#10 13 Juin 2012 22:19:08
Dès le début du livre, on se doute de ce qui va se passer.
Paris aurait du être le personnage principal.
J’ai comme l’impression que Tatiana de Rosnay a raté son sujet car il y avait certainement beaucoup à dire sur le traumatisme qu’ont été ces grands travaux pour la ville de Paris.
Je trouve que les descriptions du Paris d’avant ne donnent pas suffisamment lieu à des regrets.
La destruction des petits quartiers était une nécessité du fait de l’insalubrité qui y régnait et des difficultés de circulation. Ce fut aussi un prétexte pour maintenir l'ordre dans ces quartiers et permettre" aux troupes de mater plus rapidement les révoltes.
Pour s'en convaincre, il faut lire les « embarras de Paris » de Boileau ou « le ventre de Paris » d’Emile Zola ou encore les œuvres de Balzac qui regorgent de descriptions où l’on ressent le cœur de Paris et ce qu’il pouvait être.
Tatiana de Rosnay évoque trop rapidement le déplacement des cimetières, la construction du marché des Halles. Elle ne souhaite pas s'éloigner de Rose et les quelques sorties ne nous permettent pas de ressentir le tumulte et le traumatisme de la ville.
Ici, ces travaux résonnent en moi, comme le tracé d’une nouvelle autoroute à travers un paysage de campagne, une sorte de déchirure mais, malheureusement l'émotion s'arrête là.
Dernière modification par Gentiane (13 Juin 2012 22:44:14)