Un macabre tour de magie

 
    • loulou86

      Lecteur initié

      Hors ligne

      #1 04 Décembre 2011 12:06:52

      Hello,

      Voici un autre texte que je viens d'écrire, un peu plus long que les autres cette fois-ci. Le voici en spoiler :

      Spoiler (Cliquez pour afficher)

          J'étais tranquillement dans mon salon en train de réviser un de mes tours de magie lorsque j'entendis un bruit retentir. La maison était grande, mais je parvins à peu près à décerner d'où venait le bruit.  Puis je le réentendis. Il venait de mon bureau. C'est le lieu où je tiens mes comptes, avec mes sponsors, mes tournées, mes tours, etc...Ca m'inquiétait un peu, mais je voulais savoir d'où il provenait précisément, et surtout ce que c'était. J'ouvris la porte et, dans un premier temps, je ne vis rien. Puis tout à coup, je sentis quelque chose de métallique qui m'appuyai sur le dos. J'étais comme paralysé. J'entendis une voix qui venait de derrière moi me dire:
          -C'en est fini de toi.
          Une détonation partit et je sentis peu à peu le sang s'écouler sur mes vêtements dans mon dos. Je voulais appeler à l'aide, mais j'en étais incapable. La douleur était atroce, mais à mon grand désarroi, mes cordes vocales étaient paralysées et je ne pouvais émettre un son. J'allais mourir.

          Oliver Ryan, commissaire de police, était à son bureau, en train d'enregistrer la plainte d'une vieille dame qui s'était faite cambriolée quand son collègue entra.
          -Faut que vous veniez Monsieur le commissaire, on a un suicide sur les bras. Et devinez qui c'est : James Boone, un des plus grands magiciens de tout le Royaume-Uni.
          -C'est bon, Bill, j'arrive.
          Oliver prit son manteau, son arme et ses clés de voiture et sortit de son bureau.
          Il roula à tombeau ouvert, négligeant les limitations de vitesse, doublant par la droite sur les grands axes et abusant de son gyrophare de police pour faire écarter les voitures qui le ralentissaient. En moins de vingt minutes, il était sur les lieux. Le médecin légiste était déjà là. Oliver lui demanda :
          -Alors, qu'est-ce qui se passe ici ?
          -Vous n'allez pas en croire vos oreilles. Comme vous le savez sans doute, la victime est James Boone, le magicien le plus connu du pays. Son meurtre est à la hauteur de ses tours. On l'a retrouvé gisant dans une mare de sang, sur le sol de son bureau, une balle de 9mm dans le dos. Et le plus troublant, c'est que la pièce était fermée à clé, qu'elle ne comporte pas de fenêtres et surtout qu'on a retrouvé la clé à côté de la victime. Celle-ci serait tombée de sa poche. On pourrait aisément conclure à un suicide, sauf que l'arme du crime a disparue. On n'a pas retrouvé le pistolet. C'est ce qu'on appelle un meurtre en chambre close.
          -J'avais bien besoin d'un cas comme ça, répondit Oliver, déconcerté par la situation. Qui a retrouvé le corps?
          -C'est la femme du magicien, Alicia Boone. Ne retrouvant pas son mari dans la maison, voyant la porte fermée et n'ayant pas de double des clés, elle a fait appel à un serrurier, qui a déverrouillé la serrure en dix minutes. Et c'est là qu'ils ont découvert le corps.
          -Ok, merci. Vous me passez la pièce au peigne fin et vous faites les analyses habituelles, demanda-t-il au légiste en mettant fin à la discussion.
          Il alla voir le serrurier, pour lui poser quelques questions.
          -Bonjour Monsieur, je suis le commissaire Ryan, à qui ai-je affaire ?
          -Je m'appelle John Sillvers. C'est moi qui ait découvert le corps, en même temps que Mme Boone.
          -D'accord. Etes-vous bien sûr que la serrure était verrouillée et que la pièce était fermée à clé ?
          -Absolument. Elle n'a pas été compliquée à crocheter, mais la porte était fermée à clé, je le jure.
          -Merci Mr Sillvers, je n'ai plus de questions.
          Oliver alla voir Bill, qui de son côté avait interrogé la femme de la victime : Alicia Boone.
          -Alors, qu'est-ce que ça a donné avec elle ?
          -Pas grand-chose, si tu veux savoir. Elle affirme qu'il n'existe pas de doubles des clés (c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle a fait appel au serrurier). Ça ne tient pas debout toute cette histoire, si tu veux mon avis. C'est impossible de tuer quelqu'un sans entrer dans la pièce, ou de se suicider sans arme du crime, enfin !
          -J'ai bien peur que tu n'aies raison, Bill, mais les médias seront bientôt là et il faudra absolument trouver quelque chose à leur dire. Bon, va continuer les interrogatoires, moi je vais mener ma petite enquête.
          Oliver retourna dans la pièce où gisait le corps. Il passa dix minutes à examiner la victime sous toutes les coutures sans rien y trouver. Il s'apprêtait à abandonner ses recherches quand soudain, une idée lui traversa l'esprit. On en avait conclu que la clé de la pièce était tombée de la poche de la victime, mais on n'en avait aucune preuve. Pour vérifier l'hypothèse de la clé qui était tombée de la poche, il prit des gants et glissa celle-ci dans la poche de la victime. Il essaya de la faire tomber, mais en vain. Il avait là la preuve que la clé n'était pas tombée de la poche de la victime, ce qui confirmait bien la théorie de l'assassinat. Et concernant le meurtrier, il avait déjà sa petite idée : Alicia Boone. Il retourna voir celle-ci.
          -Madame Boone, j'ai quelques mots à vous dire.
          -Que se passe-t-il, monsieur le commissaire? demanda-t-elle.
          -Je me suis renseigné et j'ai vu que votre contrat de mariage stipule que si votre mari venait à mourir, vous hériterez de tout son argent. Sachant que la fortune de votre mari s'élève à plusieurs millions d'euros, cela vous fait un mobile tout à fait plausible.
          -Seriez-vous en train d'insinuer que j'aurais pu abattre froidement mon mari juste pour de l'argent ? Rétorqua-t-elle.
          -Je vois que vous savez lire entre les lignes. Oui, c'est exactement cela. Je ne dis pas que c'est vous, je n'ai aucune preuve contre vous, mais je dis simplement que c'est très possible.
          Mme Boone ne répondit rien. En signe de conclusion, Oliver lui adressa un regard qui voulait tout dire, et retourna examiner son cadavre. Il était sûr que c'était Alicia Boone qui avait tué son mari, pour les raisons citées plus tôt, mais il ne savait toujours pas comment elle s'y était prise.
          De retour face au corps du défunt magicien, il essaya de comprendre comment la clé avait pu se retrouver là sans être tombée de la poche du magicien. Il se fit un récapitulatif dans son carnet :
      1. La pièce était fermée à clé, sans fenêtre ni passage secret.
      2.La clé de la pièce n'était pas tombée de la poche du cadavre, mais était quand même à l'intérieur, ce qui veut dire que le meurtrier est forcément entré dans la pièce pour la déposer à côté du corps et faire croire à un meurtre en chambre close.
      3. Comment le meurtrier aurait-il pu s'y prendre pour fermer la pièce en partant tout en laissant la clé à l'intérieur ?

          Oliver passa du temps à réfléchir à ce mystère, quand soudain il eut une illumination. Ça y est, tout était désormais clair dans sa tête. Il savait comment l'assassin s'y était pris pour simuler une chambre close et connaissait son identité. Il avança vers le coupable d'un pas assuré.
          -Mme Alicia Boone, vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre avec préméditation de votre mari, déclara Oliver.
          -Je n'ai jamais tué mon mari ! Rétorqua celle-ci au bord de la crise de nerf. Et comment m'y serais-je prise d'après vous ?
          -C'est très simple, voilà comment se sont déroulés les faits. Premièrement, vous entrez dans le bureau de votre mari (ou l'attirez dans cette pièce) et l'abattez froidement d'une balle dans le dos. Deuxièmement, volontaire et ne toucha pas un centime de la fortune de son marivous sortez de la pièce en prenant la clé avec vous. Troisièmement, vous verrouillez la serrure depuis l'extérieur. Quatrièmement, et c'est là que ça devient délicat, vous envoyez la clé juste à côté de votre mari (pour faire en sorte que l'on croit qu'elle est tombée de la poche et que donc elle était sur lui) en la faisant glisser par dessous la porte. A ce moment-là, la clé est dans la pièce, vous êtes à l'extérieur et vous n'avez plus qu'à appeler un serrurier pour déverrouiller la pièce et jouer la veuve éplorée devant les policiers. C'est très ingénieux, ne trouvez-vous pas ?
          Alicia resta sans voix. Elle fut arrêtée et condamnée pour homicide volontaire et ne toucha pas un centime de la fortune de son mari. Oliver reçut les félicitations de son supérieur et monta en grade grâce à sa brillante déduction.



      Voilà, dites-moi ce que vous en pensez, j'accepte les avis positifs comme négatifs (du moment que c'est constructif).

      Dernière modification par loulou86 (04 Décembre 2011 12:07:08)

    • isallysun

      Cauchemar des auteurs

      Hors ligne

      #2 05 Décembre 2011 04:23:54

      Désolée, si je fais un court commentaire, mais je suis sur le point d'aller faire dodo! Je vois que tu t'es grandement amélioré. Ça coule plus facilement. J'ignore si c'est la fatigue, mais je trouve qu'après les 3 raisons, ça coulait moins bien et était moins travaillé. Mais, bref, c'est quand même à ce texte que va ma préférence jusqu'à présent! Bravo pour cette amélioration ; à sa lecture il ne m'a pas paru plus long que les autres, donc ça prouve que le suspense était plus présent!

      EDIT: ps, je vois la confirmation que c'est loulou86 qui a remporté l'atelier (ya d'autres loulou)... Félicitations, c'est un bon texte ce labyrinthe égalememt!

      Dernière modification par isallysun (05 Décembre 2011 18:08:17)