#81 15 Mars 2010 23:06:54
Sur la toile actuellement fleurissent des initiatives nottament dans le domaine musical ou cinématographique permettant a des particuliers qui croient en un artiste de le subventionner en devenant co-producteur de son album, court métrage etc... Un dispositif analogue, à la vue de quelques nouvelles ou d'un premier roman par exemple vous semble t'il possible dans l'édition ?
Oui El JC, une maison a déjà tenté une solution approchante avec du succès, il s’agit des « nouveaux auteurs ». C’est une très belle initiatique que j’approuve mais le risque, encore une fois, c’est de… ne pas prendre de risque justement et d’abandonner l’expérimentation au détriment d’un consensus ou d’une habitude de lecture. Regardez pour L’éclat, je ne fais pas de nombrilisme, mais ce qui ressort d’une manière générale des lecteurs, au-delà de mon seul discours d’éditeurs – qui pourrait donc paraître a priori suspect parce qu’avec quelques intentions marchandes derrière ma petite tête – c’est que c’est un livre qui prête à débat. On peut le détester, l’aimer, les deux mêmes ( !) mais, dans presque tous les cas, il ne laisse pas indifférent. C’est ce que je veux faire moi, très égoistement, publier des livres qui amènent le débat car j’adore ça discuter, polémiquer, refaire le monde, etc… Comme mon auteur fétiche ! Qui se ressemble…
La dernière remarque de Matilda me fait effectivement m'interroger sur un point. Un éditeur ne préfère t'il pas un mauvais papier (s'il est argumenté, sinon aucun intérêt) sur l'un de ses ouvrages que pas de papier du tout ?
Encore une fois, je n’ai nullement peur de « mauvais papier », on ne peut pas faire l’unanimité et tant mieux pour la bibliodiversité sinon le nombre de livres risquerait de tomber ! Je parlais plus d’un problème de forme.