[Cohen-Scali, Sarah] Max

 
  • argali

    Commis de lecture

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    #11 16 Février 2013 14:07:42

    Je confirme, c'est un très bon roman, original dans la forme et écoeurant par le fond. Mais hélas aussi, très proche de la vérité et très documenté.
    Un livre à lire et à faire lire !
  • Sakinia

    Chercheur de mots

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    #12 16 Février 2013 22:53:25

    Je ne connaissais pas du tout, et après vos avis et quelques recherches, c'est un livre que j'aimerais lire donc dès que j'en ai l’occasion, je me le procure ! :)
  • Afleurdemots

    Lecteur du dimanche

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    #13 02 Juin 2013 14:03:23

    J'avais beaucoup hésité à l'acheter au moment de sa sortie (je le voyais partout !) puis finalement je ne l'avais pas fait. Mais par la suite, tous les avis que j'ai lus m'ont fait changé d'avis et quand je suis à nouveau tombée dessus il y a quelques semaines, j'ai craqué :)
    Je n'ai pas encore lu grand chose dans le genre "historique jeunesse" donc ce sera l'occasion de découvrir.
  • Darkness Turns Me On

    Amazone/Guerrier des bibliothèques

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    #14 03 Juin 2013 23:25:28

    J'ai fini de le lire il y a à peu près deux semaines (pendant que j'étais chez ma tante) & wow quelle claque ! On est captivé dès les premières pages par la dureté & la façon de s'exprimer de cet enfant & les propos qu'il tient. J'ai eu énormément de mal à reposer le livre tant j'étais prise dans l'histoire. L'histoire est dure, bouleversante, atroce mais très belle en même temps. Il y a eu un vrai travail de recherche de Sarah Cohen-Scali sur les Lebensborns car j'en ai appris un peu plus sur cette pratique que j'ai découverte il y a relativement peu de temps & on s'y croirait vraiment.
  • Preferbooks

    Amant des romans

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    #15 04 Juin 2013 16:08:26

    Je l'ai commandé à France Loisirs y'a plus que hein ^^
  • 'Nana

    Baby lecteur

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    #16 09 Février 2014 12:41:21

    Max fait partie de la liste de livres du concours du CDI de mon lycée (tout comme Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre de Ruta Sepetys).

    argali a écrit

    Je confirme, c'est un très bon roman, original dans la forme et écœurant par le fond. Mais hélas aussi, très proche de la vérité et très documenté.
    Un livre à lire et à faire lire !


    Je suis totalement d'accord avec Argali. Ce qui m'a le plus frappé à l'issue de cette lecture, c'est que je lis ce genre de livres tout le temps, je pense ici aux dystopies (cependant elles montrent la société une fois que le régime est mis en place et montrent comment les gens essayent d'en sortir). Ce je veux dire c'est que si on oublie le contexte de l'idéologie nazie, l'histoire est excellente ! Puis on fait le rapprochement avec la réalité, tout ce qu'on nous a répété et répété en cours d'histoire sur la Seconde Guerre Mondiale, la Shoah...

    Etant dans la tête de Max, jeune aryen correspondant parfaitement aux attentes du Führer, on en vient parfois à penser qu'il a raison. On le croirait peut-être si le thème n'était pas le nazisme, si c'était une fiction comme une autre. L'auteur arrive ainsi de manière saisissante à critiquer d'autant plus le comportement des nazis, à montrer leur conditionnement, mais sans les déresponsabiliser.

    J'ai beaucoup aimé le personnage de Lucjian/Lukas. L'auteur s'en est servie comme d'une réelle arme contre le nazisme. Depuis l'arrivée de Lukas dans sa vie, Max est perturbé, toutes ses certitudes tanguent, son conditionnement se fêle... J'ai aussi apprécié le cadre des Lebensborn. On découvre plus profondément ce système qui n'est usuellement que simplement évoqué.

    Le personnage principal, Max, bien que déroutant par sa manière de s'exprimer depuis le foetus jusqu'à ses 9ans et demi peut certes grandement étonné, mais je trouve ça totalement crédible. Il montre également que les enfants sont loin d'être idiots (mais je ne souhaite à aucun enfant d'être comme lui), et que le conditionnement peut être immense. C'est certes un peu poussé mais c'est ce caractère du personnage qui m'a emmené jusqu'au bout du roman en un rien de temps, je l'ai lu très rapidement.

    Comme l'a dit Kyeira, "ce livre est un trésor de culture". Il nous montre le nazisme de l'intérieur sans pour autant l'excuser. Historiquement, je l'ai trouvé très intéressant, moi qui n'aime pas l'historique c'est dire...

  • Rosehill Cottage

    Dompteur de pages

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    #17 14 Février 2014 16:16:59

    Je viens de l'acheter à France loisirs et ton avis me rassure grandement sur mon achat j'ai hâte de le découvrir !
  • marnchoups

    Guide touristique des librairies

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    #18 15 Février 2014 08:13:23

    "Je dois remercier France-Loisirs pour cette parution. Une lecture comme celle-ci est impossible à ignorer mais surtout à oublier.

    Il n'y qu'à voir cette couverture d'un rouge sang avec en photo un foetus portant le brassard nazis à son bras. La couverture parle d'elle même mais elle ne délivre qu'un infime aperçu du contenu...

    Je pourrais vous résumé ce livre d'une manière plus que succinte en vous disant: "Heil Hitler" mais bien entendu je ne le ferais pas car ca serait un trop pâle reflet de la réalité.

    Pâle est le mot juste. La couleur a une grande place dans ce livre. Le programme Lebensborn est initié en Décembre 1935 par Heinrich Himmler, un officier SS, proche collaborateur d’Hitler.

    L'objectif de ce programme est de "créer" la future élite Allemande en donnant naissance à des enfants qui devaient respecter des critères trés sélectifs. Pour cela, des jeunes femmes, souvent des jeunes filles, de pure race aryenne devaient passer toute une batterie de test et si elles répondaient parfaitement aux exigeances que demandaient Lebensborn, elle se faisait "féconder" par des SS. Les enfants étaient ensuite enlevés au bras de leurs mères pour être élevès dans la plus pure éducation Nazis.

    Le premier bébé du programme à voir le jour est "Max". Encore dans le ventre de sa mère, il possède déjà une force d'esprit remarquable. Voulant absolument faire honneur au Fuhrer est naitre à la même date que lui, il fera durer les souffrances de sa mère et viendra au monde le 20 Avril 1936.

    Premier né de la race, Max, surnom attribué par sa mère, se verra attibué le prénom germanique de Konrad. Il va devenir la fierté de la race aryenne. Des cheveux blonds comme les blés, un teint de porcelaine, des yeux bleus profonds, un visage d'ange. Il représente parfaitement son peuple.

    Il va passer les premiers mois de sa vie dans un centre "Lebensborn". Nul affection et tendresse, il n'en a pas besoin. Le fils du Fuhrer se doit d'être fort, coriace, indestructible.

    "Max" va grandir sous la coupe d'une doctrine nazie.

    A 4 ans à peine, il va aider les Allemands à enlever des enfants Polonais qui pourraient répondre au critères exigés.

    A 6 ans, il va servir d'exemple dans un centre d'éducation visant à reformater les enfants kidnappés en parfait Germaniques.

    Une rencontre va le bouleverser. Un autre enfant, plus âgé que lui, renommé Luckas. Max y voit son double, la ressemblance entre eux est frappante, son grand frère mais Luckas est juif...

    Les croyances du jeune Allemand vont être boulervées et sa vie aussi...

    Cette lecture m'a donneé plus d'un coup de poing. Sarah Cohen-Scali ne cherche pas à amoindrir la réalité ni à la voiler. Les faits sont narrés sans chichis ni fioritures. Il serait tellement facile d'hair cette enfant, ce que j'ai parfois failli faire, mais la faute revient aux fondateurs, aux partisans de cette guerre de 39-45.

    A aucun moment, je n'ai pu oublier ce livre. Même en le reposant, ce que j'ai dû faire de nombreuses fois car lire ce livre d'une traite, c'est se tirer une balle dans la tête. Des mots, des phrases, des faits m'ont hanté et c'est encore le cas.

    Comment essayer d'ignorer les monstruosités commises? La souffrance du peuple juif entre autre...Et cet enfant, pure création d'un montre, comment arriver à lire son histoire sans vouloir balancer cette belle couverture rouge aux ordures?

    L'auteure a su m'atteindre et à de trés nombreuses reprises. Même si les mots sont crus et le parfait reflet des faits, on ne peut abandonner...

    Même encore maintenant, plusieurs mois après l'avoir refermé, je ne cesse d'y pensé. Je suis marquée au fer rouge.

    L'éditeur classe ce livre dans la catégorie jeunesse soit à partir de 15 ans. Pour ma part, je le déconseille fortement. Si cette lecture n'est pas "surveillée" et décortiquée comme il le faut, elle pourrait porter à confusion dans l'esprit de certaines personnes. "
  • Eliz

    Apprenti Lecteur

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    #19 19 Février 2014 13:03:02

    J'ai fini de le lire il y a quelques mois et effectivement, c'est quelque chose ! Je pense qu'il fait parti de ces livres qu'on n'oubliera pas...

    Ce que j'ai le plus apprécié, bizarrement, c'est le personnage de Max (ou Konrad), ce qui est étrange puisqu'il a tout du anti-héros. Mais si l'on garde à l'esprit que c'est à cause de l'éducation qu'il a reçu qu'il est comme cela, je trouve qu'il apparaît comme attachant, particulièrement lorsqu'il se pose des questions et fait des remarques enfantines, à la suite de sa rencontre avec Lukas.

    Comme tout le monde, je ne peux que le conseiller mais il est vrai faut tout de même faire attention à ne pas le lire trop jeune car certains passages peuvent choquer. J'ai quinze ans et je me suis déjà beaucoup documentée sur la Seconde guerre mondiale, c'est pourquoi je savais à quoi m'attendre mais certaines paroles et scènes sont très crues et ne s'oublient pas, même plusieurs mois après.

    C'est donc plus qu'un coup de cœur pour moi, que je me suis empressé d'acheter (ce qui est rare, radine comme je suis !) après l'avoir lu en tant qu'emprunt.

    Je le conseille donc vivement à tous ceux qui se sentent près !
  • Invité

    Invité

    #20 19 Février 2014 13:19:56

    Vos avis me donne d'autant plus envie de le lire !
    En plus, il se trouve dans ma PAL, donc je pense l'en sortir rapidement. :)