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  • #0 22 Juin 2020 20:15:32

    vinushka a dit: J'ai aussi aimé les rêves avec l'homme en noir, même si ça me pose question...
    je réponds : j'étais contente de voir la paralysie du sommeil abordée, mais ce n'est pas développé, pas explicité. Doit-on comprendre qu'il voit son côté sombre lors de ses paralysies ? Ce phénomène se déroule durant le sommeil paradoxal. Il peut être exceptionnel comme chronique. Mais il ne se produit que pendant le sommeil paradoxal. ;)

    Sinon, quand je disais que sa sœur était si naïve qu'elle se faisait probablement abuser, je pensais aux copains qui jouaient dans l'eau avec elle, tous nus...

  • #0 22 Juin 2020 10:20:29

    Hello,
    Contrairement à ce que je pensais je n'ai pas eu le temps de repasser hier.
    Je rejoins complètement @Cendre pour l'interprétation de la fin et l'hypnose, ainsi que sur la relation entre la psy et le patient.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    moi aussi je m'attendais davantage à une histoire centrée sur la réparation, le lien médecin patient, le traumatisme. La couverture et le début du RG annonçaient ça, du coup quand ça a basculé vers le thriller ça m'a glacée, je m'y attendais pas.

  • #0 22 Juin 2020 09:26:47

    Alors vu tous vos avis sur la fin

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    et sur qui a manipulé qui et est ce que Pierre est le vrai meutrier, c'est un truc que je n'avais pas soulevé lors de ma lecture initiale. Du coup j'ai relu la fin hier, me disant que j'étais passée à côté de qq chose. Et effectivement, j'étais passée à côté de qq chose. Pierre sous entend très clairement que la psy a pu implanter des faux souvenirs dans sa tête. Ceci dit, je trouve cette possibilité bancale car les crimes qu'il a commis à l'hoptial sont eux bien réels. Autant flouter ses souvenirs est plausibles autant je doute fort qu'on transforme une personne en tueur par hypnose. Il devait déjà avoir ces penchants dès le début. OK, la raison réelle de son coup de folie du meurtre de sa famille est peut être un "faux" induit par la psy mais je pense très fort qu'il a quand meme commis le crime. En fait, je pense que le gars aime juste "torturer" les gens et c'est la manière qu'il a touvé pour torturer la psy en étant incarcéré : lui faire croire que tout ca est de sa faute à elle.



    Concernant les violences sexuelles :

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Au début je n'y ai pas trop pensé mais cette scène de la toilette est assez "exhibitionniste" pour être louche. Ensuite quand Pierre décrit sa famille de "fous", je me suis dit qu'il devait y avoir une histoire comme ca mais en fait le sujet n'est pas abordé. Est ce que ca veut dire qu'il n'y en a pas eu ou est ce que Pierre le passe sous silence ? Le comportement de la soeur "simplette" avec les garcons du coin corrobore quand meme l'hypothèse qu'il y avait qq chose de pas normal de ce côté là dans la famille...



    @Julie : Ah, merci, je ne suis pas la seule à avoir été décue que l'aspect de la reconstruction ait été "laissée en plan".

  • #0 22 Juin 2020 03:31:11

    Ah là là j'ai complètement oublié le book club! Je lirai tous vos avis qui ont l'air passionnants dès que j'aurai le temps! Voici, rapidement, ce que j'en ai pensé:

    J'ai beaucoup aimé cette lecture, j'ai vraiment accroché à l'intrigue, il y a beaucoup de suspense dans la première moitié, avec une histoire qui avance assez lentement, et d'un coup tout bascule: on entre enfin dans la tête de Pierre, et ce qu'on y découvre n'est pas du tout ce qu'on croyait (enfin en tout cas moi je ne m'y attendais pas). Et puis je trouve que tout re-bascule dans la dernière scène

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    où je me suis posé des questions sur la psy. Et au final le mystère plane toujours pour moi même après avoir fini, sur si oui ou non Pierre est coupable.



    Au niveau des personnages j'ai beaucoup aimé Max, j'ai trouvé son histoire touchante, et son attitude face à ce drame (et au coupable) très réaliste.

    En tout cas, lire cette BD m'a beaucoup donné envie de lire Ces jours qui disparaissent !
  • #0 21 Juin 2020 20:45:37

    Coucou,

    Concernant la schizophrénie :

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    Ce qui m'y a fait penser, c'est notamment toutes les bulles en noir : par exemple "Il sera à nous" ou "tu crois que...".



    Concernant la fin, je me suis aussi fait les remarques suivantes :

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    Oui, quid de Babette (rousse)? A-t-elle été innocentée?
    En tout cas, c'est dommage, elle avait du potentiel pour être un personnage encore approfondi.

    Et même remarque pour l'isolement... c'est assez étonnant quand on y pense :grat:

    Je n'ai pas du tout pensé à des violences sexuelles pendant ma lecture mais finalement, à la lecture des points cités et avec du recul, c'est vrai que c'était presque "en toile de fond".
    De toute façon, j'ai trouvé ça globalement assez glauque.

    Je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à avoir trouvé que les expressions étaient "mal" rendues (je me disais que ça venait peut-être aussi de mon inexpérience). Mais oui pour les policiers, on peut quand même imaginer qu'ils soient vraiment touchés et horrifiés (car j'imagine bien qu'on ne peut pas s'habituer à ce genre d'horreur).

    Je rejoins complètement Cendre pour l'histoire en deux parties.
    Et j'ai été un peu déçue d'ailleurs car j'ai bien aimé cette thématique de la reconstruction, de la différence et du rejet social. Et j'attendais de voir comment ça allait être exploité, pour Pierre mais aussi pour Max ou Bastien.
    Mais finalement, cet aspect est un peu laissé en plan et c'est dommage car ça m'intéressait bien...
  • #0 21 Juin 2020 19:47:58

    @Sigalith : Tu as raison concernant Pierre. Moi-même j'ai utilisé le terme de schizophrénie mais non, ce n'est pas le cas de Pierre, ou alors pas principalement.

    @Vinushka : Ce sont exactement les allusions et scènes auxquelles je penses vis-à-vis 

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    des violences sexuelles. Une impression qui ne m'a pas quittée tout au long de ma lecture ! Mais idem, au regard de la fin, je n'ai pas réellement compris. La BD jette en fait beaucoup de pistes, comme un puzzle impossible à résoudre. Mais peut-on réellement comprendre l'esprit de Pierre ?

  • #0 21 Juin 2020 18:46:40

    Coucou !
    J’ai beaucoup aimé cette lecture, mais je suis un peu restée sur ma faim. Pas à cause de la fin en elle-même, que j’ai bien aimé, mais parce que j’ai eu une sensation de « trop court », j’avais l’impression d’être lancée sur des développements, d’avoir des indices, alors qu’au final…

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    Il est « juste » malade, mais il n’y a pas vraiment de raison. Par exemple, vu le comportement de sa sœur, j’ai cru qu’il y avait des histoires d’attouchement sexuels dans la famille, pourquoi pas le grand-père (que la sœur disait gentil, mais que la mère le détestait, j’avais une impression de tabou familial), bref, je percevais une sorte de malaise sexuel un peu partout…

    Et je pensais qu’il y aurait vraiment quelque chose autour de cette famille Grimaud… que le drame allait être lié au fait que la famille soit bizarre, de manière assez claire (violences subies dans l’enfance par exemple). Alors oui, il y a quand même des pistes comme, effectivement, le décalage entre lui et sa famille en terme d’ « intelligence » mais j’ai quand même l’impression qu’il aurait pu avoir une famille classe moyenne banale avec des frères et sœurs sans handicap, qu’il aurait quand même été un malade de toute façon. Il aurait pu avoir des pulsions macabres dans n’importe quelle structure familiale… si je me souviens bien, ça se déclenche avec un garçon au beau visage… voilà p 249. Et à ce moment, je ne vois pas le rapport avec sa famille.



    @MahaultMots j'ai donc eu les mêmes doutes que toi.

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    Quand tu dis que tu as l'impression qu'on laisse planer le doute sur d'éventuelles violences sexuelles, j'ai pensé à ça dès le début, mais le récit a tellement l'air parsemé d'indices entre le comportement de la soeur qui montre ce qu'elle a sous sa jupe à des camarades qui embêtent son frère, le tabou avec le grand-père qui était détesté par la mère, l'infirmière, la psy qui pense à lui dans son bain si je me souviens bien, la dame qui lui donne le pull, etc. Du coup, quand j'ai lu la fin, je me suis demandée à quoi toutes ces scènes avaient servi. Je ne les trouve pas vraiment pertinente avec le recul. Est-ce que ce sont ces mêmes scènes qui t'ont fait douter ?



    Ensuite, j’ai beaucoup aimé ce style graphique, qui m’avait déjà attiré dans sa BD précédente. J’aime justement ce côté un peu fade !
    @Julie27

    Mais j'ai trouvé déjà tous les personnages assez froids... j'aurais aimé que les expressions soient "mieux" rendues sur les visages. En fait, ça a été dès le début : quand les policiers découvrent le massacre, on a l'impression que ça ne leur fait pas grand chose (heureusement qu'il y a la bulle "Mon Dieu...").


    Autant la froideur ne m’a pas du tout dérangée le reste du temps, je l’attribuais aux personnages (la psy qui doit se contenir dans son métier, et « Le patient » qui est étrange…) mais là… Même s’ils sont policiers, ce genre de scènes ne se déroule pas tous les jours et il y a de quoi être choqué, même si on est flic. Pour avoir vu quelques témoignages de flics sur des meurtres, leur métier n’empêche pas d’avoir des réactions à la découverte de crimes particulièrement sordides.  Du coup sur le moment, j'ai été déçue de cette scène qui aurait pu être bien plus forte.

    Également d’accord avec tous ceux qui trouvent le résumé trompeur. Et ceux qui sont agacés par la jeune infirmière… qui en plus d’être totalement nunuche a un comportement au début qui n’est pas remis en question en plus de ne pas servir le récit :

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    Dès le début, embrasser les gens dans le coma… euhhh Tout du long, j’ai trouvé que le gamin (bon il est majeur mais il est tombée dans le coma mineur et, même si on apprend qu’il est malade, il reste un patient) était un objet de désir, de l’infirmière, puis de la psy qui a l’air troublée par lui… et bon, je comprends pas trop pourquoi, quel est l’intérêt… montrer que son patient l’obsède ? Outre cela, je trouve que ça manque de développement sur son obsession, et globalement sur le lien qui les unit.
    Sans compter la patiente âgée qui lui offre un t-shirt pour le mater ?!! Bref, tout ça, je me dis ok c’est un être totalement malsain, mais les personnes autour de lui ne sont pas super saines non plus  !



    @Sigalith et d’autres, je suis également septique sur le terme de schizophrène mais je n’y connais pas grand-chose, juste une personne qui l’est réellement et qui a des phases de délire. Et je me suis dit aussi qu’il avait plus l’air d’un pervers. Je suis restée sur ma faim sur ce point. J'aurais bien aimé que ça soit développé, car il est toujours très intéressant d'en apprendre plus sur les maladies mentales. Or, je n'ai pas eu l'impression que c'était le cas,

    J’ai beaucoup aimé ses camarades de l’hôpital (les deux jeunes), même si je n’ai pas grand-chose à dire sur eux. J'ai aussi aimé les rêves avec l'homme en noir, même si ça me pose question...

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    est-ce son autre personnalité ? Après il le dit, il l'a inventé consciemment pour que sa soeur le couvre. Mais est-ce ce mensonge qui devient finalement réalité ? Je me suis aussi demandé si ce n'était pas une invention, mais vu qu'il criait la nuit, j'ai écarté cette idée.



    Après, lecture très prenante pour moi. J’ai tout de même préféré sa première BD, puisqu’avec celle-ci je suis restée sur ma faim à cause des points négatifs que j’ai relevés.
  • #0 21 Juin 2020 13:44:58

    → Qu'avez-vous pensé des dessins? Des couleurs? Du style graphique (mise en page, ...)?

    J'ai trouvé le visuel beau et adapté au sujet.

    → Qu'avez-vous pensé des personnages ?

    Au départ, Pierre est perdu, mais ensuite on ne sait pas s'il joue ou pas. On ne sait pas trop sur quel pied danser avec la psy non plus, par moment. C'est ambiguë. Je me suis attachée à cette pauvre jeune fille handicapée, tellement naïve qu'elle se faisait abuser.

    → Qu'avez-vous pensé de l'intrigue? De l'ambiance? Est-elle accrocheuse / oppressante, selon vous?
    Qu'avez-vous pensé du côté thriller psychologique? Et du rythme?

    Une fois dans l'histoire, j'ai eu du mal à lâcher le livre (pour faire autre chose par obligation hein). Ambiance très prenante!

    → Qu'avez-vous pensé de la fin? (merci de penser aux balises spoiler icon_smile2)

    Je dirais que la fin m'a laissée sur ma "faim", parce qu'elle me semble un peu trop en suspens à mon goût.

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    on se demande, au final, qui a manipulé qui... Ceci dit, l'auteur laisse le choix aux lecteurs. À nous de faire nos théories. ;)



    → De façon globale, avez-vous aimé ce roman graphique? Le recommanderiez-vous (et à toutes et à tous?)?

    J'ai vraiment aimé, d'ailleurs j'ai lu une autre BD du même auteur, j'en parle dans l'autre topic. ;)
  • #0 21 Juin 2020 13:13:55

    Hello à tous,

    J'ai lu ce RG il y a plus de 2 mois maintenant alors ce n'est plus aussi frais que je voudrais mais je pense déjà pouvoir rebondir sur certains de vos avis.
    Je suis adepte de RG et ce n'était pas mon 1er coup d'essai avec cet auteur vu que j'ai aussi lu Ces jours qui disparaissent. J'avais été charmée par le dessin dans ce premier livre et c'est donc avec plaisir que je l'ai retrouvé ici. Pourtant a priori je ne pensais pas q'un tel style me plairait. Je le trouve un peu "manga" par certain aspects et je ne suis clairement pas fan des dessins mangas en général. Mais je ne sais pas, le côté très épuré et les couleurs presque sans ombres m'ont plu. Je crois que ce que j'aime c'est que l'auteur dessine aussi plein de physiques "normaux". Genre pas tous des beaux gosses ou des caricatures ridicules. Vous voyez ce que je veux dire ?

    Au niveau de l'histoire, j'ai bien aimé mais je ressors avec une gêne dont je n’arrive pas à me départir vis à vis du message que l'auteur souhaite faire passer de une déception vis à vis du personnage de Pierre.

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    Qu'on se le dise, je me suis doutée dès le début du meurtrier car c'était le plus logique mais j’espérais presque que l'auteur me prouverait le contraire. Ou en tout cas qu'il mettrait plus l’accent sur la bataille ou le malaise que cela générait à Pierre. Mais en fait on se rend plutôt compte qu'il est tout à fait conscient de ses actes, pas repentant du tout et même qu'il prend un malin plaisir à flouer tout le monde. La psy en premier, où il instaure assez vite un jeu de séduction malsain par la parole et la réflexion tout d'abord. Mais cette scène où elle reste présente lors de la toilette est très révélatrice du côté détraqué du gars. En fait c'est bête mais j'ai espéré jusqu’au bout que ce gamin intelligent, qui en avait bavé, etc. montrerait un tant soit peu de bonne volonté pour s'en sortir. Mais non, il est dingue et il est presque fier de l'être. Glaçant.



    Ai-je été la seule à avoir l'impression d'avoir une histoire en 2 parties, chacune voulant nous passer un message bien différent ? Plutot qu'un seul message intelligemment  dissimilé de ca et de là ? Par exemple la première partie est plus pour moi axée sur la "reconstruction" après un traumatisme. On a le cas de Pierrer mais aussi des autres patients et j'ai bien aimé cette partie. Comme certains l'ont remarqué, j'aurais espéré plus d'échanges entre le patient et la psy pour pousser la réflexion sur cette "reconstruction". J'ai bcp aimé qu'on développe les personnages secondaires et je me suis attachées à eux. A part une : comme  certains d'entre vous j'ai aussi trouvé cette Tiphaine (la petite aide soignante burne) ridicule et pas crédible par de nombreux aspects. Je trouve qu'elle fait tache par rapport aux autres qui sont si bien construits. Elle, on dirait justement le midinette de manga, pas fufutte pour un sou mais siiii gentille.

    La deuxième partie est bien plus axée sur le thriller psychologique et on a le droit à un retournement de situation presque total.

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    Pierre ne nous apparaît plus comme une victime et devient vite son opposé. OK, c'est le but d'un thriller psychologique mais vu comment c'était parti je pensais vraiment que le choix de l'auteur serait plus de nous faire un livre traitant de la relation patient-médecin, de choc post traumatique et difficultés pour s'en sortir et retrouver une vie normale. Alors que là on change totalement de direction pour nous dépeindre un portrait de tueur et son passé. Adieu travail sur soi pour passer à autre chose. Pourtant avec le terreurs nocturnes je pensais que cet aspect de sa personnalité le gênait et qu'il voulait s'en sortir mais en fait non finalement. Du coup, je suis un peu paumée. En ce qui concerne la maladie mentale de Pierre, je ne saurais dire quel est le thème approprié, je ne m'y connais pas assez dans le domaine pour avoir un avis pertinent.



    Et je suis peut être débile mais je comprends pas ce que vous trouvez de bizarre/ouvert à cette fin.

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    Pierre sait qu'il est taré et il l'assume. Il a besoin de s'en vanter. La psy le sait. Elle est juste intriguée par lui et c'est pas pur curiosité personnelle qu'elle continue à venir le voir. Chacun y trouve son compte mais clairement aucun des 2 ne veut "sauver" l'autre. Ils restent dans leur cercle de vice. Je suis la seule à penser ca ?


    J'ai mis 15/20 car j'ai trouvé les sujets bien traités mais je suis toujours persuadée que l'auteur a voulu en faire trop et traiter trop de sujets en un seul livre.

  • #0 21 Juin 2020 12:11:04

    Tous ces avis sont très intéressants !

    Je ne m’y connais pas en maladie mentale mais c’est ce qui m’est venu en premier du fait du changement brutal de comportement, des couleurs différentes aussi, du personnage noir récurrent (un peu comme une autre voix). C’est peut être plus psychopathe effectivement. En tous les cas, on voit que cet aspect n’est peut être  pas assez développé pour être vraiment « compris »  ?

    Je vous rejoins sur l’infirmière brunette, elle est chelou effectivement :goutte: je me rappelle que dès le début ça m’a fait bizarre et cette entrée en matière est pour le moins étrange...
    ils sont tous trop bizarres dans cet hôpital !! :lol: du coup c’est peu réaliste...

    Effectivement, je rejoins aussi les différents avis sur les dialogues pauvres entre la psy et Pierre. Elle est très mystérieuse cette dame... dommage qu’on n’en apprenne pas plus.
    Je crois que c’est aussi cet aspect « survol«  de plein de choses et finalement aucune réponse qui ne m’ont pas plu.

    @mahaultmauts j’en ai pas perçu cet aspect violences sexuelles, du moins pas l’aspect « violent ».

  • #0 21 Juin 2020 11:36:35

    Hello !

    Je n'avais pas du tout le temps de passer hier mais me voilà ! Tous vos avis sont hétéroclites, c'est très intéressant !

    Avant de réagir à vos avis, voici ce que j'ai pensé de ce RG :

    Niveau dessins :
    Je rejoins un peu @Coper sur les graphismes. Les dessins, pourtant bien exécutés, ne m’ont pas transcendée. Je trouvais que tous les personnages avaient un peu la même tête, qu'ils exprimaient toujours la même émotion (ne parlons même pas de la psy qui avait l'air de ne rien ressentir du tout) et que souvent les planches et cases étaient trop petites. C’était parfois difficile de distinguer ce qui se passait dans les cases.

    Côté histoire : Je ne m’attendais pas du tout à cela.

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    Le moment où en tournant la page on voit apparaître le monstre des terreurs nocturnes du héros… Clairement je n’étais pas prête! :lol: Je suis très sensible aux thrillers. J’en ai encore des frissons.
    Puis le moment où la vraie nature du héros se révèle… Pareil, je n’étais pas prête, j’étais à des kilomètres de penser que ce serait comme ça. Je pensais qu’on allait trouver un autre meurtrier que lui ou sa sœur, ou encore qu’il allait se rendre compte avec horreur de ce qu’il avait fait par le passé… Mais clairement pas qu’il se révélerait être une personne tout à fait malsaine et ignoble.



    Cette histoire m’a glacée. C’était un thriller passionnant et très bien mené, mais clairement j’ai eu des angoisses, il a fallu que je le lise d’une traite en croisant les doigts très fort pour que tout se termine bien.
    Je trouve que le format BD accentuait tout le suspense que le montage des images et la construction du scénario fonctionnaient très bien.

    Je rejoins @Papillon_ParMotsEtParVont et @Julie27 pour le personnage de l'infirmière brunette, que j'ai trouvé très cliché... Et oui, qu'est-ce qui lui prend au début avec Pierre ?

    Je suis d'accord avec ce que dit @Sigalith, pour moi Pierre n'est pas atteint de schizophrénie, il est clairement conscient de ce qu'il fait, il a inventé une autre personnalité pour sa sœur, et ses terreurs nocturnes n'ont rien à voir avec une "double personnalité". Il y a un livre qui est sorti il y a très peu de temps et qui me fait de l’œil et qui pourrait vous intéresser, qui s'appelle Pop & psy : Comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques de Jean-Victor Blanc. L'auteur décortique des œuvres et explique quelles maladies sont représentées.

    Je suis contente d'avoir partagé cette lecture avec vous =) Bon dimanche !
  • #0 21 Juin 2020 11:33:07

    Sur l'infirmière au noeud rose, c'est vrai qu'il y a

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    une vraie question sur le baiser et la question du consentement, mince, si on veut être cohérent, c'est dans les deux sens (homme-femme / femme-homme) !
    Par contre, à part les actes de Pierre, forcément, je n'ai pas relevé d'autres éléments sur les violences sexcuelles.


    @MahaultMots, tu pensais à quels passages ?

    @Sigalith, merci pour tes précisions, je ne connaissais pas les définitions, et ce que tu en dis me paraît effectivement plus correspondre !
    On voit au début que Pierre était un gamin très intelligent (trop ?), et c'est vrai que ça pose un cadre intéressant pour beaucoup de choses :

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    - pour son décalage avec sa famille, qui aurait pu alimenter des rancoeurs et un passage à l'acte (même si son état effectivement maintient le doute : coupable ou pas, volonté de se suicider interrompue par sa soeur ou manipulation ultime...)
    - pour un complexe de toute-puissance et l'envie de manipuler encore et toujours,au moins après son réveil du coma en admettant qu'il ne soit pas coupable du meurtre de sa famille
    - pour l'attirance de la psy qui est quand même plus âgée... En plus il est tombé dans le coma à 15 ans, il se réveille à 21, a priori il devrait avoir un problème de maturité par rapport à son âge ! A moins d'être extrêmement précoce. Ce qui n'empêche pas que ça doit faire bizarre d'être vouvoyé, comme il le dit à Anna...



    Sur la fin et la prison, @IchmagBücher

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    c'est vrai que j'ai trouvé qu'il aurait dû être à l'isolement en prison... mais bon, je ne connais pas grand-chose sur notre système judiciaire !! Quant à savoir pourquoi c'est lui qui est agressé et pas l'inverse, ma foi, on revient à la question du pourquoi il a aussi été blessé la nuit du meurtre de sa famille : vraie victime, ou mise en scène pour mieux manipuler ? Ou alors un penchant de masochisme ?...
    Et sur la lame de rasoir qu'il aurait pu récupérer, justement, moi j'ai l'impression qu'il a chopé quelque chose dans le sac d'Anna dans la toute dernière scène...

  • #0 21 Juin 2020 10:22:56

    Bonjour, je l'ai lu hier. Comme ma lecture de Ces jours qui disparaissent, ni aimé ni détesté. Mais addictif, je l'ai lu d'une traite dans l'après-midi. Il faut dire effectivement que le peu de texte aide. Les vignettes s'enchaînent rapidement. Je ne trouve pas son trait particulièrement beau, il met juste ce qu'il faut, pas beaucoup de détail dans les décors, mais ce n'est pas ce qui importe. Les couleurs sont fades, ça fait limite un peu vieillot. Je n'ai pas trop aimé.

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    Oui, les personnages ont tous un air méchant, surtout la médecin rousse, elle le dit elle-même en plus un moment, que c'est son visage, elle est comme ça.



    J'ai davantage apprécié les personnages secondaires : Max, Bastien, la médecin rousse.
    Quant au lien entre Pierre et la psy Anna :

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    Je n'avais pas lu le résumé, donc je ne savais pour leur supposée attirance. Mais pour moi, c'est clair que Pierre la manipule, étant donné la fin, lui ne ressent probablement rien pour elle, il ne ressent rien pour personne. Il se sert de son trouble à elle, c'est lui qui a accepté qu'elle reste pendant sa toilette, même de dos, et même s'il a fait croire à son hésitation. Et elle est bizarre. A mon avis, la raison qu'elle a suivi déjà la sœur Laura, c'est pas la seule qui l'a poussée à venir. On fait pas 2h de route comme ça, c'était pas assez creusé de ce côté. Je me dis qu'elle n'a pas tout dévoilé, elle sait ou elle aurait dû savoir autre chose pour agir de la sorte.



    L'histoire en elle-même est pas mal, addictive. Je n'ai pas trouvé l'ambiance particulièrement oppressante (Ces jours qui disparaissent l'était bien plus à mes yeux). En fait, on veut surtout avoir le fin mot de l'histoire, démêler le vrai du faux.
    La fin est à la fois décevante et utile, parce qu'elle permet de s'imaginer tout ce qu'on veut, mais dans ce cas précis, je crois que j'aurais apprécié plus de clarté.

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    Déjà, j'ai été surprise que ce soit lui, je ne pensais pas que c'était sa sœur, ç'aurait pu être le flic, il est bizarre, il a une sale tête lui aussi, et il a pas l'air sympa avec la famille, mais ça, c'est Pierre qu'il le dit.

    Comme Sigalith, je ne pense pas qu'il soit schizo, je ne m'y connais pas vraiment en maladies mentales, mais il a plutôt l'air psychopathe, il prend clairement du plaisir à faire souffrir, il se fiche de sa famille, il n'a aucun remords de ses actes.
    Vu qu'il est le coupable, je remets en question tous les soi-disant souvenirs qu'il raconte. Tout peut être faux, avec une base de vérité certes. En revanche, pour la silhouette du type, je me dis qu'il la voit peut-être, que finalement ça pourrait être une sorte d'incarnation de "Mordrak" (ou je sais plus le nom), qu'en se réveillant du coma, il ne se souvenait pas forcément, qu'il était disons "normal", et que au fil des jours, sa nature a repris le dessus, alors qu'il luttait. La dernière apparition : il est accroupi sur lui, le retient par le col, c'est un peu comme s'il réintégrait le corps de Pierre.
    Par rapport à la fameuse nuit, on ne sait pas vraiment ce qu'il s'est passé, mais je pense quand même que c'est lui. Après, je me pose des questions sur son état. C'est certainement sa sœur d'accord, mais quoi, il s'est laissé faire, il n'avait sûrement pas prévu de passer 6 ans dans le coma, il aurait pu mourir.

    A la fin, vu que pour moi c'est un psychopathe, ils auraient peut-être dû le séparer des autres prisonniers, et du coup je trouve bizarre qu'il soit agressé et pas l'inverse. Franchement, il pourrait tuer n'importe qui avec n'importe quoi presque. Il aurait sûrement pas de problème à se procurer une lame de rasoir. Après, c'est peut-être stratégique pour s'enfuir, mais il a pas l'air du genre à réfréner ses pulsions, on l'a bien vu.

    Comme vous, j'ai trouvé ça limite, le baiser de l'infirmière.
    Et à la fin, je me demandais si la femme rousse avait été innocentée pour la mort de Bastien, la police a sûrement compris que c'est lui qui l'a tué.

  • yex

    #0 21 Juin 2020 10:10:16

    Bonjour,
    personnellement, j'ai aimé ce roman graphique.

    Le style épuré avec des couleurs à plat ne m'a pas dérangé voire je trouve qu'il sert l'histoire.
    Et les pages sans texte sont clairement un plus à l'ambiance.

    J'aime aussi le côté "gris" des personnages :

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    La scène où les infirmières, kiné et coiffeuse de l'hôpital font leur langue de P... vipère en refaisant le dialogue de la psy et de la rousse est drôle, méchante mais tellement vraie


    même si j'aurais aimé plus de profondeurs pour certains, notamment les patients de l'hôpital ou la famille de Pierre.

    Côté thriller, je n'ai pas eu d'impression oppressante qu'on peut avoir dans certains livres ou films, ok j'aime les ambiances non dites et bien stressantes (comme les Oiseaux d'Hitchcock) et là même si l'ambiance est bien là (et bien servie par l'absence de dialogue et le graphisme) j'aurais aimé je pense quelque chose de plus stressant.

    Pour la fin, j'ai adoré

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    mais je préfère toujours les fins pas très nettes qui font réfléchir. Le fait qu'on se demande le niveau d'implication d'Anna me plait énormément.



    En résumé, les bons côtés que j'ai trouvé à ce roman contrebalancent très nettement les points qui m'ont gêné et/ou qui me manquent. Ce n'est pas un ouvrage qui me fera réfléchir des jours et des jours mais un bon moment de lecture.
  • #0 21 Juin 2020 01:12:00

    Bonsoir,
    Je reviens car je trouve ça un peu maladroit de décrire Pierre comme schizophrène. Je l'ai lu dans pas mal de commentaires.
    Je vais faire de la psychologie de comptoir ok mais il y a trois grandes classes de psychisme :
    Névrosé, tout à chacun
    Psychotique, schizophrène et bipolaire de type 1 qui ont des phases de délires qui les poussent à se défendre d'un supposé danger ou une dissociation de la personnalité qui provoque temporairement une altération total du jugement
    Pervers : pervers narcissique, sadique, psychopathe (absence d'empathie, pulsion de meurtre/viol/humiliation, plaisir à faire du mal à un être vivant voire capacité à la manipulation).

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Dans le cas de Pierre à travers ses propos et les crimes qu'ils a commis je parlerai de perversion car il se souvient très bien des raisons qui l'ont poussées à tuer et les dialogues mettent en exergue la jubilation qu'il ressent dans ces actes de cruauté. Pour ma part il faut écarter le terme schizophrénie, l'auteur insiste sur le plaisir sadique que son personnage principal ressent