Comme sur des roulettesEmilie Lechevalier2018

• Nous pensions naïvement que partir à l’aventure signifiait ne rien préparer. Aussi, nous avons simplement acheté nos billets d’avion et bouclé nos sacs-à-dos. C’est seulement à l’escale de notre avion à Moscou, en ouvrant le guide de voyage de la Mongolie, que j’ai réalisé qu’il était stupide de vous vouloir errer de villes en ville, dans des bus, jusqu’au Kazakhstan. Il ne faut pas demander à des nomades de construire de jolies villes. C’est dans la steppe que le voyageur européen viendra épancher sa soif d’aventure et de grand air.

• Dès notre arrivée sur le tarmac de l’aéroport d’Oulan-Bator nous n’avons qu’une idée en tête : trouver en quelques jours, deux vélos et l’équipement nécessaire pour rejoindre Almaty, avec beaucoup de culot et un peu d’insouciance. Nous avons trois mois devant nous.

• Notre manque de préparation n’a pas été sans conséquence et notre périple à vélo s’est rapidement transformé en un enchainement de péripéties cocasses. Elles ont donné naissance à un livre un peu hybride, à la fois un récit de nos mésaventures, et un petit un manuel du voyage à vélo rempli de conseils sur le cyclo-tourisme / cyclo camping. Le ton est décalé, c'est certainement un anti-récit de voyage. Évidemment, rien ne s'est passé comme sur des roulettes et j’y partage ce que nous avons appris, le plus souvent à nos dépens.