[Kinderzimmer - Mai 2015] Général

  • Nathalie

    Ex-Team

    Hors ligne

    #1 27 Mai 2015 18:00:41

    =>  Vos impressions générales et vos notes sur 10 !

    Vous pouvez notamment répondre aux questions suivantes (préparées par Rose) :

    - Qu'en avez vous pensé ?
    - Aviez vous déjà lu des livres sur les camps de concentration ? Qu'avez vous pensez de cette approche version "femme" ?
  • MamieCerise

    Lecteur en pantoufles

    Hors ligne

    #2 27 Mai 2015 18:07:54

    Je n'avais jamais lu de livre sur la déportation. C'est une période de l'histoire qui m'angoisse particulièrement. Mais là, c'était l'occasion.
    J'ai particulièrement aimé ce regard de femme, surtout en découvrant la Kinderzimmer (quelque chose que je ne connaissais pas du tout). Cependant, comme c'est si bien rapporté par le texte, les femmes ne deviennent presque plus des femmes à un moment donné. C'est alors que de petites choses se mettent en place pour ne pas oublier qui on est, j'ai vraiment apprécié. En particulier le passage ou Mila retourne se laver les dents, laver son vêtement. C'est tellement fort, le choix de la vie.  On sent vraiment une force qui tente de rester digne.
    Mais c'était surement la même chose dans les camps d'hommes....
    Pour ce qui est de ma note je mets un 9/10 sans hésiter
  • Alhweder

    Restaurateur de livres

    Hors ligne

    #3 27 Mai 2015 18:09:11

    Bonsoir,

    j'ai lu ce livre pour ce bookclub et je m'attendais bien sûr à un livre dur vu son sujet. Pourtant, je dois dire que je n'ai pas été émue par le texte ; et je pense que c'est dû au choix de l'écriture. Mais je m'étendrais plutôt dans la section style.
    La narration en elle-même ne m'a pas apporté l'émotion que l'on pouvait escompté mais finalement je n'ai pas obtenu non plus de l'histoire ce que j'en attendais : je voulais en savoir plus sur la Kinderzimmer en tant que tel. Au final, le livre m'a laissé sur la faim, avec plus de questions que de réponses, et en particulier : Pourquoi avoir mis en place cette Kinderzimmer si c'était pour laisser mourir les nourrissons ?
    Je pense qu'il a la propension à toucher beaucoup de gens, surtout si c'est le premier texte sur les camps que l'on lit. Mais c'est un sujet que je connais bien et il ne m'a hélas pas apporté grand chose ni en émotion, ni en connaissance. Ce n'est pas un mauvais texte, non, c'est juste un texte qui ne m'a pas touchée.
  • Riz-Deux-ZzZ

    Modératrice

    Hors ligne

    #4 27 Mai 2015 18:12:55

    Passionnée par cette période, j'ai lu pas mal de romans sur les camps de concentration mais je trouve que celui-là est très différent de tout ce que j'ai pu lire. Même si l'intrigue reste romancée, j'ai trouvé que l'écriture était à la limite d'une biographie (d'ailleurs, c'est comme ça que l'auteur tourne son histoire).

    Je n'avais, par contre, jamais réellement entendu parler des Kinderzimmer.

    Pour la note, je donnerais un 8/10 : ça a été une très bonne lecture mais j'ai eu assez de mal à rentrer dans l'histoire au départ...
  • MamieCerise

    Lecteur en pantoufles

    Hors ligne

    #5 27 Mai 2015 18:15:06

    Je suis d'accord avec toi, on ne découvre le pourquoi du comment, mais c'est aussi parce qu'on suit une femme en particulier et qu'elle même est perdue, elle ne comprend pas ce qui lui arrive, elle tente seulement de décrire ce qu'elle voit, les images qu'elle peut associer aux mots étrangers qu'elle entend, son histoire sans expliquer, sans comprendre, juste les faits. C'est ce qui me plait, on était pas dans le récit historique pur avec explications et tout ça. Mais je crois que ça dépend en effet de ce qu'on attend du livre. Chaque lecteur est différent. J'aurai peut-être eu le même sentiment que toi en connaissant plus profondément ce sujet.
  • MaevaHc

    Lecteur timide

    Hors ligne

    #6 27 Mai 2015 18:19:44

    J'ai déjà lu un livre sur la déportation : Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay. Mais Kinderzimmer donne une vision complètement différente, beaucoup plus dure. Il donne aussi la vision d'une femme durant la guerre et il montre que les femmes aussi ont participer à la résistance.
    J'ai bien apprécié cette lecture. De plus, étant donné que je ne lis presque jamais des livres sur la seconde guerre mondiale ou bien sur les camps de concentration, je ne connais pas trop ce sujet, ce roman m'a donc permis d'en apprendre un peu plus.

    Je lui donne un 8/10 : C'est un livre à découvrir !
  • Nathalie

    Ex-Team

    Hors ligne

    #7 27 Mai 2015 18:19:53

    Je l'ai lu en entier hier soir (oui j'étais en retard  :D) et je dois dire que je suis entre vous point de vue avis. D'un côté j'ai été, moi, touchée par le texte ; comme MamieCerise j'ai aimé ce regard de femme sur la déportation (j'ai déjà lu "Si c'est un homme" de Primo Levi il y a longtemps).  La narration, qui part du présent pour répondre à une question particulière, et aussi la façon de commencer par le vocabulaire du camp, ce genre de choses, m'a beaucoup plu. D'un autre côté, je m'attendais comme Alchweder à plus d'information sur la Kinderzimmer en elle-même et j'ai été surprise que ce roman soit au final la narration d'un séjour quasiment "ordinaire" en camp de concentration, l'histoire du bébé est quasiment secondaire. Je suis aussi d'accord avec Riz-deux-ZsZ que c'est presque une biographie, et d'ailleurs un des aspects secondaires mais importants du roman c'est l'aspect témoignage vs roman vs récit historique, dont on parle au début et à la fin.

    J'ai eu du mal à lire ce roman parce que je suis très sensible à tout ce qui concerne les camps de concentration et c'était pas vraiment le bon moment pour que je fasse à nouveau face à ça, mais j'ai été surprise de beaucoup l'apprécier malgré tout.

    Alchweder a écrit

    Au final, le livre m'a laissé sur la faim, avec plus de questions que de réponses, et en particulier : Pourquoi avoir mis en place cette Kinderzimmer si c'était pour laisser mourir les nourrissons ?


    Je me suis aussi posée la question : je pense que c'est un compromis entre le fait de les assassiner avant ou dès la naissance, comme ça se faisait avant et qui apparemment avait beaucoup choqué les prisonnières et les gardes, et laisser vivre un enfant qui n'a rien à faire dans le camp. Ce qui n'explique pas la présence d'autres jeunes enfants que la narratrice voit un jour jouer (les enfants des gardes peut-être ?)...

  • Milieland

    Apprenti Lecteur

    Hors ligne

    #8 27 Mai 2015 18:25:50

    J'avoue que je n'ai pas lu tout le livre. Je l'ai trouvé très bien écrit mais il manquait quelque chose pour que je m'accroche plus. Je l'ai lu parce que je m'étais inscrite pour ce Bookclub.
    Je dois dire que je suis en train de lire "Le Seigneur des Anneaux" et c'était assez difficile de quitter le livre. Certainement pas un bon moment pour lire Kinderzimmer. J'essaierai d'y revenir par après.

    Pour moi, chaque chapitre est un passage de l'évolution des sentiments de Mila : l'ignorance, que faire de ce ventre, la mort de Lisette, la "renaissance", etc.

    Et comme MamieCerise, j'ai été touchée par ce moment de renaissance de Mila.
    A ce moment où Lisette meurt. Où d'ailleurs, on voit la différence de terme. Lisette est appelée la morte. Ce n'est plus une amie, plus une cousine. Non, ce qui compte, c'est qu'elle ne soit pas morte elle.
    Et la phrase de Teresa aussi :

    Alors ne perds pas de temps. Cours, traverse l’allée, sors du camp et jette-toi contre les barbelés électriques au cas où les balles t’éviteraient, qu’on en finisse.


    C'est à ce moment-là que Mila se rend compte qu'elle ne veut pas mourir.

  • Riz-Deux-ZzZ

    Modératrice

    Hors ligne

    #9 27 Mai 2015 18:29:09

    C'est exactement ce dont je parlais Maeva, et j'avais d'ailleurs le même titre en tête !

    Pour la question de la légitimité de la Kinderzimmer, je pense qu'au fond d'elles, les infirmières n'avaient pas le courage d'assassiner des nourrissons mais étant donné les conditions de vie, elles ne pouvaient pas vraiment faire autrement.
  • Alhweder

    Restaurateur de livres

    Hors ligne

    #10 27 Mai 2015 18:34:20

    Nathalie a écrit

    Je me suis aussi posée la question : je pense que c'est un compromis entre le fait de les assassiner avant ou dès la naissance, comme ça se faisait avant et qui apparemment avait beaucoup choqué les prisonnières et les gardes, et laisser vivre un enfant qui n'a rien à faire dans le camp. Ce qui n'explique pas la présence d'autres jeunes enfants que la narratrice voit un jour jouer (les enfants des gardes peut-être ?)...


    Une autre de mes questions ^^ 
    J'ai sans doute abordé ce livre d'un points de vu trop historique, à la recherche de réponses, alors que V. Goby devait écrire un texte sur une mère et son enfant dans des conditions inhumaines, mais voyant que le texte ne m'émouvait pas, c'était la dernière branche à laquelle je me rattachais :S