Ce roman est dans ma PAL depuis un certain temps. Je l'ai gagné à un concours et, allez savoir pourquoi, j'ai mis longtemps à me décider à le lire. Mais voilà, c'est enfin chose faite.
Malgré le résumé plutôt clair concernant le récit, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Du coup, j'appréhendais un peu, ne sachant pas si j'allais aimer ou non (alors qu'en temps normal, je cerne plutôt bien les romans). J'ai de suite bien aimé la couverture, elle est poétique, belle tout en étant simple.
C'est plus un roman d'émotions, de vie, plutôt que d'action. On ressent beaucoup de chose à travers les personnages et les mots, de la tristesse, de l'amour, de la joie, de la solitude. Le texte parle bien au lecteur je trouve. En plus de la famille brisée de Simon, de la dépression de son père, on aborde divers autres sujets importants, comme le fait de grandir avec un père absent (concernant le père du père de Simon), etc.
Par contre, j'ai trouvé le récit assez long, et du coup j'ai eu du mal à accrocher pendant un long moment au début. Je trouvais que ça manquait un peu de... mouvement. C'était plaisant à lire, mais je m'ennuyais un peu.
Une chose que j'ai apprécié aussi, c'est le fait que l'auteur ait su se mettre dans la peau d'un enfant de 9 ans pour écrire son roman. Il réussi avec brio ce challenge et nous emporte vraiment dans l'esprit de ce petit garçon.
La plume de l'auteur est assez particulière dans ce roman (pour les autres, je ne saurais pas dire), et bien que poétique, il faut s'y habituer. Le passé et le présent se mêlent sans véritable démarcation et Simon, comme tous les enfants, se disperse un peu, ce qui rend ses pensées chaotiques par moments.
Simon est un petit garçon de 9 ans, assez mature pour son âge semble-t-il, qui a une famille particulière et quelque peu brisée. Sa mère est une femme d'affaires qui passe son temps en Australie et qui ne sait pas aimer son petit garçon, ni son mari d'ailleurs. Son père, quant à lui, est un écrivain qui a essayé de garder sa famille en bon état, mais tombe subitement en dépression, incapable d'en supporter plus. Quand tout se dégrade, Simon va vivre avec son excentrique grand-mère Lola, et ainsi commence le récit.
Sa grand-mère est quelqu'un de spécial. Simon trouve que ses amies sont des sorcières, avec qui elle fait des séances de spiritisme. Lola ne voit pas que Fortuné, un forain, craque pour elle. Elle est encore un peu hanté par le souvenir du grand-père de Simon, un certain Robert dont il ne faut pas parler, qui a dilapidé toute la fortune dont il avait hérité. Lola l'a laissé tombé et est partie avec leur fils (le père de Simon), quand elle a découvert qu'il était fauché et avait beaucoup trop de factures impayées. Malgré ses excentricités, Lola est une grand-mère attentionnée qui fera tout pour que Simon aille bien.
C'est en rendant visite à son père à la clinique que Simon rencontre Lily, une étrange petite fille autiste, qui tient à l'aider et que Simon trouve toujours sur son chemin, même quand son père change d'hôpital. Cette petite demoiselle sait beaucoup de choses, et on se demande comment elle fait. Elle a beaucoup de manies et de phobies plutôt étrange, mais cela est dû à sa maladie. Simon l'aime tout de suite, parce qu'elle porte le prénom qu'il aurait donné à sa petite soeur s'il en avait eu une. Tous les deux analysent la dépression, le comportement des adultes envers les enfants, et j'ai trouvé très intéressant de voir tout cela du point de vue d'enfants, qui ont une vision bien différente des choses. Lily aide Simon à comprendre certaines choses, lui permet de faire face à ce qui arrive à son père, à l'absence de sa mère.
En même temps que le présent, Simon nous raconte son quotidien passé avec son père. On remarque tout de suite que ce dernier faisait tout, et que sa mère brille par son absence. Le père se retrouve à jouer les deux rôles pour Simon et, de plus, aime Simon encore plus fort pour pallier le fait que lui n'a pas eu de père présent pour lui.
Il nous fait part également de ses rêves éveillés, là où il s'évade pour échapper au quotidien, là où il retrouve sa mère, une mère aimante à l'inverse de la vraie, et son père en bonne santé.
Quand la grande révélation arrive vers la page 200, je suis restée estomaquée. D'accord, je m'en doutais un peu, mais j'espérais que ce ne serait pas le cas. L'auteur à su amener cette information avec subtilité, si bien que lorsque nous l'apprenons, on est bouche bée. Tout cela nous explique le comportement du père de Simon.
Au final, je ne saurais pas vraiment dire si j'ai aimé ou non, bien que je pencherais plutôt pour le oui. C'est un texte intéressant et agréable à lire, mais j'ai quand même eu un peu de mal à avancer. Cela étant, je ne peux que le conseiller à tous, car c'est vraiment une histoire touchante.