#742 24 Octobre 2016 11:55:57
Argh, effectivement.
Pour ma part, les blogueuses végétaliennes bienveillantes jouent un grand rôle dans mon parcours. C'est de voir leur sérénité, leur gentillesse, leur équilibre personnel positif qui m'inspire autant que leur cuisine.
Les véganes extrémistes qui engueulent tout le monde provoquent chez moi une réaction de rejet de type "ouais bon non, je veux certainement pas être comme toi". Ce qui ne veut pas dire que je veux faire souffrir des animaux, mais qu'il ne m'encourage pas à me remettre en question et que je refuse de valider haine et jugement de l'autre. Ça n'apporte absolument rien, déjà à quelqu'un comme moi qui a un parcours très progressif, qui suis ouverte et qui m'investit volontairement dans la remise en question de mon régime, alors je n'ai même pas à imaginer ce que ça donne chez quelqu'un qui n'a pas commencé cette démarche et n'en a pas envie.
Je ne suis pas une extrémiste. Je pense l'avoir démontré dans mes réflexions au fil de la discussion. Et je ne le serai jamais. Même si je deviens un jour végétalienne (pas sure de pouvoir devenir totalement végane déjà de base), j'accepterai la démarche des autres, qu'ils soient végétariens, flexitariens, omni en début de questionnement. Si démarche il y a c'est déjà positif, alors zut. Le positif par définition... c'est positif. Si tout le monde ne mangeait de la viande que 1/ de qualité 2/ deux/trois fois par semaine, l'élevage industriel aurait déjà du plomb dans l'aile, la situation des animaux s'améliorerait et ça serait un premier pas que je trouverais très positif. Après ça s'alimente tout seul. On voit le bénéfice à manger moins de produits animaux (santé, écologie, etc, si c'est pas juste pour les animaux eux mêmes), hop on continue de réduire. Et je ne crois pas que la planète entière pourrait devenir végane de toute façon, mais je crois qu'il est au moins possible de revenir à un système global beaucoup plus sain. La démarche ne peut pas s'assimiler à allumer un interrupteur. C'est une démarche de fond, dont le positif alimentera le positif. A échelle sociale il ne peut en être autrement. A échelle individuelle... chaque parcours peut et doit être différent. Certains changeront radicalement, d'autre prendront leur temps. S'ils le font c'est l'essentiel, non ? Combien de ces véganes extrémistes ont mis des années à arriver où ils en sont de leur parcours et réflexion ? Et les autres ne devraient pas aller à leur rythme ?
Je ne trouve pas l'extrémisme productif et sain de base de toute façon. Si un végane craque pour un bout de fromage, par manque de choix, par pression sociale (elle existe, on le sait)... je ne vais pas l'emmener au bûcher ! Faire des "erreurs" (selon la perspective de son parcours végane) est humain. "Personne n'est parfait", c'est une expression très commune mais pleine de sens. Et il faut savoir parfois faire des erreurs pour retrouver le sens de son cheminement. L'absolu ferme la porte aux autres, mais aussi à soi même parfois. C'est effectivement contre-productif à tous les nivaux. Et je trouve ça assez triste, en fait.
A titre perso j'appréhende un peu de reprendre mon blog, car je compte y introduire la cuisine. Ca a des chances d'être végétalien très souvent, mais parfois végétarien et exceptionnellement omni. Bref, j'ai peur qu'on me fasse des reproches. Je suis plutôt sereine de manière perso vis à vis de mon parcours, que je trouve très positif. Mais je sais que pour d'autres je ne fais "pas assez". Et ça reste dur de se faire juger par les autres même quand on est ok avec soi même. Et ces gens qui risquent de me juger m'apporteront quoi ? Rien. A part du mal être, peut être. Mais ça ne me fera pas progresser sur la voie qu'ils voudraient que j'emprunte. Autant être bienveillant avec les autres, à ce titre !
Dernière modification par Lelf (24 Octobre 2016 12:02:02)