Les aveux les plus douxGeorges Arnaud1954

Tant qu'un prévenu n'a pas avoué, un doute peu subsister sur sa culpabilité et même si les présomptions sont fortes ou les preuves flagrantes il a une chance que ce doute joue en sa faveur quand il sera jugé. De plus, s'il a des complices, ne pas les livrer à la justice est de rigueur et, inversement, le faire le désigne à la vindicte du « milieu ». Ne rien dire est donc préférable. C'est logique. Comme il est logique que la police cherche par tous les moyens à obtenir ces aveux indispensables pour la bonne règle. Parmi ces moyens, il y a la pression morale - la promesse d'un allègement de peine, d'un avantage immédiat en échange de l'aveu, d'une liste de complices, par exemple. Les inspecteurs Michaud et Lehideux décident d'appliquer cette méthode à Jean Dubreuil, en instance de jugement pour vol avec effraction et violence. Vingt ans, voilà ce que cela peut chercher, comme on dit. Or jean vient d'être extrait de sa prison au bout de quatorze mois pour épouser Simone. Alors, en échange d'une heure d'intimité, que ne dira-t-il pas ? Entre la logique de la police et celle du détenu, il y a le drame humain et c'est ce qui donne sa tension aux Aveux les plus doux, pièce en neuf scènes créée en 1953.