Hello !
Encore un petit moment de désertion ici… oops
Merci pour vos passages. :)
Voici pour commencer mon avis sur
Maman a tort de Michel Bussi.
Déjà mon sixième rendez-vous avec l'auteur normand, rendez-vous que je savais d'avance agréable et plein de surprises.
Maman a tort, ce sont deux intrigues en parallèle, d'abord, l'enquête menée par la commandante Marianne Augresse et son équipe sur les traces de suspects en cavale après un casse à Deauville, puis, l'histoire de Malone, âgé de trois ans et demi, qui affirme que celle qu'il appelle "Maman-da" et avec qui il vit, n'est pas sa vraie maman. C'est un psychologue scolaire qui va prendre au sérieux les mots du petit garçon et tenter de convaincre Marianne d'enquêter sur le passé de l'enfant.
Après, c'est le talent de Bussi qui opère pour nous entraîner de mystères en révélations. Je ne souhaite rien révéler au sujet de la tournure de ces histoires mais il m'a semblé que cette fois-ci, un peu plus d'indices sont laissés (ou du moins visibles) au lecteur et les rebondissements m'ont un peu moins convaincue que dans les romans de l'auteur déjà lus. Malgré cela, j'ai beaucoup aimé ma lecture, notamment grâce :
- aux passages très documentés sur la mémoire et les souvenirs d'enfance.
- aux contes écoutés par Malone chaque soir avant de s'endormir, attachantes petites parenthèses.
- à la psychologie des personnages surtout féminins (j'en parle un peu plus bas).
- à l'attitude de Marianne à la fin du roman
Spoiler (Cliquez pour afficher)
le fait qu'elle laisse Angie partir avec le petit Malone
Ce qui m'est surtout resté de la lecture de ce roman (dédicacé par Bussi à sa propre maman), c'est le portrait qu'il a fait des femmes de cette histoire, toutes touchantes dans leur lien à la maternité, leur désir d'enfant. Un manque pour chacune ressenti tout au long du récit, au point que les hommes y perdent leur importance, et où un géniteur quel qu'il soit pourrait suffire.
D 'ailleurs la description donnée par Bussi de quelques hommes de l'histoire m'a fait penser qu'il avait des comptes à régler :pan: avec certains "beaux gosses". :lol:
Je ferai une dernière remarque sur les clins d'oeil à ses autres titres, disséminés par l'auteur tout au long du récit (que je pense volontaires, car j'ai du mal à croire à tant de hasards). Cela m'a amusée de les retrouver. Voici quelques exemples : les scènes avec l'avion ; les mots
"N'oublie jamais " écrits sur un bout de papier, gardé précieusement par le petit Malone ; p. 345
"...les nymphéas flottaient désormais dans une mare de sang... " ; lorsque Marianne écoute la chanson de Renaud
"Mistral gagnant" et récite les paroles
"Le temps est assassin... ", titre du prochain Bussi…
En conclusion , pas de vrai coup de <3 comme avec
Nymphéas noirs (décidément indétrônable), mais un bon suspense où l'on est emporté et curieux de connaître les énigmes qui entourent Malone, les secrets de son doudou, sa peur si douloureuse de la pluie par exemple, et surtout, qui est cette mystérieuse maman qu'il attend et réclame.
Maintenant des avis très brefs concernant les deux lectures qui ont suivi depuis.
Sukkwan island de David Vann : un père et son fils, seuls, sur une île en Alaska. On y est plongé dans une nature magnifique et sauvage que les deux personnages vont tenter d'apprivoiser pour y (sur)vivre ; dès le début, on ressent un malaise en découvrant ce père qui souhaite se rapprocher de son fils, réparer certaines erreurs mais qui n'a pas vaincu auparavant certains de ses propres démons qui le rongent et rendent la relation père-fils difficile. Au fil des pages, l'ambiance se fait de plus en plus oppressante jusqu'au drame annoncé par la quatrième de couverture, que le lecteur se prend en pleine face, brutalement en quelques lignes… la suite reste troublante. On sort un peu sonné de ce récit noir et dérangeant.
L'Amante d'Etretat de Stanilas Petrosky. Un livre dont l'avis de Stellade m'avait interpellé et qu'elle a choisi de faire voyager (merci Stellade :bisous: ). Une histoire très courte, qui raconte la détresse d'une femme après la mort de son mari, sa descente progressive vers la folie. On n'est pas en présence d'une "grande" écriture, mais ce qui vaut surtout le détour, c'est la chute de ce récit ! J'en suis restée bouche bée tant elle est inattendue. Donc une bonne lecture grâce à cette fin surprenante.
Au programme maintenant,
La Horde du Contrevent d'Alain Damasio pour la LC organisée sur le forum et que je vais commencer dès ce soir. J'ai beaucoup d'attentes avec ce roman, un peu d'appréhension, hâte donc de partir à sa découverte.
Bonne fin de journée à tous.
See you soon. :-)