Synopsis
Le héros d'un roman, pour son créateur, c'est un peu comme un enfant. Il est comme il est. On ne va pas le rejeter à la rivière.
Justement, cet Ivan Tchonkine ne correspond pas, à proprement parler, à l'idée qu'on se fait d'un héros. Petit, chétif affligé de grandes oreilles rouges, il aurait, sans histoire, fini son temps dans l'armée si, en juin 1941, ses supérieurs ne l'avaient envoyé en plein champ monter la garde auprès d'un avion en panne.
Seulement voilà : au village de Krasnoïe, loin de son unité, notre homme s'ennuie et ne tarde pas à enjamber la clôture qui le sépare du jardin de Nioura, puis - la nature reprenant ses droits - à partager le pain et la couche de la jeune fille.
Mais le bonheur est de courte durée. Bientôt Hitler envahit le pays et les ennuis commencent. Dénoncé comme déserteur, Ivan doit à une grossière méprise - en temps de guerre, les liaisons téléphoniques laissent à désirer - de passer pour un redoutable chef de bande, dont seule une vaste opération militaire viendra à bout.
Avec cette formidable bouffonnerie qui s'inscrit dans la plus pure tradition russe, celle de Gogol ou de Zochtchenko, étouffée en Union soviétique depuis quarante ans, V. Voïnovitch ne se contentait pas de déclencher le rire. Osant, en 1975, s'attaquer à des réalités jusque-là déformées, travesties, voire à la Grande Guerre patriotique, ce monument sacré qu'en Russie on ne saurait aborder qu'avec vénération, il consacrait alors la revanche éclatante de l'esprit de liberté pour ses compatriotes et tous les autres.
Justement, cet Ivan Tchonkine ne correspond pas, à proprement parler, à l'idée qu'on se fait d'un héros. Petit, chétif affligé de grandes oreilles rouges, il aurait, sans histoire, fini son temps dans l'armée si, en juin 1941, ses supérieurs ne l'avaient envoyé en plein champ monter la garde auprès d'un avion en panne.
Seulement voilà : au village de Krasnoïe, loin de son unité, notre homme s'ennuie et ne tarde pas à enjamber la clôture qui le sépare du jardin de Nioura, puis - la nature reprenant ses droits - à partager le pain et la couche de la jeune fille.
Mais le bonheur est de courte durée. Bientôt Hitler envahit le pays et les ennuis commencent. Dénoncé comme déserteur, Ivan doit à une grossière méprise - en temps de guerre, les liaisons téléphoniques laissent à désirer - de passer pour un redoutable chef de bande, dont seule une vaste opération militaire viendra à bout.
Avec cette formidable bouffonnerie qui s'inscrit dans la plus pure tradition russe, celle de Gogol ou de Zochtchenko, étouffée en Union soviétique depuis quarante ans, V. Voïnovitch ne se contentait pas de déclencher le rire. Osant, en 1975, s'attaquer à des réalités jusque-là déformées, travesties, voire à la Grande Guerre patriotique, ce monument sacré qu'en Russie on ne saurait aborder qu'avec vénération, il consacrait alors la revanche éclatante de l'esprit de liberté pour ses compatriotes et tous les autres.
Titre original : Жизнь и необычайные приключения солдата Ивана Чонкина (1967)
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1991 Editions Seuil
Traduit par Alain Préchac et Stefan Radov
288 pages
ISBN : 9782020132589
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