Le Bourgeois gentilhomme suivi de Le Médecin malgré lui
Molière

En 1670, Louis XIV et toute sa cour accueillent une pompeuse ambassade envoyé par le Grand Turc. Des mois durant, au bord de la Seine, l’ambassadeur ottoman et son hôte royale rivalisent de faste et de splendeur. Pour pérenniser le souvenir de cet extraordinaire événement, l’on commande à Molière une turquerie. Avec la collaboration de Lully, il crée alors Le Bourgeois gentilhomme, une fabuleuse comédie-ballet d’une bonne humeur et d’une bouffonnerie irrésistibles ; il en profite, du même coup, pour dénoncer les travers ridicules des bourgeois qui veulent à tout prix passer pour des gentilhommes.

Dans le médecin, malgré lui ( 1666 ), Molière noue une intrigue endiablée où les rebondissements s’enchaînent de manière étourdissante. Tout le monde, ou presque, s’y rosse à tour de bras, dans la meilleure tradition burlesque hérité de la commedia dell’arte. À ce procédé comique d’une inaltérable efficacité, s’ajoute un dialogue à répliques serrées d’une stupéfiante verdeur. Parallèlement à cette farce s’annonce déjà la grande satire de la médecine de l’époque, que Molière portera à son apogée dans le Malade imaginaire.