Comme la mer qu’ils vont devoir affronter, le calme reviendra après la tempête. Comme toujours. Mais surtout pour combien de temps ?
Un roman que j’ai apprécié malgré quelques appréhensions. L’auteur est jeune, très jeune même. Elle avait quinze ans lors de l’écriture de ce roman. Comment réussir à décrire des évènements que l’on n’a jamais vécus ? Comment faire ressentir au lecteur des sentiments jamais éprouvés ? Et bien, elle ne s’en sort pas mal du tout. Hormis le côté « bobo chic », on peut facilement reconnaître dans ce roman l’adolescent que l’on a été avec ses doutes, ses douleurs.
Un roman touchant, des personnages profonds qui tentent de faire face, d’avancer dans la vie comme ils peuvent. Une image torturée de l’adolescence. Mais une adolescence pleine de rêves et d’espoir.