Synopsis
La crise actuelle s'avère l'ultime expression de la négation du procès de production : prévalence des actionnaires sur les producteurs, prépondérance des services en Occident et « usine du monde » délocalisée partout ailleurs etc. Si cette négation tyrannique a été intériorisée même par ses victimes, c'est qu'elle est au résultat de ce long dressage que réalisa le « libéralisme libertaire », dont Michel Clouscard a le premier théorisé le concept. Pour faire pièce au progressisme issu de la Résistance, écouler les surplus, il s'agissait pour le capitalisme, avec le Plan Marshall, de créer un modèle « permissif pour le consommateur », mais toujours aussi « répressif envers le producteur ». Ce fut alors d'une part l'initiation d'un « marché du désir », dont le Mai 68 sociétal a été ensuite le promoteur décisif, et qui eut tôt fait de réduire le désir au marché, et d'autre part le surgissement de nouvelles couches moyennes, tampon entre le capital et le travail et cibles de ce marché. Le modèle de consommation libidinal, ludique et marginal pour le happy few fut alors décrété seul horizon d'émancipation. « Tout est permis mais rien n'est possible. » Relire cette œuvre monumentale, c'est donc se réapproprier notre histoire jusqu'à la crise actuelle.
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2009
Editions Delga
350 pages
ISBN : 2915854041
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Lors de la lecture on se rend compte que l'auteur s'est fait plaisir à écrire ce bouquin, il y a des tournures de phrase assez drôle et parfois il part même un peu loin ! A côté de ça on prend grand plaisir à comprendre ce que nous dit Clouscard sur ce capitalisme de la séduction, même si parfois ça en devient un peu plus difficile.