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J'ai hésité à continuer ma lecture après le chapitre 2 vu ce qu'il s'y passe : ça lance franchement un froid et j'étais passablement dégoûtée. Je me suis dit que si c'était ça tout le long, ça n'allait clairement pas être possible ! Je suis contente d'avoir continué parce que la lecture vaut la peine !

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fait confiance à tous les hommes qu'elle croise. C'est bien d'avoir la foi, ça correspond à son rapport avec Mère nature, mais à aucun moment elle repense à cet énorme traumatisme dans la vie.

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l'égocentrisme de Nao. Effectivement son jugement sur la nouvelle gardienne des fourmites est très dur, alors qu'elle aurait pu être satisfaite voire heureuse de constater que sa colonie dans les cavernes n'était pas la seule à protéger et vénérer les fourmites. Au-delà de ça, elle chauffe la gardienne à plusieurs reprises, culpabilise vis-à-vis de Denn et éprouve presque de la jalousie quand la gardienne se tourne vers une autre. C'est inapproprié ahah !

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concernant les personnages :
Tikaani est l’archétype du héros post apocalyptique. Un Mac Giver du nouvel âge, qui s’en sort toujours in extremis. Il a globalement du mal à comprendre le fonctionnement des fourmites notamment sur la fin avec l’interdiction de prendre une armes pour ne pas être considéré comme un ennemi.
Ophélie est très intéressante et attachante. J’aurai bien aimé que la capacité finale de communication inter espèce vienne d’elle et non de Nao. Ophélie est l’incarnation de cette nouvelle humanité d’harmonie et de respect.
Nao est beaucoup trop égocentrée. Je l’ai trouvé très dure avec la nouvelle gardienne des fourmites.
Marali aurait mérité d’être plus approfondie. J’ai trouvé le personnage plein d’empathie. Tikaani me semblait rude avec elle.
L’univers développé : ce monde est bien pensé et très cohérent. Bon faut tout de même reconnaître qu’ils ont eu beaucoup de chance de se croiser avec le peu de moyen à leurs dispositions.
L’alternance est plutôt bien vue, elle permet de donner un rythme.
La fin : Ben …. C’en est pas vraiment une. Beaucoup de choses restent en suspend : la centrale est elle vraiment hors d’usage (les postes de contrôle endommagés ne suffisent peut être pas à la neutraliser) ? Quid du bébé de Marali ? Que vont faire les fourmites ?
Pour moi on est plus sur une fin de chapitre que sur la fin du livre. Un épilogue aurait été le bienvenu.
Appréciation : cela a été une bonne lecture, je lirai certainement un autre livre de cet auteur.
Le seul vrai bémol sont les scènes de sexe qui n’apportent rien à l’histoire.

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J'avais été surprise par tant de gore et de violence... et après je me suis dit que c'était finalement assez "classique" dans les récits post-apo.
Mais je comprends complètement que ça puisse freiner - je pense à La3ti.

J'ai eu aussi peur en voyant que c'était une suite, mais ça se lisait bien effectivement. Comme plusieurs, j'ai eu beaucoup de mal sur le début et j'ai eu franchement peur. C'est mon quatrième BC pépite après trois échec (abandonné ou lecture pas apprécié) et je sortais d'une lecture que je n'ai pas aimé du tout et que j'ai pourtant lue en entier, donc je me suis tout de suite dit que je ne forcerai pas au delà du tiers. Sur le début (et même après en fait, juste on est plus dans l'histoire et l'univers), on a vraiment du mal à voir où on va, je vous rejoins là-dessus. Les chapitres sont très longs et le rythme est lent, on saute parfois des années. J'ai trouvé le découpage assez frustrant. Quand je commençais à être un peu plus dedans, on coupait et changeait de personnage sur parfois 50 pages, et du coup je sortais de l'histoire de l'autre personnage, puis rebelote etc. Heureusement, la magie a fini par faire effet et j'ai passé un bon moment avec cette lecture !

→ Personnages :
J'ai eu du mal à m'y attacher réellement honnêtement, celle que j'ai préféré était Ophélie, l'horreur de sa présentation a aidé à cela, puis son attachement aux animaux etc, mais il se passe tellement peu de choses avec elle qu'on est pas tant embarquée par son personnage non plus. Et pour autant, ne pas être particulièrement attachée aux personnages ne m'a pas dérangée, j'ai réussi quand même à m'intéresser à ce qui leur arrivait etc. La place de Nao, Denn et Marali m'a surpris, mais je suis d'accord avec @Julie, ça redonne un certain souffle, même si les deux derniers sont vraiment très peu développés, mais bon, c'est à remettre en parallèle avec le fait qu'on est censés les avoir suivis dans le tome précédent...
Je spoile sévère :

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J'ai quand même trouvé comme Mana que ça manquait d'émotion tout ça, et ça donnait aux personnages un effet assez froid qui n'aidait pas à s'attacher avec eux. Entre ce qui arrive à Ophélie dans son village et toute la famille et le village de Tikaani qui meurent... Y avait quand même de quoi faire. Denn et Nao ont été enfermés pour être utilisés comme reproducteurs, Marali était esclave sexuelle et on dirait que ça ne les touche et heurte pas du tout.

→ Intrigue :
J'ai beaucoup aimé l'univers, la place des animaux, cette histoire d'évolution des fourmites (de mon côté j'ai excusé tous les trucs un peu perché comme les fourmites qui parlent aux anacondas dû à cette espèce évoluée qu'on ne connaît pas), etc. J'ai trouvé qu'il y avait un peu trop de scènes de sexe aussi qui n'ajoutaient rien. Cela dit, j'ai bien aimé la réflexion sur les codes sociaux autour de l'amour, la place de la femme et son rôle dans la procréation etc.

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Peut-être un peu trop de gore sur le chap 2 (je crois) où le village d'Ophélie se fait attaquer... :vomi:
La fin m'a surprise et un peu déçue, j'ai trouvé que c'était trop précipité et que ça se terminait trop en queue de poisson. Il y a encore tout à faire et j'aurais aimé avoir une vraie fin, là pour moi, le roman ne se suffit pas à lui-même.

→ En bref :
J'ai trouvé que ce roman avait son originalité et j'ai beaucoup aimé cette découverte, même si j'ai eu du mal à entrer. Je l'ai trouvé super intéressant et j'ai passé un franchement bon moment !

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Je ne m'attendais pas à ce que Denn, Marali et Nao prennent tant de place.
Mais ils amènent un vrai tournant et permettent de "relancer" un peu le récit (qui me semblait tourner en rond à ce moment-là).
En particulier, le personnage de Nao se détache très vite.

Au passage, je pensais que Tikaani et Ophélie allaient se rencontrer bien plus tôt !

Je ne me suis finalement pas forcément beaucoup attachée à eux (je rejoins Mana sur le manque d'émotions), mais ce n'est pas un point gênant dans mes lectures. L'essentiel est que j'ai aimé les suivre et que le contexte reste intéressant.

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La place importante du sexe... j'imagine que c'était pour bien montrer l'espoir et la vie qu'incarne Nao... mais j'ai trouvé que c'était dispensable.

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Y compris dans ses remerciements =D
J'ai apprécié qu'on côtoie des animaux généralement mal aimés (je pense spécifiquement aux passages avec Ophélie) : anaconda, chauve-souris, mygale, corneilles, ... et qu'ils soient associés à cette idée d'entraide.
Comme j'ai aimé cette idée d'évolution des fourmites et le fait qu'elles relèguent l'espèce humaine au second plan (en agissant aussi avec des massacres et l'expansionnisme).

Par contre, j'ai parfois trouvé "trop gros" le comportement (je ne m'attendais pas à ce qu'on aille jusque là). Par exemple, les fourmites qui signalent la piste d'atterrissage, ça me sort un peu de la lecture :goutte: Ou la toute fin, avec même les alligators qui s'y mettent, briefés par les fourmites... bon, là, ça me fait un peu décrocher.

Mais j'ai aimé l'idée générale et, plus globalement, le respect montré pour la Nature (bon, je ne parle pas du mégalo près de la Centrale...).

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Je ne m'attendais pas non plus à ce que ce soit si précipité.
Et je m'attendais encore moins à toutes ces pertes (côté civils), avec l'incertitude pour la suite concernant les fourmites.
Mais c'est quelque chose que j'ai vraiment aimé. J'aurais été déçue par une happy end très classique, avec l'harmonie restaurée, ... là, j'aime l'idée que ce soit encore à construire puis tenir (et donc, à l'inverse, je n'aimerais pas forcément qu'il y ait une suite).

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Ça partait pourtant mal. Lisant les textes à partir de la page des titres, je me suis aperçue que ce one shot est en réalité l’aboutissement de trois précédents romans, qui peuvent tous se lire indépendamment. Malgré l’insistance sur le fait qu’on retrouve trois personnages du précédent opus sans que cela perturbe notre lecture et notre compréhension de l’intrigue, je craignais d’être déçue par le fait de passer à côté de quelque chose. Loin de me décevoir, la relation entre les trois personnages en question et la valeur de ce qu’ils apportent à cette histoire m’ont au contraire donné l’envie de découvrir Semences (et qui sait, peut-être vais-je remonter le chemin en sens inverse jusqu’à la première histoire). Sachez donc que c’est effectivement indépendant, la compréhension de cet univers n’étant pas entachée par le manque de connaissances sur les faits produits dans le passé.

J’ai beaucoup aimé la construction temporelle de ce roman. Chaque personnage, qui sont deux principaux, évolue dans une sorte de temporalité différente et les ellipses sont plus ou moins importantes selon l’intérêt de chacun pour ainsi les faire aboutir au même présent. Ca n’a pas dû être évident pour l’auteur de situer les événements de chacun d’eux, on le ressent d’ailleurs pour Tikaani pour qui le temps est plus dilué, plus vague dans sa notion. Loin de me perturber, j’ai trouvé ce choix intéressant, d’autant plus que cela n’alourdit en rien le texte.

Alliances est une histoire post-apocalyptique située à plusieurs siècles derrière l’effondrement écologique. La crise du nucléaire et du pétrole a ravagé le décor, entraînant famine, rendant les terrains hostiles, etc. Quelques noyaux de population survivent, chacun de manière différente et en bonne intelligence. Sauf une communauté, qui entretient un Monstre que personne ne souhaite voir ressusciter…

Pendant la première moitié, j’ai eu du mal à comprendre vers quoi on allait, si on obtiendrait un rebondissement ou si ce serait une intrigue plus contemplative avec la « simple » déchéance de notre humanité. Cette impression est d’autant plus renforcée que les chapitres sont longs, s’attardant sur des points ou des détails qui nous paraissent peu importants. Finalement, entre vie en autarcie à l’écoute de Mère Nature ou vol en avion brinquebalant pour découvrir l’ailleurs, les deux intrigues qui évoluent en parallèle furent toutes les deux passionnantes à lire, et ce jusqu’à la croisée des chemins ! Les chapitres concernant Ophélie ont obtenu ma préférence, de peu, par cette vision et cette acceptation originale de la nature, de ce qu’elle abrite.
A cela vient s’ajouter l’intrigue de trois personnages : Denn, Nao et Marali, qui apportent des éléments nouveaux créant une intrigue plus ficelée, avec un réel objectif derrière. J’ai tout de suite été happée par leur passée et leur but final (l’objectif que se donne finalement Nao étant trop prévisible à mes yeux, mais ce n’est qu’un détail dans la richesse de cette histoire).

Contrairement à tout le reste du roman, qui prend son temps, la fin est très précipitée, sans aucun épilogue pour les personnages toujours debout. Là encore j’ai aimé ce choix mais je ne peux m’empêcher d’être choquée ! Qu’est-ce qu’il advient de chacun d’eux, et du reste de la population de cette ville au nom imprononçable ?! Tout ceci me donne le sentiment (et l’espoir ?) qu’il pourrait y avoir une suite, même si cela m’étonnerait.

J'ai été un peu dubitative quant à la question du sexe, à sa présence ancrée dans le récit. Je comprends tout à fait que la peur de l'extinction de l'espèce et les naissances toujours plus difficiles sont une peur primale pour les différentes communautés. Seulement je pense que certaines scènes n'apportent rien et auraient pu être édulcorées dans l'implicite.

Presque malgré moi, j’ai adoré les personnages. Je pense que c’est avant tout pour eux que l’intrigue louvoie et prend son temps : c’est pour bien s’imprégner de leur personnalité et du but qui leur est donné dans la vie. Tikaani doit surveiller, voyager, découvrir et récolter des informations ; l’autre doit connaître la violence pour mieux renaître au sein de Mère-Nature. Les personnages sont bien amenés, dépeints avec justesse, et c’est pour ça que j’ai aimé suivre leur voyage dans ce décor apocalyptique.
Denn, Nao et Marali ne sont pas en reste. Par leur jeunesse et leur passion, ils apportent un élan d’espoir et surtout une panoplie d’émotions…

… car je trouve que c’est le gros point faible de ce roman, finalement. Le style d’écriture de l’auteur se lit parfaitement bien, d’une légèreté inhabituelle pour un tel récit. Toutefois l’ensemble manque d’âme et d’émotions, me donnant le sentiment que tout est lisse sur une bonne moitié du roman, comme si Jean-Marc Ligny nous proposait un compte rendu plus qu’un roman tel que je le conçois. Heureusement ce choix ne m’a empêchée d’apprécier les personnages et de m’imprégner de l’ensemble.

En conclusion
Entre l’annonce que c’est le quatrième roman, certes indépendant, dans cet univers et le manque d’émotions transmis par la plume, le début fut assez difficile sans pour autant envisager un abandon. Tout se libère une fois les premiers chapitres lus et j’ai pu pleinement apprécier ma lecture. Les personnages sont forts, et le fait qu’ils soient si peu nombreux permet de les approfondir, les rendant justes, en adéquation avec leur milieu et leurs actes. L’intrigue prend son temps, c’est pourtant une fin retentissante qui vient clore ce nouveau chapitre dans cet univers d’effondrement écologique. Je ne me suis pas ennuyée une seconde et j’ai maintenant très envie de lire le tome qui précède celui-ci pour en savoir plus sur les personnages concernés !

[spoiler]Le texte à cacher[/spoiler]

Merci pour celles et ceux qui n'auraient pas encore fini ce livre ;)