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  • #0 28 Mai 2015 08:28:01

    Si je ne me trompe, les Lebensborn étaient des maternités pour les bébés aryens, réservées aux naissances entre des soldats Allemands et des femmes sélectionnées en fonction de leur physique. Un peu comme un élevage où on ne prend que les meilleurs pour améliorer la race. Les bébés des camps de concentration sont les enfants de femmes qui sont justement à l'opposé, les êtres humains dont on veut se débarrasser.

    Je suis un peu étonnée qu'autant d'entre vous aient détesté le style, moi je l'ai trouvé très juste au contraire... Des goûts et des couleurs, hein  :D
  • #0 27 Mai 2015 22:44:12

    Rose a écrit

    J'avoue qu'au début, je pensais que les enfants de la Kinderzimmer allaient aller vers les Lebensborn, pour "doper" l'endoctrinement précoce des enfants.


    C'est ce que je pensais aussi ! J'ai vraiment été étonnée que ça ne soit pas le cas, sachant comment les allemands fonctionnaient avec les enfants des prisonniers ou des pays occupés.

  • #0 27 Mai 2015 22:19:34

    Ce que j’ai aimé : C’est un point de vue original, et pour une fois, on a plutôt un point de vue sur les détenus politiques que sur les juifs et Auschwitz, qui plus est, un point de vue sur un camp de femmes, avec le quotidien des femmes, et des histoires de femmes. Il en est de même pour ces bébés, je n’aurais jamais cru que des femmes pouvaient aller à leur terme dans ces conditions. Ça ramène un peu d’émotions tout de même. Et puis j’ai aimé Mila qui code des messages avec des notes de musique, et qui finit par tout coder pour se raccrocher à la vie.

    Ce que je n’ai pas aimé : Le ton d’écriture est absolument imbitable. J’ai l’impression que ça a été écrit pour être déclamé à haute voix, une main sur le front et avec des fin de phrases soupirantes.
    J'aurais également aimé que ce soit une histoire vraie, ça expliquerait le côté inattendu de

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    la sortie impensable pour aller bosser à la ferme. Du coup, la fin prend une tournure "trop facile", un raccourci de l'auteur qui ne savait plus comment faire sortir son héroïne du camp

  • #0 27 Mai 2015 22:10:57

    J'avoue qu'au début, je pensais que les enfants de la Kinderzimmer allaient aller vers les Lebensborn, pour "doper" l'endoctrinement précoce des enfants.
  • #0 27 Mai 2015 22:08:12

    Ayant lu plusieurs livres sur la déportation, et même en sachant que celui-ci relatait une histoire fictive, j'avoue que j'ai eu beaucoup de mal a entré dedans... En point de vue féminin sur les camps j'ai lu La rage de survivre de Trudi Birger (qui pour le coup est un témoignage lui & qui se déroule à Auschwitz), que vous conseille si jamais vous ne l'avais pas lu. Je ne connaissais pas non plus l’existence des kinderzimmers, j'avais eu vent avec Dans le berceau de l'ennemi et Max (récits tous les deux fictifs) des Lebensborns , mais le concept de kinderzimmer m'était totalement étranger et j'avoue que je n'ai pas spécialement saisi le concept...
    Je ne pense pas que l'histoire en elle-même m'a empêchée d'entrer dans le livre, mais plus le style de Valentine Goby (une de mes amies a essayé de le lire mais elle a abandonné rapidement justement à cause du style d'écriture). Comme apparemment beaucoup, j'ai plus réussi à entrer dans l'histoire dès la naissance du bébé de Mila, dont j'ai mis pas mal de temps à comprendre qu'elle était Suzanne (ah oui des fois faut le temps que ça monte au cerveau). Cela dit j'ai bien aimé le livre mais sans plus, je m'attendais à quelque chose de plus intense & de poignant.

    Je mets un 7/10.
  • #0 27 Mai 2015 21:35:11

    Pour moi ce fut aussi une première car je n'avais jamais lu de romans, biographies sur la seconde guerre mondiale et surtout sur les camps de déportation.
    J'ai eu aussi un petit souci déjà au niveau du style car j'ai eu du mal à être touchée, émue Mais au final je me suis dis que ce n'était pas plus mal car ainsi il n'y a pas de pitié qui s'installe. Je suppose que l'auteure n'a pas écrit ce livre pour nous émouvoir mais pour transmettre et nous renseigner sur un pan de l'histoire que nous ignorons.
    Je me suis aussi attardée sur certains aspects "pratiques" et je sens que durant les prochains jours je vais pousser ma recherche sur internet sur la (ou les) kinderzimmer. Ce roman aura en tout cas réussi de m’intéresser à un sujet dont j'ignorais l'existence.
    Après au niveau de l'approche du sujet d'un point de vue féminin je trouve que cela n'a pas beaucoup apporté. Que le personnage principal ait été une femme ou un homme cela n'aurait rien changé aux conditions abominables subies. Sauf qu'un homme n'aurait pas eu le même ressenti si ça avait été son enfant, et encore j'en doute. Je suis pas sure que le fait que ce soit une femme qui narre les événements soit important.
    Comme note je lui mettrais un 8/10
  • #0 27 Mai 2015 21:18:33

    Comme d'autre l'ont déjà signalé, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre, à raccrocher les prénoms au personnages, à extraire les choses qui compteront pour la suite, et à mettre une chronologie dans les premiers mois.
    Une fois l'accouchement, les choses m'ont semblé plus simples, peut être car plus humaines et donc moins insoutenable à la lecture.

    C'est un libre que j'avais débuté il y a quelques mois, et je l'ai terminé pour le BC.
    Je ne suis pas sure de le recommander, à d'autre, peut etre car il oscille entre le témoignage et la fiction, et finalement je n'ai pas vraiment accroché...
  • #0 27 Mai 2015 20:56:05

    Haha ! C'est probablement aussi pour ça que je lis rarement des romans sur cette période. C'est terrible de voir comment des hommes ont réussi à traiter d'autres hommes d'une manière aussi cruelle. Et les descriptions faites par Valentine Goby des conditions de vie dans le camp sont très détaillées et donc très difficiles à lire. Sans parler de toute la partie concernant le quotidien des nourrissons dans la Kinderzimmer (c'est probablement ce que j'ai eu le plus de mal à lire)
  • #0 27 Mai 2015 20:18:27

    On est au moins trois à être trop sensibles pour ce genre de roman  :D  Je dois avouer que j'ai eu du mal à le lire et que j'ai fait des cauchemars toute la nuit à cause de lui  :emb:
  • #0 27 Mai 2015 20:18:00

    Je n'ai pas l'habitude de lire des romans qui se déroulent durant la Seconde Guerre Mondiale. Ce n'est pas une période qui m'attire beaucoup, je préfère les époques plus anciennes. Aussi, j'ai été beaucoup touchée et émue par ce récit, n'en ayant pas beaucoup lu auparavant. Je dois avouer avoir été un peu désarçonnée par le style de l'auteur au début (mais je développerai ça ailleurs) et avoir presque hésité à abandonner ma lecture. Mais étant donnée qu'il s'agissait du Book Club (mon premier en plus), j'ai décidé de m'accrocher. Et je ne le regrette absolument pas. J'ai beaucoup apprécié Kinderzimmer.

    Je comprends que certains aient pu être déçus de ne pas en apprendre plus sur la Kinderzimmer et j'aurais aussi aimé en apprendre plus. L'idée d'une maternité au beau milieu d'un camp de concentration est presque choquante. Je n'avais jamais imaginé que cela ait pu exister. Mais je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut, à savoir qu'il s'agit d'un récit à la première personne, centré sur ce qu'a vécu Mila, et que certains pans de l'histoire ne peuvent pas nous être dévoilés.

    J'ai également beaucoup apprécié, comme l'a dit @MamieCerise, ce regard de femme porté sur la déportation et le quotidien d'un camp de concentration. C'est un aspect de l'Histoire qui est un peu méconnu et que j'ai aimé découvrir. Je dois avouer en revanche que j'ai parfois été obligée de poser le livre et de respirer un grand coup car certains passages étaient très durs. Ce qui n'a rien d'étonnant dans un livre sur les camps de concentration.

    Voilà un peu les remarques qui me viennent quant à cette lecture, un peu dans le désordre (longue journée, j'ai un peu de mal à de l'ordre dans mes idées). Je mettrais 8/10 à cette lecture. Je l'ai beaucoup apprécié et je la trouve très originale tant dans l'écriture que dans l'angle sous lequel ce thème est abordé.
  • #0 27 Mai 2015 20:12:16

    Je dois vous laisser pour ce soir. C'était vraiment chouette de voir vos avis. Et aussi de découvrir comment le style de Goby pouvait autant toucher que créer une barrière avec le lecteur. J'ai aussi enfin passer le cap de lire ce livre avec un sujet qui me touche particulièrement car je savais que je pourrais partager mes ressentis. Forcement quand on est une femme, qu'on a, qu'on va avoir, ou qu'on veut avoir des enfants le sujet et (je trouve) encore plus puissant.
    Bonne fin de soirée.
  • #0 27 Mai 2015 19:09:56

    Alors voyons, mon avis général sur Kinderzimmer.
    J'ai apprécié ma lecture. Même si au début, j'ai été un peu perturbée par la façon dont commence l'histoire. D'ailleurs, je n'ai toujours pas compris pourquoi l'héroïne changeait de nom après le premier chapitre.
    Avant Kinderzimmer, je n'avais pas lu de livre sur les camps mais vu des films, forcement. D'ailleurs, avant, je pensais qu'il n'y avait que les juifs qui étaient envoyés dans ces camps. C'est bête, mais je pensais que les prisonniers non-juifs étaient emmené ailleurs. Un peu comme dans Le joueur d'échec. Du coup, cela a comblé cette lacune.
    J'ai trouvé intéressant le faite de mettre les mots phoniquement. Cela m'a permis de mieux lire les mots allemands.
    Et à partir du passage de la Kinderzimmer, je ne pouvais plus lâcher le livre. J'étais angoissée pour Mila et son bébé. Mais au bout de certain moment, j'avais envie d'aller plus vite que ma lecture pour savoir le mot de la fin et j'ai du me forcée à arrêter de lire avant de reprendre où j'en étais. Histoire de respirer un peu et me rappeler que je ne suis pas dans la même époque. =) Sensible ? Oui, beaucoup.
    En bref, ce livre m'a complètement retournée. Il m'a travaillée pendant de nombreux jours. Et malgré cela, j'en garde un bon souvenir et je le conseil fortement à toutes personne intéressée.
    Ma note : 8/10


    [Maintenant, je vais prendre le temps de lire toutes les réponses qui me précède =) ]
  • #0 27 Mai 2015 18:53:13

    C'est le premier livre dont l'action se déroule uniquement en camp de déportation que je lis. Comme plusieurs d'entre vous je m'attendais à en apprendre plus sur la Kinderzimmer Du reste je n'ai commencé à apprécier vraiment ma lecture qu'à partir de la naissance du bébé de Mila. La première partie du livre ne m'a pas passionnée  et les nombreux détails que donne l'auteure sur la déchéance physique des femmes m'ont un peu lassée. Je n'ai jamais vraiment été émue, sauf  justement par ce qui se passe dans la Kinderzimmer : comme le dit Alchweder, je pense que cela est dû au style de l'auteure. ça n'en reste pas moins un récit très dur et finalement il vaut peut être mieux pas d'émotion du tout que de sombrer dans le pathos. Je n'ai pas regretté ma lecture, mais je ne lui mettrai pas plus que 6/10.
    En ce qui concerne les enfants que Mila voit jouer dans le camp, j'ai pensé que c'étaient les enfants qui avaient été arrêtés puis déportés avec leurs mères .
  • #0 27 Mai 2015 18:47:33

    Riz-Deux-ZzZ a écrit

    Pour la question de la légitimité de la Kinderzimmer, je pense qu'au fond d'elles, les infirmières n'avaient pas le courage d'assassiner des nourrissons mais étant donné les conditions de vie, elles ne pouvaient pas vraiment faire autrement.


    Je te rejoins là-dessus, on voit bien qu'elles ont du mal à nourrir les nourrissons, il n'y a pas assez à manger et au bout de quelques jours, les femmes n'ont plus de lait, elles ne peuvent plus allaiter. Je pense qu'elles n'avaient pas le choix que de les laisser mourir.

  • #0 27 Mai 2015 18:43:10

    Alchweder a écrit

    J'ai sans doute abordé ce livre d'un points de vu trop historique, à la recherche de réponses, alors que V. Goby devait écrire un texte sur une mère et son enfant dans des conditions inhumaines, mais voyant que le texte ne m'émouvait pas, c'était la dernière branche à laquelle je me rattachais :S


    Non à mon avis le deuxième message de ce récit est justement lié à ça : elle apporte un témoignage (fictif, d'accord, mais la forme est celle du témoignage le plus réaliste possible) et du coup elle n'a pas toutes les réponses. Elle ne peut raconter que ce qu'elle a vu, et même comme ça elle dit des choses dont en fait elle n'est pas sûre, ce dont la question de l'écolière au tout début lui permet de se rendre compte. Cette différence entre le témoignage, le récit historique et le roman sous-tend toute la narration : c'est notamment pour cette raison qu'elle essaie de se souvenir de dates, de faits, parce qu'elle se rend un peu compte des faiblesses de sa position de témoin, elle veut des faits et des sources comme l'historien. Du coup il y a des choses qu'on ne saura jamais, parce qu'elle n'avait aucun moyen de les savoir :

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    qu'est-ce qui arrivait vraiment à certains convois (il y en a plusieurs dont on ne sait pas ce qu'il sont devenus), pourquoi elle a été envoyée à la ferme, qui étaient ces enfants, qui était la mère de Sacha, ce qu'est devenue sa soeur de camp...


    Ca ne faisait pas partie de ce qu'elle a vu donc ça ne peut pas faire partie de son témoignage.  Ca me paraît logique et donc ce n'est pas embêtant.