Le Japon et ses morts : Ces voix qui nous viennent de la merJean Lartéguy

"Ces voix qui nous viennent de la mer" est originellement le titre d'un recueil de lettres, écrites par des étudiants japonais incorporés dans l'armée impériale, de 1937 à 1945. Ce recueil est devenu un livre culte sur les campus japonais d'après-guerre, dans lequel les étudiants d'un Japon occidental naissant on pu découvrir l'amertume, l'honneur et le fanatisme d'une génération au service d'un monde déjà disparu. Jean Lartéguy, blessé pendant la guerre de Corée en 1951, a vécu au Japon pendant sa convalescence. Bouleversé par sa rencontre avec un jeune japonais faisant parti des "corps d'attaque spéciale" (kamikazé), qui a échappé à la mort en s'échouant sur une île déserte du pacifique, il découvre ce recueil de lettres, et décide, une fois rentré en France, de l'éditer dans la langue de Molière. Jean Lartéguy ne se contente pas de mettre son nom sur la couverture : il commente largement les différents épisodes de la guerre, et complète le livre en y ajoutant de nombreuses lettres de combattants européens et américains ayant combattu pendant la seconde guerre mondiale. Le point commun des auteurs de ces lettres, écrites d'un bout à l'autre du monde? Ils pensaient que leur drapeau était plus grand que la mort. Elle les a tous emporté.