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  • #0 28 Avril 2016 09:30:14

    Sego Ow a écrit
    Riz-Deux-ZzZ a écrit

    Je pense découvrir l'adaptation ciné également, pour avoir une une sorte d'abrégé du roman.


    "abrégé", oui, c'est bel et bien le mot... tout ce gros pavé adapté en 1h42, c'est abrégé ^^ je vais de ce pas dire ce que j'en pense sur le topic consacré au film ;)


    En même temps, lorsque l'on enlève tous les passages où l'auteur énumère les tenues des différents personnages, le gros pavé n'en est forcément plus un ! ;)

  • #0 28 Avril 2016 03:02:38

    So Biblio Phil a écrit

    J'aimerais revenir sur les longues descriptions. J'ai deux hypothèses :

    La première hypothèse est que l'énumération (de marques, de rituels de beauté, de musiques...) est là pour décrire la société telle que la voie Bret Easton Ellis. Les descriptions me font penser à celles de Zola dans Au Bonheur des dames. Ca a l'air long et ennuyant mais elles sont très importantes pour comprendre la société dans laquelle l'auteur vit.

    Ma deuxième hypothèse est qu'il s'agit d'une parodie de placement de produits. La conclusion est la même que pour ma première hypothèse, l'auteur décrit (dénonce) la société dans laquelle il vit, une société où les apparences comptent plus que tout.


    Sacrilège lol. Le seul livre des Rougons dans lequel Zola n'est pas misogyne et plutôt positif même : une femme peut réussir.
    Je n'ai pas du tout eu le même sentiment. On est plus dans la sortie de la misère d'une jeune fille et le début des Grands Magasins qu'autre chose.
    Mais je comprends ce que tu veux dire même si je ne partage pas ton avis sur une comparaison possible, pas même dans les descriptions ou le comportement des classes.

    Je reviens sur la question de l'homosexualité de l'auteur. Nous ne sommes pas gênés mais nous l'avons lu en 2016.

  • #0 28 Avril 2016 01:33:51

    J'aimerais revenir sur les longues descriptions. J'ai deux hypothèses :

    La première hypothèse est que l'énumération (de marques, de rituels de beauté, de musiques...) est là pour décrire la société telle que la voie Bret Easton Ellis. Les descriptions me font penser à celles de Zola dans Au Bonheur des dames. Ca a l'air long et ennuyant mais elles sont très importantes pour comprendre la société dans laquelle l'auteur vit.

    Ma deuxième hypothèse est qu'il s'agit d'une parodie de placement de produits. La conclusion est la même que pour ma première hypothèse, l'auteur décrit (dénonce) la société dans laquelle il vit, une société où les apparences comptent plus que tout.

  • #0 28 Avril 2016 00:57:37

    Sego Ow a écrit

    En ce qui me concerne je ne pense pas que ça aurait influé sur ma lecture de savoir s'il était gay, ou trans', ou adeptes des randonnées en slip à dos de girafe... Je n'ai jamais tellement porté attention aux penchants divers d'un auteur, du moins pas sur une première lecture. Pour les relectures, par contre, il est vrai que ça peut se révéler assez intéressant dans certains cas :)


    Tu m'as bien fait rire avec tes randonnées en slip à dos de girafe ^^

    Perso, savoir que l'auteur est gay a forcément changé ma façon de lire cette histoire. J'ai interprété tous les passages homophobes comme une dénonciation de la société actuelle (société qui doit être parfaite quitte à en exclure ce qui n'est pas "beau", ce qui n'est pas "bien").

    Je n'ai donc pas pris au premier degré les passages haineux sur les femmes ou sur les pauvres. J'ai donc lu un livre qui dénonce une société malade qui soigne ses citoyens à coup de médocs plutôt que d'essayer de trouver une solution durable à leurs maux.

  • #0 28 Avril 2016 00:47:30

    Je ne connaissais pas les détails au sujet de la vie de l'auteur mais c'est amusant parce que je me suis fait la réflexion qu'il n'était pas possible que les obsessions de Bateman soient autre chose que des tocs de l'auteur poussés à leur paroxysme. Je n'imagine pas qu'il soit possible d'inventer un personnage aussi délirant de toutes pièces, sans avoir eu à un moment ce genre de tendance et chercher à les exorciser par l'écrit. En tout cas, ça rend tout de suite la démarche d'écriture encore plus passionnante à mon sens.
    Et pour le fameux Luis, ça a un côté louche et un peu gênant en effet. Étant donné que tout est très calculé dans l'écriture et que ce personnage soutient dur comme fer que Bateman a de l'intérêt pour lui qu'il refuse d'avouer, je suis partie du principe qu'il y avait bien quelque chose. Quant à savoir pourquoi ? Se dire que c'est peut-être ce qui le rend si méprisant et violent vis-à-vis des femmes, qu'il est obligé de fréquenter sans en avoir véritablement envie, juste pour paraître... mystère... Et néanmoins, la réponse la plus logique semble là.
    Ce que j'aime bien dans le livre au fond, c'est qu'il soulève beaucoup de questions, sans donner de réponses à toutes. Il tient en permanence notre esprit de déduction en éveil.

    (Désolée si je reviens tard, j'ai eu un impératif familial :/)
  • #0 27 Avril 2016 23:14:38

    Rose a écrit

    Ah oui la scène où elle annonce que son homme est cuistot au Dorsia est assez drole, la suite beaucoup moins et a fait écho à certaines de mes angoisses d'ailleurs ... Ca reprend le coté prédateur de femme et leur place dans ce livre.

    Pour Luis (je crois le nom du copain de Courtney d'ailleurs dans mes souvenirs) effectivement il le repousse (mais pas si violemment que ca) au magasin de cravate, plus par surprise je pense que par vrai rejection. Effectivement cet aspect de la vie de l'auteur peut éclairer certains passages du livre...


    Tu as raison !
    Ce qui arrive à la jeune femme est atroce!
    Je l' ai mal vécu ce passage. En plus pendant longtemps elle ne veut pas aller chez lui, et il insiste tellement; je pensais qu' elle tiendrait bon et ne viendrait pas, notamment après certaines paroles pendant le repas... Il a carrément dit que son fiancé était homo ... J' ai oublié les détails... Et finalement elle le suit... Erreur fatale, la pauvre :'S
    Oui malheureusement je pense qu' au fond beaucoup d' hommes voient des objets dans les femmes, même si parfois c' est inconscient. Une jolie femme à leur bras pour leur faire honneur, c' est bien. Mais si on l' ouvre trop, on sent bien qu' ils aimeraient bien pouvoir nous faire taire comme il faut en toute légalité.

    Oh ben quand même, à Luis il lui dit explicitement je crois que s' il ne le lâche pas, il va le tuer.
    Il le lui répète plusieurs fois : je te jure, je vais te tuer.
    Et je crois même qu' il lui donne des détails. En l' insultant copieusement sur son statut d' homo , etc.

  • #0 27 Avril 2016 23:06:25

    Ah oui la scène où elle annonce que son homme est cuistot au Dorsia est assez drole, la suite beaucoup moins et a fait écho à certaines de mes angoisses d'ailleurs ... Ca reprend le coté prédateur de femme et leur place dans ce livre.

    Pour Luis (je crois le nom du copain de Courtney d'ailleurs dans mes souvenirs) effectivement il le repousse (mais pas si violemment que ca) au magasin de cravate, plus par surprise je pense que par vrai rejection. Effectivement cet aspect de la vie de l'auteur peut éclairer certains passages du livre...
  • #0 27 Avril 2016 22:51:49

    Rose > Ah oui le Dorsia !
    Dan le film c' est ce qui le motive pour tuer Paul Owen je crois, qu' il arrive tout le temps à aller là bas et lui non :lol:
    Dans le livre, je ne sais plus.

    Et il y a un passage où il décide de tuer une de ses ex car elle lui annonce qu' elle SORT avec le chef cuistot du Dorsia, et elle envisage de faire sa vie avec lui ...
    Sérieusement j' aiu dû avoir un fou rire pendant dix minutes!!!!!
    L' insulte suprême pour lui ahahahaha de lui parler de ce restau !

    Sego Ow > Oh ben quand même ! Je trouve que ça donne une perspective différente aux propos homophobes, au meurtre du gay, aux propos sur les femmes, aux scènes de sexe etc etc etc !

    Nathalie > Ah oui c' est quoi son nom à lui déjà ?
    J' ai oublié !
    En effet, son acharnement à se retrouver seul avec Patrick est pathétique et très drôle.
    En voyant le film j' étais écroulée de rire lors de la scène où Patrick veut le tuer, met ses mains autour du cou de l' autre, qui se retourne sensuellement et lui fait un bisou sur le poignet... C' est trop drôle!
    Par contre il me semble que Patrick rejette l' autre homme violemment, notamment dans le magasin où il achète une cravate ( j' ai oublié le nom ) mais par la suite il devient fou à l' idée de le recroiser et refuse catégoriquement de se trouver dans les mêmes lieux que lui, c' est vrai que ça peut faire douter ( de toutes façons j' ai toujours dit que les hommes trop virulents à critiquer les homos étaient louches, lol )

  • #0 27 Avril 2016 22:49:36

    Waw, c'est intéressant ça aussi. L'homosexuel qui est amoureux de Patrick a un drôle de rôle, il a l'air assez pathétique, mais en même temps il a l'air certain que Patrick est attiré vers lui, et Patrick de son côté n'est jamais très clair sur ses propres sentiments, il ne le repousse pas si clairement que ça non plus... Tout ça est très ambivalent. Si l'auteur l'était aussi à l'époque concernant sa propre sexualité, ça explique peut-être ?
  • #0 27 Avril 2016 22:48:03

    Delphine.B a écrit

    Il a dit ne pas vouloir divulguer ça plus tôt également parce que American Psycho serait lu totalement différemment s' il était perçu comme " le livre d' un auteur homosexuel".


    En ce qui me concerne je ne pense pas que ça aurait influé sur ma lecture de savoir s'il était gay, ou trans', ou adeptes des randonnées en slip à dos de girafe... Je n'ai jamais tellement porté attention aux penchants divers d'un auteur, du moins pas sur une première lecture. Pour les relectures, par contre, il est vrai que ça peut se révéler assez intéressant dans certains cas :)

  • #0 27 Avril 2016 22:44:39

    LecturesenB a écrit

    Les descriptions sont précises dans la violence ou pas mais vu que rien ne m'a happée, je ne sais pas si elles sont bonnes. 90 % m'ont paru inutiles donc oui je dirais bien que certains passages pourraient être coupés, diminués. Bien sûr qu'elles contribuent à montrer les problèmes mentaux de Bateman mais quelques pages auraient suffi.
    Quant aux sauts incessants, je trouve aussi que c'est un signe d'instabilité mais ça n'est pas gênant pour suivre l'histoire si on peut dire qu'il y'en a une. C'est ce point là qui me pose vraiment une question. Dans quel but ce livre a été écrit ? Montrer la violence à tout prix ?


    Sur la page wikipedia anglophone de Bret Easton Ellis, il dit que pendant longtemps, il a prétendu que Bateman était une représentation de son père.
    Par la suite, il a changé son fusil d' épaule et a avoué qu' en réalité, Bateman c' était lui . Il a dit ressentir énormément de colère à une certaine période de sa vie.
    Peut - être en partie parce qu' il n' assumait pas sa sexualité, apparemment il est longtemps sorti avec ses femmes puis s' est prétendu bi, avant de faire son coming - out et se dire gay très longtemps après, et notamment après que son père soit décédé.
    Il a dit ne pas vouloir divulguer ça plus tôt également parce que American Psycho serait lu totalement différemment s' il était perçu comme " le livre d' un auteur homosexuel".

  • #0 27 Avril 2016 22:27:58

    Delphine.B a écrit

    - Que pensez-vous du style de l'auteur ?
    Intéressant, efficace, et percutant.
    Tour à tour vide, vain, gore : je pense qu' il est à l' image de son personnage; et suit ses errements mentaux à la perfection.

    - Qu'avez-vous pensé des descriptions très détaillées (vêtements de marque, décors des restaurants, des plats, des boîtes de nuit...) ?
    Je les ai trouvées très intéressantes.
    Par moments les listes de vêtements m' agaçaient car je ne peux pas m' en payer autant  non plus sérieusement ça m' agaçait car de prendre conscience de l' importance de ces détails pour certaines personnes, je trouvais ça intolérable, bien sûr . Alors si on n' a pas de cartable Bottega Venetta et de peignoir Ralph Lauren, on mérite de mourir au fond des égoûts. On ne mérite pas de vivre. Hum, intéressant. Ca me met en colère car je suis certaine que des " élites " peuvent avoir ce genre de pensées.
    Les descriptions de plats illustraient aussi très bien la vacuité omniprésente dans le quotidien de ces hommes. Au final, chacun de leurs actes et de leurs choix sont gouvernés par des prix. Peu importe quel goût à le homard, du moment que c' est cher, hein .
    Quant aux boîtes de nuit, elles montrent tout cet univers de la jet - set que la plupart d' entre nous ne connaissons pas du tout.
    Encore une fois, on y voit à quel point les femmes sont des bouts de viande sans identité, sans personnalité et sans volonté aux yeux de ces prédateurs.


    Cette impression de vacuité est confortée aussi par le fait qu'on ne le voit jamais travailler (en tout cas dans le début du livre), il passe parfois à son bureau pour que sa secrétaire lui réserve un restaurant. Toutes les scènes sont des scènes de distraction : Restau, sport (il compte le nombre de pompe, nous manque que ses séances d'UV), soirée, boite, recherche de coke... (Club vidéo)
    D'un autre coté, il y a cette ambivalence où on le sent roi du monde, mais il n'arrive pas à aller dans le restau numéro 1 et à avoir la table parfaite, il reste un éternel insatisfait ... Pour les marques n'ayant assez peu de notion de mode, ca m'est complètement passé au dessus de la tete, notamment dans les sacs en cuir qu'il porte ou ses portefeuilles en peau de gazelle...

  • #0 27 Avril 2016 22:20:59

    Rose a écrit

    L'avantage du book club c'est qu'il donne aussi une motivation à poursuivre si on rame un peu !


    Je l'avais commencé avant de m'inscrire sur Livraddict et de découvrir qu'il était sélectionné ce mois-ci, mais je dois bien avouer que quand je m'en suis aperçu, j'ai sauté de joie et de remotivation !

  • #0 27 Avril 2016 22:20:43

    - Que pensez-vous du style de l'auteur ?
    Intéressant, efficace, et percutant.
    Tour à tour vide, vain, gore : je pense qu' il est à l' image de son personnage; et suit ses errements mentaux à la perfection.

    - Qu'avez-vous pensé des descriptions très détaillées (vêtements de marque, décors des restaurants, des plats, des boîtes de nuit...) ?
    Je les ai trouvées très intéressantes.
    Par moments les listes de vêtements m' agaçaient car je ne peux pas m' en payer autant  non plus sérieusement ça m' agaçait car de prendre conscience de l' importance de ces détails pour certaines personnes, je trouvais ça intolérable, bien sûr . Alors si on n' a pas de cartable Bottega Venetta et de peignoir Ralph Lauren, on mérite de mourir au fond des égoûts. On ne mérite pas de vivre. Hum, intéressant. Ca me met en colère car je suis certaine que des " élites " peuvent avoir ce genre de pensées.
    Les descriptions de plats illustraient aussi très bien la vacuité omniprésente dans le quotidien de ces hommes. Au final, chacun de leurs actes et de leurs choix sont gouvernés par des prix. Peu importe quel goût à le homard, du moment que c' est cher, hein .
    Quant aux boîtes de nuit, elles montrent tout cet univers de la jet - set que la plupart d' entre nous ne connaissons pas du tout.
    Encore une fois, on y voit à quel point les femmes sont des bouts de viande sans identité, sans personnalité et sans volonté aux yeux de ces prédateurs.

    - L'auteur nous place dans la tête de Patrick Bateman, qui saute d'une idée à l'autre, d'un lieu et d'un moment à l'autre ; avez-vous eu des difficultés pour suivre le récit ?
    Pas particulièrement.
    J' ai bien compris que les délires musicaux par exemple n' était qu' un élément parmi d' autres prouvant le caractère malade d' un homme complètement chtarbé, faisant des fixations sur des sujets parfois absurdes.
    Ce qui m' a lassée ce sont les passages sexuels, c' était assez pénible, ainsi que les crises d' égocentrisme du monsieur.

    - Il y a plusieurs types de passages très distincts dans ce récit : les sorties et la vie de tous les jours de Patrick, les récits de ses accès de violence, les passages concernant un chanteur/groupe... Trouvez-vous qu'ils s'enchaînent bien, qu'ils sont tous nécessaires au récit ?
    Ils sont probablement tous nécessaires, comme je l' ai dit à mes yeux ils illustrent la folie de Bateman.
    En revanche, je ne suis pas sûre qu' ils s' articulent toujours très harmonieusement les uns aux autres.
    Les successions de passages dont les sujets sont parfois totalement différents les uns des autres donnent parfois un effet saccadé... Mais j' imagine que c' est comme ça dans la tête d' un fou :ko:

  • #0 27 Avril 2016 22:20:37

    Rose a écrit
    Sego Ow a écrit
    Rose a écrit

    J'ai comme beaucoup eu du mal à m'accrocher, peut être aussi car normalement je me repère aux personnages, et là on a l'impression que toutes les connaissance de Patrick sont interchangeables, ils changent de nom, lui même va au restaurant sous un autre nom. C'est très flou, et même si cela fait partie intégrante du personnage et du roman, la lecture en devient difficile, d'autant plus que le tout est noyé dans des détails futiles (je me dis que certaines marques ont vieilli depuis le livre...)


    C'est vrai que c'est un roman assez ardu. Je pense qu'il faut vraiment avoir envie de le lire pour pouvoir réussir à s'accrocher. J'ai failli laisser tomber mais ma curiosité l'a emporté :)


    L'avantage du book club c'est qu'il donne aussi une motivation à poursuivre si on rame un peu !


    Cette fois ci, la motivation n'a pas été suffisante, même si je n'abandonne pas la lecture, ce sera largement hors délais que je finirais (si toutefois j'y parviens) !