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  • #0 27 Octobre 2011 20:08:09

    Je vous rejoins sur plusieurs points. Je ne pensais pas que la prostitution était aussi systématique dans leur carrière. Je croyais qu'il y avait le mizuage puis le dana, le protecteur qui arrivait pour prendre la geisha sous son aile.

    Ce qui m'a aussi pas mal étonnée est l'âge de retraite des geisha. J'imaginais qu'une geisha pouvait aller facilement jusqu'à 40 ! Que nenni, en fin de vingtaine, elles sont déjà trop vieilles. C'est vraiment une carrière éphémère quand on y pense.

    Ma partie préférée est aussi celui sur la geisha même si j'ai beaucoup aimé la dernière partie qui permet de vraiment faire le tour de chaque étape dans la vie d'une geisha.
  • #0 26 Octobre 2011 21:43:24

    J'avais en tête les images d'Epinal représentant des geishas sur des estampes. Mes grands parents en avaient une reproduction dans leur salon. Ils ne devaient pas savoir précisément ce que cela représentait.

    Je suis vraiment très contente d'avoir découvert ces personnes honorables au travers du récit de la vie de Kinu. L'aspect documentaire historique est pour moi le plus important car on voit bien les mentalités évoluer rapidement.
    Je pense toutefois qu'il y a de quoi en faire des romans passionnants mais ce n'était pas l'objet ici.

    La vie et l'apprentissage des Geishas ne m'ont que peu surprises. Une vie dure certes mais un réel statut social. Elles apprenaient les arts de la perfection, de l'abnégation, de la discrétion, des valeurs encore importantes au Japon. Nous sommes presques choqués lorsque l'on voit les geishas "se dévergonder" dans les dernières années du récit.
    Je me souviens avoir lu que faire ce métier finalement était moins difficile que travailler comme une bête de somme dans les champs ou comme servante. Kinu revient dans le quartier réservé alors qu'elle aurait pu s'en émanciper en devenant professeur, non?

    Je n'oublie pas que la partie la plus décrite est celle qui se situe au début du siècle dernier. A cette époque, la vie des filles en général était plutôt rudes. Il y avait au moins un espoir pour les jeunes geishas. Les petites les admiraient beaucoup.
    J'ai eu l'impression que l'on s'amusait beaucoup à cette époque là-bas (chez les riches) mais finalement à Paris aussi, c'était l'époque des cabarets et on s'amusait bien mais pas de façon aussi distinguées tout de même.

    J'ai en revanche trouvé détestable la vente de l'enfant par ses parents, ainsi que le mizu-age qui est mieux vécu par Sako, la soeur de Kinu, car elle peut donner son accord sur l'homme alors que cela reste tout de même terrifiant. l'age moyen des mariages est d'ailleurs rappelé à cette occasion. Cela faisait partie de l'ordre des choses. Il n'y avait pas de choix.

    Je suis d'accord pour dire aussi que geisha n'est pas prostituée sauf en situation exceptionnelle comme au moment de la seconde guerre mondiale.
    Ce qui m'a surprise, c'est que jamais Kinu ne se plaint. Même lorsque les filles s'endorment d'épuisement dans les toilettes quelques instants ..Scène pas vraiment amusante mais qui m'a cependant bien plu dans sa narration.

    Chacune des différentes parties de ce livre comporte ses propres caractéristiques. j'ai peut être moins aimé la fin car moins surprenante.
    J'aimerai lire maintenant un autre récit plus romancé.
  • #0 26 Octobre 2011 21:39:10

    Je n'avais pas beaucoup de connaissances sur le sujet. Je pensais que le métier de geisha se rapportait plus à la prostitution destinée à un milieu aisé. A la lecture, j'ai appris qu'il y avait un aspect artistique également. Il n'empêche que la prostitution reste une des principales tâches de ces courtisanes.

    Mais à la lecture de ce livre, on sent que c'est l'aspect artistique qui ressort le plus. La volonté de se perfectionner dans la danse, dans le tambour reste omniprésent et devient presque une obsession pour Kinu en tant que geisha, mais également en tant que patronne.

    J'ai préféré la partie geisha du livre. On rentre dans le vif du sujet, la difficile découverte du métier est derrière Kinu, et j'ai trouvé que la partie patronne de maison de geisha est bien courte (en même temps, elle a subi les aléas de l'Histoire).
  • #0 26 Octobre 2011 21:10:33

    Arthur Golden nous dépeint la vie de geisha difficile mais comme un art. Alors que Mémoires d'une geisha, nous dépeint tous les revers, parfois pas très reluisant, mais quel pays n'a pas ses secrets.
    Je n'ai pas été choqué. Il reste que les geisha ne sont pas des prostituées, leur principal travaille est de divertir. Les prostituées sont tout à fait différentes et sont dans un quartier différent.

    A propos de l'hypocrisie citée plus haut, c'est tout un art japonais. On ne dis jamais les choses directement.

    Je ne me souviens plus exactement des trois parties donc je ne pourrais choisir. Comme c'est un sujet qui m'interesse beaucoup donc ca été un roman très instructif pour ma part.
  • #0 26 Octobre 2011 20:14:14

    =>  J'en savais déjà pas mal et je n'ai pas trop été étonnée, cependant j'ai été marquée par la dureté de l'éducation dont je soupçonnais bien qu'elle ne devait pas être toute simple, mais à ce point !

    => La rigueur de l'éducation et du respect des règles, le peu de place au plaisir pour soi-même, toujours le client en premier...

    => J'ai beaucoup aimé les trois parties car c'est une continuité mais peut-être que j'ai plus aimé encore la partie "geisha" où Kinu trouve le courage de s'enfuir et de braver les règles. J'ai beaucoup d'admiration pour cette femme !
  • #0 26 Octobre 2011 19:26:33

    En fait, on a l'impression que le coté artiste est surtout une façade quand elle nous dit qu'une geisha avec succès, au final ne s'entraine plus, que les spectacles sont surtout la pour ramener du client, et que leur tarifs sont si prohibitifs que seule une certaine catégorie de personne peuvent se le permettre.
    Je ne connais pas le spectacle de Kabuki : est ce que c'est plus accessible?

    Sinon je me suis aussi totalement perdu dans les différents aliments qui accompagnent chaque cérémonie, j'ai surtout retenu que l'alimentation de base était le riz (voir l'eau de riz) et les haricots rouges pour les grandes occasions... On est loin du sushi à volonté :/

    J'ai aussi oublié de parler de la notion de famille, il est étonnant de voir combien cette femme est attachée à son frère et sa s?ur, alors qu'ils n'ont quasiment pas vécu ensemble et qu'ils se voyaient très rarement. Mais la notion de fille/fille adoptive/fratrie est vraiment très présente dans la vie de Kinu.

  • #0 26 Octobre 2011 19:17:29

    Pour ma part, je connaissais un peu l'univers des geishas (j'ai lu le livre d'Arthur Golden et celui de Mineko Iwasaki). Je pensais que les geishas étaient des artistes, pas des prostituées, comme ces deux livres le précisaient vraiment bien. Je me suis rendue compte avec cette lecture qu'en fait c'était bien un autre aspect de leur travail, qu'il n'y avait pas que le mizuage, la vente de la virginité. J'ai peut-être été plus surprise de me rendre compte que c'était aussi systématique, bien plus régulier que ce que ces deux livres affirmaient ...

    Je rejoins Juliah pour l'aspect documentaire, et Rose pour l'hypocrisie ambiante.

    J'avoue que je n'ai pas eu de partie préférée, sinon celle de patronne qui est passée plus vite ...
  • #0 26 Octobre 2011 19:03:48

    Pareil, en lisant wikipédia sur le métier de Geisha avant de lire le livre, j'avais l'impression que c'était loin de la prostitution.
    Au final à la fin de ma lecture, l'époque où elle a vécu se rapproche énormément de l'escort girl actuelle, avec des vrais réseaux organisé de prostitution(la vente/revente des jeunes filles, la démonétisation de la virginité...).
    On a parfois l'impression que la maitrise des arts sont plus un moyen pour les geisha de sortir de l'ambiance nocturne qu'elles subissent (je ne sais pas si je suis très claire...). Je suis par ailleurs assez étonnée de l'hypocrisie sous-jacente, avec le fait qu'il y ait une prostituée dans chaque maison (d'ailleurs qui n'existe plus quand Kinu passe geisha à son tour?), les lois antiprostitution).

    Personnellement j'ai préféré la première partie qui est plus dure mais aussi plus détaillée et chronologique. Je me suis parfois un peu perdue dans les autres parties entre les dates, et les noms japonais dont j'ai eu un peu de mal à  retenir la signification.
  • #0 26 Octobre 2011 18:29:27

    Pour ma part, comme Strawberry, je pensais que les geishas étaient des femmes qui accompagnaient les hommes et devaient les distraire. Je n'avais aucune idée que la prostitution faisaient autant parti de leur vie (même si je me doutais qu'elles devaient avoir quelques relations de temps en temps)

    De plus, je n'aurais jamais imaginé les privations et la dureté du métier qu'elles endurent sans rien dire. Ce concept de vente d'enfant dès le début m'a particulièrement rebuté. Et le mizuage m'a choqué aussi... Quelle violence envers ces jeunes filles ! 

    Comme vous, j'ai plus apprécié la partie geisha, une fois les "tortures" plus ou moins terminées. Cela étant, je pense aussi que c'est parce que Kinu avait du succès. Je me demande comment doit se sentir une geishas qui n'a pas de client...

  • #0 26 Octobre 2011 18:21:53

    Le plus "surprenant", c'est la violence que ce soit durant l'apprentissage, que durant la vie de geisha.

    J'ai été plus à l'aise une fois la première partie passée..le reste est venu tout seul
  • #0 26 Octobre 2011 18:20:28

    Bien que la geisha ne soit pas une prostituée, selon le dictionnaire, en réalité, c'est tout comme
    Je n'avais pas de préjugés au départ. J'avais de vagues connaisances, et j'ai au contraire beaucoup appris
  • #0 26 Octobre 2011 18:18:10

    Je pensais qu'une geisha ne faisait que distraire les hommes en se donnant à eux.Il n'ya pas que ce genre de distraction,il y a la danse,jouer d'un instrument.
    Ce qui m'a surpris c'est la soumission,la privation,pas beaucoup de repos qu'elle que soit les circonstances elles devaient être présentables.
    La partie que j'ai le plus appréciée est la geisha,beaucoup moins difficile par rapport à l'apprentie.
    Et vous ?
  • #0 26 Octobre 2011 18:14:38

    Au-delà de l'idée de préjugés ou de surprise, je dirai que ce témoignage apporte une vision très précise sur de nombreux aspects... Je crois que c'est peut-être ce qui m'a déroutée... On aurait dit une sorte de documentaire où, à mon sens, les émotions sont mises de côté... On apprend mille et uns détails passionnants (pour la plupart), et c'est une richesse que quelqu'un l'ai mis par écrit.

    Mais à un niveau "littéraire", je crois qu'un livre plus romancé, ou au moins plus "sensible" m'aurait plus parlé... Je vais donc attendre les autres avis des lecteurs pour comparer ce ressenti.

    N'ayant pas lu la dernière partie, je dirai que j'ai trouvé les deux premières d'égale qualité. C'est étonnant de voir comment cette famille a vendu ses filles, et de voir comment on devient geisha.
  • #0 26 Octobre 2011 18:01:27

    =>  Quels étaient vos préjugés sur la vie de geisha ? Ont-ils disparu avec la lecture de ce livre ?

    => Au contraire, quels sont les éléments qui vous ont le plus surpris dans la vie de geisha ?

    => Quelle est la partie qui vous a le plus plu entre future geisha, la geisha et la patronne de maison d’une geisha ? Pourquoi ?