Paul Auster

 
  • Maïko

    Lecteur timide

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    #11 02 Mai 2010 21:26:07

    C'est dans lequel qu'il y a une nouvelle sur un homme qui tous les jours à la même heure prend une photo d'un même endroit ?
    Ma prof de littérature nous l'avait lu en début de cours et ça m'avait donné en vie de le lire mais je ne me rappelle que de celle-ci au final et du Leviathan (et c'est pas de lui aussi l'histoire du robot qui a une âme , histoire qui a inspiré le film "I Robot")
  • mamzellekiki

    Livraddictien débutant

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    #12 15 Octobre 2010 03:51:51

    Je connaissais Paul Auster de nom depuis longtemps mais je n'avais jamais eu l'envie de jeter un oeil dans un de ses romans. Jusqu'au jour où, dans une maison d'amis, seule et sans occupation, je fouine dans la bibliothèque et m'arrête sur Trilogie New Yorkaise. Quel choc! Ces trois nouvelles dont le thème commun est la perte de l'identité, m'ont totalement bouleversée, et à plusieurs reprises, en pleine lecture, j'ai reposé le livre sur mes genoux tellement il me portait à la réflexion.
  • Marie france

    Passionné du papier

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    #13 08 Novembre 2010 08:44:21

    Paul Auster suit l’actualité de l’Amérique, alors qu’il nous laisse aux pieds des World Trade Center dans «Brooklyn Folies », comme une suite, dans "seul dans le noir",nous sommes dans ce roman dans une Amérique en guerre vu par PA, bien sûr ! Nous retrouvons aussi notre écrivain du livre « Dans le scrïptorium ».
    Ce livre parle de la guerre, de ces atrocités et souffrances avec le style parfois absurde de Paul Auster et certains passages confus mais qui donne dans l’ensemble un livre agréable à lire pour ceux qui sont habitué à l’auteur.
    J’ai découvert P.A avec « Moon palace »,ce premier livre  m’a paru fastidieuse mais pas désagréable et à ce jour, je n’ai toujours pas oublié cette histoire. Son écriture est magique, il analyse la vie américaine contemporaine.

    J'ai par la suite lu « la trilogique New Yorkaise », « Tombouctou », « Léviathan » et  «  Brooklyn Folies », ces ecrits ont des passages parfois un peu longs, ce fut le cas dans Léviathan, et j'avoue avoir lu des paragraphe en diagonale , ne voyant pas l'utilité de ces descriptions mais malgré tout, j'aime cette auteur. Mon préféré est "le voyage d'Anna Blume "
  • julien le naufragé

    Lecteur assidu

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    #14 30 Décembre 2010 11:15:48

    Je viens de terminer "Seul dans le noir" que j'espère chroniquer en ligne ce soir. C'est vrais que cela se rapproche pas mal de l'ambiance de "Dans le scriptorium".

    Sinon, j'en ai lu quelques uns de ses livres, en commençant par "Brooklyn folies", en suivant avec "La trilogie new-yorkaise", "Léviathan", "Moon Palace", etc.
  • Invité

    Invité

    #15 05 Janvier 2011 20:59:15

    Je vais me prendre "Je pensais que mon père était Dieu" juste pour le titre je pense.
  • Well-read-kid

    Super-Livraddictienne

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    #16 15 Janvier 2011 10:33:09

    J'ai découvert Paul Auster avec sa fameuse trilogie, que j'ai trouvé remarquable. Il a un style bien à lui, que j'admire beaucoup.
  • Shamash

    Néophyte de la lecture

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    #17 16 Janvier 2011 18:57:53

    Je suis heureux de retrouver ici des fans de Paul Auster, qui est un de mes  auteurs préférés depuis longtemps. j'ai lu il y a quelque temps son roman Invisible, qui est absolument remarquable. Pour celles et ceux qui ne l'ont pas lu, voici quelques éléments qui, je l'espère leur donnera envie de le découvrir.

    En 2007, James Freeman, écrivain américain renommé  habitant Brooklin,  reçoit par courrier postal le manuscrit d’un condisciple perdu de vu depuis trente ans, Adam Walker. Celui-ci va mourir d’une leucémie et il travaille sur un récit « qui n’est pas une fiction », écrit-il à Freeman. En effet, il semble vouloir mettre au clair certains épisodes de sa vie qui se sont déroulés pendant l’année 1967. Il se trouve bloqué dans l’écriture de la deuxième partie et demande conseil à son ancien ami.
    Freeman accepte de renouer le contact et lui répond. La situation de blocage, selon lui, « provient d’un défaut dans la pensée de l’écrivain – à savoir qu’il ne comprend pas pleinement ce qu’il essaie de dire où, plus subtilement, qu’il aborde son sujet sous un mauvais angle ».
    Ce simple conseil permet à Walker de poursuivre son récit,  en l’écrivant  à la deuxième personne, afin de conserver une distance suffisante avec le personnage d’Adam Walker.  Peu après, Freeman reçoit la suite, cette deuxième partie dont nous prenons connaissance avec lui.
    Walker se dévoile peu à peu. Personnage torturé par son passé, les évènements qu’il raconte sont à mettre en relation avec une décision fondatrice de sa vie. Il a douze ans. Après la mort accidentelle de son frère et l’internement de sa mère dans un hôpital psychiatrique, il jure, sur la mémoire de son frère, qu’il sera « un type bien » jusqu’à sa mort.
    « Tu étais seul dans la salle de bain, tu t’en souviens, seul dans la salle de bain en train d’essayer de ne pas pleurer, et par bien tu entendais honnête, bon et généreux, tu voulais dire que jamais tu ne te moquerais de personne, que jamais  tu ne te sentirais supérieur à personne, que jamais tu ne chercherais la bagarre. Tu avais douze ans. »

    Paul Auster déroule ici un des thèmes du roman : comment une décision, prise à l’âge de douze ans, peut-elle  influencer, et même conditionner le reste de l’existence ?  Pourquoi, au nom de quel impératif moral, un individu va-t-il décider de rester fidèle à lui-même, à travers les aléas de la vie, en ne reniant jamais ce choix initial ?  Et comment peut-il surmonter  le sentiment de  culpabilité, qui va inévitablement surgir  lorsqu’il se découvrira incapable de tenir cet engagement d’enfant ? Car Walker est rongé par deux évènements qui ont troublé le cours de la vingtième année de sa vie. Le premier événement est une relation incestueuse  passionnée avec sa sœur Gwyn, l’autre sa lâcheté face à un meurtre qu’il n’a pas dénoncé suffisamment tôt, selon lui.

    Walker a prévu de raconter ces épisodes de sa vie en cette année 1967 en trois parties, qu’il intitule « printemps », « été », « automne ». Pour chacune de ces trois parties, Auster joue avec les techniques du romancier, et son personnage Adam Walker, décide de les rédiger respectivement à la première personne du singulier pour la première, la deuxième personne du singulier pour la deuxième, la troisième personne du singulier pour la troisième.

    Pour cette dernière partie, il est tellement affaibli qu’il ne laisse à Freeman que de simples notes en style télégraphique, qui serviront de support à l’écrivain pour terminer le récit à sa place.
    Les pages sur l’inceste sont au cœur du roman : où est la vérité d’un être dans un récit ? nous dit Paul Auster. L’inceste entre Adam et Gwyn s’est-il réellement déroulé comme Adam le prétend ou bien, comme Gwyn l’affirme, n’est-il qu’un fantasme de Walker ? Quelle part véritable d’Adam Walker a été dévoilée à travers le récit adressé à Freeman ? Et de ce qui constitue l’être du personnage d’Adam Walker, quelle est la partie qui va rester à jamais invisible au lecteur ?

    Personnage central du récit d’Adam Walker, Rudolf Born devient aussi le personnage essentiel du roman de Paul Auster. Born, auteur du meurtre qui a marqué d’une empreinte indélébile la vie d’Adam Walker, est un homme à la personnalité mystérieuse. Walker le juge séduisant, violent, intelligent, mais quand d’autres personnages (Hélène, Cécile) portent un regard sur lui, il devient insaisissable et se pose en véritable personnage de roman,  un roman du flou, de l’incertitude, du doute. Qu’est-ce qui est vrai, faux, possible, crédible chez lui ? Il est la créature de l’auteur, que celui-ci manipule et tord selon son désir. Il est  aussi, dans le même temps,  l’ambiguïté du réel que reflète le roman, un réel dans lequel chacun garde  sa part d’ombre pour les autres et parfois pour lui-même.  A la fin du livre, Born se propose d’ailleurs de faire de sa propre vie un roman et de lui-même un personnage de roman. Le serpent, alors,  se mord la queue.

    La scène finale est magnifique. Cécile, universitaire chargée d’étudier des manuscrits d’écrivains français, celle dont Born voulait épouser la mère trente ans plus tôt, quitte l’île dans laquelle celui-ci s’est réfugié, déroutée par le personnage de Born, soulagée de s’éloigner de lui.
    Elle descend de la montage et entend, dans le lointain, des sonorités étranges qu’elle ne peut interpréter : l’essentiel est invisible à ses yeux. Et puis, il y a un dévoilement, une trouée, la vérité des sonorités lui apparaît brusquement : des hommes cassent des cailloux avec leur marteau et produisent ainsi cette étrange musique, qu’elle ne pourra jamais oublier. La métaphore est transparente : le roman, nous dit Paul Auster,  permet lui aussi un dévoilement du réel, il peut créer une déchirure dans la réalité opaque du monde et   rendre ainsi apparent ce qui était jusqu’alors « invisible ».

    Dernière modification par Shamash (16 Janvier 2011 19:01:53)

  • valérie

    Lecteur assidu

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    #18 30 Septembre 2011 12:12:59

    j'ai découvert Auster récemment avec Invisible qui fut un  grand choc! Mais j'ai été déçue par mon essai suivant, avec Moon Palace.
  • Leen

    Baby lecteur

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    #19 23 Janvier 2012 13:18:47

    Je l'ai découvert avec Moon Palace, et je dois dire qu'avec ce livre, il se classe dans mes auteurs préferés. Y'a même pas de mots, son livre est juste génial. Je vais m'attaquer sous peu à Brooklyn follies !
  • Booklove

    Livraddictien débutant

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    #20 25 Janvier 2012 16:13:35

    J'aime l'univers de Paul Auster qui nous fait partager la vie de gens ordinaires dont le parcours dérape du fait de contingences (comme il le dit lui-même) banales (parfois elles le sont moins) et cette impression qu'il donne au lecteur d'écrire le livre en même temps que lui. J'ai lu tous ses livres et j'ai beaucoup aimé celui où il traite de la mort de son père et celui où il raconte la vie d'Hector Mann