@ MyFloXyBabY : Moi, je n'en avais pas du tout entendu parler ! Mais il a l'air super chouette. Bonne journée et bonne lecture ^_^
@ Cachal_eau et
@ My : Je ne connaissais pas Miss Marple, du coup, c'était une totale découverte pour moi. Je comprends l'intérêt que l'on peut lui trouver, mais je préfère quand même Hercule Poirot. ^^
@ Cachal_eau : Il y a tant de livres à lire, qu'on n'aura jamais assez d'une vie, donc je comprends. x) Certains livres moisissent dans ma PAL depuis des siècles. XD
@ choco : Le Vieux qui lisait des romans d'amour m'a beaucoup plu aussi. :) C'est un petit livre, mais d'une grande richesse ! La reprise s'est bien passée dans l'ensemble, et j'ai vu que pour toi aussi. :) Je suis contente que le Qi Gong t'ait fait du bien ! Bizoos et belle semaine à toi aussi :bisous:
@ Delphine : Oui, balèze, en effet ! XD Mirchi ^^ Et pour ce qui est du roman Sepúlveda, j'en garderai un bon souvenir. :) Bonne lecture à toi aussi !
@ Elizewyn : C'est un livre vraiment chouette et qui se lit vite ! Je te le recommande. :) Bonne lecture à toi aussi !
@ Sorenette : Je l'ai beaucoup aimé moi aussi. :D Bonne lecture et bonne aprèm !
Bonjour à tous !
J'ai repris le boulot. Ça s'est bien passé dans l'ensemble. J'étais heureuse de retrouver mes 4e, mais moins mes 6e. XD Bon, au moins, mes 6e2, ils étaient mignons à s'enquérir de ma santé hihi : "C'est bon, vous n'êtes plus malade, madame ? Bonne année 2018 ! Et la santé surtout !" :lol: C'est surtout mes 6e4 que je ne suis que moyennement heureuse de revoir, parce que j'ai un élève, je sens d'ici qu'il va poser de gros soucis... Il est revenu un peu trop en forme, et avec l'envie de me faire péter les plombs. Bon, il aura suffi de peu de temps pour que je me rende compte que ce n'est pas juste moi qu'il a envie de faire exploser. Ma collègue d'arts plastiques l'a mis dehors parce qu'il lui a parlé comme à un chien - après avoir fait de même avec une élève toute timide, qu'il s'amuse souvent à embêter. Dans mon cours, il est accompagné d'une AVS, et avant les vacances, il a quand même trouvé le moyen, par exemple, de la menacer avec un ciseau... Alors, il est malade, certes (il prend des médicaments contre l'hyperactivité), mais tous les enfants hyperactifs ne menacent pas les gens avec des ciseaux et ne traitent pas de "pu*e" leur prof de français... Les parents ont tellement peur de lui qu'il n'a même pas le droit de rester seul chez lui, du coup il passe beaucoup de temps dehors... Au bout d'un moment, il faudrait que ce genre d'enfants soit pris en charge correctement ! Enfin, bref.
Ce que je n'étais pas heureuse de retrouver aussi, c'était les copies du brevet blanc. :'S Surtout que j'ai donné des contrôles à mes élèves, du coup je suis noyée sous les copies, au secours !!!! Ça va être dur de trouver le temps de lire avec tout ça. x)
Sinon, j'ai été au Qi Gong hier, et ça m'a fait du bien, d'autant que j'étais énervée et angoissée. Je suis heureuse car on a appris une nouvelle figure. :D "Le colosse qui soulève les pierres". On l'avait vue brièvement, mais là, on l'a vue plus en détail.
Et concernant France Culture (le retour hihi), j'ai cette fois-ci écouté une émission sur la poésie hugolienne et sur Sartre et la psychanalyse. Une amie m'a dit, par ailleurs, d'écouter une autre émission sur Simone de Beauvoir, qu'elle a trouvée géniale ; je verrai ça. ^^
Malgré le peu de temps que j'ai, j'ai fini quelques livres, à commencer par Le Vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepúlveda, qui m'a permis de lire un auteur d'une nouvelle nationalité et d'avoir enfin toutes les couleurs sur ma toile de Mondrian. J'en suis maintenant aux 2/3. Je vous la montrerai une fois qu'elle serait totalement finie. :D
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Résumé : Lorsque les habitants d'El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond assassiné, ils n'hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre. Seul Antonio José Bolivar déchiffre dans l'étrange blessure la marque d'un félin. Il a longuement vécu avec les Shuars, connaît, respecte la forêt amazonienne et a une passion pour les romans d'amour. En se lançant à la poursuite du fauve, Antonio José Bolivar nous entraîne dans un conte magique, un hymne aux hommes d'Amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée.
Mon avis : Ce roman est une petite pépite. Malgré son petit nombre de pages, il est vraiment d'une grande richesse. C'est une ode à la forêt amazonienne et au respect de sa faune, sans verser dans le "bisounours", ce qui n'a pas été sans me rappeler l'animé japonais Princesse Mononoké. La férocité des animaux qui peuplent cette "forêt vorace", pour reprendre une métaphore employée dans le roman, est sans cesse rappelée, qu'il s'agisse des fourmis, des jaguars, des boas ou des anacondas. Le village où vit Antonio José Bolivar s'appelle "El Idilio", mais il n'est nommé comme ça que par antiphrase : cet "enfer vert" est loin d'être un lieu idyllique. Lorsqu'on ne prend pas ce danger suffisamment au sérieux, on peut aisément y perdre la vie, comme en témoigne par exemple le sort du touriste américain et du colon les accompagnant, lui et ses camarades. Seuls les Shuars savent parfaitement comment vivre en harmonie avec la forêt amazonienne, et ils ont transmis en bonne partie leur savoir à notre héros, mais ce savoir n'est guère pris au sérieux par les colons et les touristes, qui se pensent tellement supérieurs. Le roman de Luis Sepúlveda critique ainsi les "missions civilisatrices", qui sont le fruit du racisme et qui sont porteuses de mort. Les "civilisés" ne sont pas forcément ceux que l'on croit, notamment lorsque l'on voit les fameux touristes américains s'inviter chez Antonio comme dans un musée et s'emparer du portrait qui lui tient à cœur, comme s'ils étaient dans une boutique de souvenirs. L'auteur critique aussi "la barbarie des hommes", que seule la lecture de romans "doudous" peut permettre de supporter. Ces hommes sont prêts à tout pour de l'argent, quitte à tuer, quitte même à agir de la façon la plus absurde qui soit. Que l'on songe ainsi à cet homme qui demande à se faire édenter pour remporter un pari stupide, ou encore à ce chasseur tuant les petits jaguars, dont la peau est pourtant inexploitable, et qui causera ainsi d'autres morts, à commencer par la sienne. Le Vieux qui lisait des romans d'amour pose, enfin, la question de la liberté. Grâce aux Shuars, après les contraintes et la pression sociale de son village natal, après avoir travaillé d'arrache-pied du matin jusqu'au soir, notre héros apprend ce qu'est réellement la liberté, une liberté dont il jouira ensuite grâce à la lecture, cet "antidote contre le redoutable venin de la vieillesse", ce trésor qui permet de vivre une autre vie que celle qu'on a vécue.
J'ai enchaîné avec Milarepa d'Eric-Emmanuel Schmitt pour une lecture commune autour du "Cycle de l'Invisible".
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Résumé : Simon fait chaque nuit le même rêve, terrible et incompréhensible... Dans un café, une femme énigmatique lui en livre la clef : il est la réincarnation de l'oncle de Mirapeda, le célèbre ermite tibétain du XIe siècle. Pour sortir du cycle des renaissances, Simon doit raconter l'histoire de ces deux hommes, Milarepa le sage et Svastika le haineux, s'attachant à eux au point de confondre leur identité à la sienne. Mais où commence le rêve, où finit le réel ? Eric-Emmanuel Schmitt, dans ce monologue qui est aussi un conte dans l'esprit du bouddhisme tibétain, poursuit son questionnement philosophique, qu'est-ce qu'une vie réussie ?
Mon avis : L'auteur nous propose ici un conte sympathique, non dépourvu d'humour, qui nous parle de la haine et de son caractère destructeur : elle génère la mort et gâche la vie de celui qui la ressent. Le bouddhisme est justement présenté par l'auteur, dans l'entretien qui suit ("Ce que le bouddhisme nous apporte") comme un outil permettant d'accepter la misère de la condition humaine, de la prendre même avec humour. Le narrateur de Milarepa alterne à première vue entre ce conte et son quotidien du XXe siècle en tant que Simon, entre le rêve et le réel, mais on se rend vite compte de la porosité entre les deux. Ainsi, la femme du café, "perdue dans sa fumée", n'a rien de réel, elle n'est qu'une illusion. L'un des enseignements du Lama sera justement que "rien n'est permanent, rien n'est réel". De la même façon qu'il y a une porosité entre le rêve et le réel dans le livre, il y a une porosité entre le "je" et le "il". Au début, le narrateur se découvre deux "moi", et puis d'un coup surgit un troisième "moi" inattendu. Un petit livre plaisant et intéressant, donc. Néanmoins, je tiens à préciser que dans l'entretien pré-cité, j'ai parfois trouvé Eric-Emmanuel Schmitt d'une naïveté exaspérante, notamment lorsqu'il dit : "Tout en l'appréciant, je ne peux m'empêcher de trouver paradoxal ce succès d'une doctrine de l'apathie puisque nous jouissons d'une époque qui a diminué la souffrance physique, voire la souffrance psychique, comme aucune autre. Grâce aux progrès de la médecine, de l'hygiène, jamais, au cours de l'histoire du monde, la souffrance n'a été moins présente. Et pourtant, nous en souhaitons encore moins..." La souffrance est à mon sens très présente dans notre société, elle l'est juste d'une façon différente que par le passé, et du coup ce passage sonne vraiment comme le discours d'un petit privilégié... Autre chose, l'auteur dit du bouddhisme : "Il n'a pas provoqué d'Inquisition, ni de massacre à la Saint-Barthélemy ; il ne nous envoie pas des terroristes qui se font sauter sur les places des marchés ou enfoncent les tours de New York. Une tempérance, une modération baigne le bouddhisme. Il se tient à l'écart des deux maux qui endommagent notre civilisation : le mercantilisme et le fanatisme." C'est un point de vue très ethnocentré !! Le "nous" utilisé ne représente en rien l'humanité, car les bouddhistes japonais liés à l'attentat au gaz du métro de Tokyo, il en fait quoi ? Je l'invite à lire Au nom de Dieu, ils tuent de Mark Juergensmeyer ! Des fanatiques, il y en a de tout bord.
Voici ce qu'il en est de ma lecture actuelle :
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Résumé : Alisik se réveille une nuit dans un cimetière. Un peu effrayée, elle décide de s'enfuir au plus vite. Mais, rapidement, elle se rend compte qu'aucun vivant ne la voit. Et pour cause, Alisik est morte. Pire, elle est coincée entre enfer et paradis, en attente du jugement de Mr. Mortis, lequel tarde à venir. En attendant, elle et ses nouveaux amis, tous dans le même cas, vont devoir sauver le cimetière de la destruction. Pour cela, elle peut compter sur l'aide de Ruben, un jeune aveugle, seul vivant capable de l'entendre, et qui ne la laisse pas indifférente...
On peut dire que c'est un radical changement de style !!
Et vous, que lisez-vous ?