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BON
Il s'agit d'un récit autobiographique décrivant, selon l'auteur, " le sentiment étouffé par la bourgeoisie ". A ce thème socio-culturel, toutefois, viennent s'ajouter d'autres éléments _ le caractère hypocondriaque de la mère tendrement aimée, l'incompréhension et la dureté du père, etc. _ tout aussi importants, auxquels Anton Reiser doit d'être considéré comme le premier roman " psychologique " allemand. Animé d'une volonté intransigeante, douloureuse, " masochiste ", de se présenter sans fard (influence des Confessions de Rousseau), le héros de Karl Philipp Moritz cherche dans l'art, le théâtre surtout, un refuge contre son angoisse et son narcissisme.
Concrètement, ce roman de la " déchirure du moi " consiste en une description néo-picaresque de voyages réels ou symboliques et de tentatives d'insertion sociale constamment vouées à l'échec. OEuvre d'un pessimisme fondamental, il se situe _ entre la fin de l'Aufklärung et la floraison du Sturm und Drang _ en marge de tous les courants de l'époque.
1986 Editions Fayard
Langue française | Traduit par Georges Pauline | 416 pages | ISBN : 9782213018195
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