#13 08 Août 2012 18:17:44
Merci d'abord Julii (et les autres aussi, hein :salutation:) pour ton passage, et si il est vrai que j'ai une tendance avérée pour des trucs chiants d'intello des écrits de nature philosophique, ne t'inquiètes pas, tu devrais retrouver occasionnellement quelque chose qui est plus dans tes cordes !
Il faut dire que je retombe un peu en enfance, ces temps-ci :en témoigne ma lecture d'Artemis Fowl 4 d'Eoin Colfer, et oui, un livre estampillé "jeunesse", mais que se passe-t-il ?! :aouh:
Et bien il se passe que j'avais lu les 3 premiers quand j'étais jeune, et je ne savais pas que la série avait continué !
J'ai donc décidé de m'y remettre, et c'était plutôt plaisant : un bon rythme, de l'humour, un mélange magie-technologie qui peut sembler improbable mais qui fait son petit effet, et des personnages charismatiques dans leur genre aux prises avec des dangers toujours plus délirants... bref le tome 5 ne devrait pas trop attendre, je suis un gros gamin et j'assume ! :grimaces:
Récemment j'ai également lu Comment je suis devenu stupide de Martin Page, qui fut une relative déception. J'en attendais probablement trop car je n'avais pas choisi ce livre au hasard, loin de là... (J'en avais notamment lu des citations intéressantes dans un livre de psychologie sur les surdoués.)
Disons que le sujet me parle beaucoup, et que je me suis pas mal identifié au personnage, même si sa description reste, comme le reste, par trop superficiel au final.
L'humour ne marche pas toujours, et les situations loufoques sont trop "grosses" et "clichées" pour vraiment fonctionner la plupart du temps, même si j'ai bien aimé le passage à l'ANPE par exemple, où l'on voit que l'on peut s'être intéressé à des tas de choses compliquées mais être d'autant plus bon à rien du point de vue de la société du travail. Mais tiens, ça me rappelle quelqu'un ça... :grat:
Le parcours global du héros, qui est par certains côtés ressemblant au mien et à celui de beaucoup de personnes, est par d'autre invraisemblable, et par tous trop peu fouillé.
Il semble manquer cruellement certaines choses qui viennent pourtant facilement à l'esprit : par exemple Martin Page ne semble connaitre que l'alcool et les anti-dépresseurs (dont sa description est bien simpliste) comme "drogues" au sens large... Alors on conçoit bien qu'il ne fasse pas de son héros un addict de l'opium, mais au moins le cannabis aurait eu sa place dans le récit, surtout vu un des personnages secondaires !
Les passages décrivant la détresse du héros et critiquant le monde dans lequel on vit sont intéressants, c'est pour ça que je voulais lire le livre, mais ils sont trop peu nombreux, dans un livre déjà si court !
Quand à la dernière partie et la fin, quelle expédition ! Et quel abus ! On ne s'attendait pas à une solution miracle, c'est sur, mais de là à nous sortir cette conclusion qui a les mauvais côté d'une "non-fin" au coeur de l'action sans en avoir les bons... et bonjour le cliché (une fois de plus) dans le sous-entendu en filigrane en conclusion...
Bref, c'était un livre qu'on ne peut pas rater quand on est un glandu de 180 de QI incapable de foutre quoi que ce soit de sa chienne de vie quand on est intelligent et plutôt, voir complètement, paumé, mais qui déçoit de part ses (ou on absence de) qualités littéraires.
Il parait que tous les livres de Martin Page sont "inégaux" comme ça.
Bon et bien voilà, maintenant Unchocolatdansmonroman, et bien sur tous les autres que cela intéresse, sauront ce que j'ai lu ces jours-ci !
Je ne sais pas si c'est l'effet des vacances mais je sélectionne des romans plutôt légers ces temps-ci.
Il est donc temps de vous quitter sur la citation du jour, je ne sais pas si elle vous plaira mais je trouve qu'elle résume quelque chose d'important :
"Les philosophes que Rorty appelle "pragmatistes" au sens large (des auteurs aussi différents que Wittgenstein, Heidegger, Dewey, Quine, Sellars, Davidson, Foucault ou Derrida sont des pragmatistes en ce sens-là) soutiennent que la vérité ou le bien ne sont pas des choses à propos desquelles on peut espérer construire une théorie philosophiquement intéressante."
Le philosophe chez les autophages, Jacques Bouveresse