#13 30 Mars 2016 18:58:11
Je suis dans l'équipe SF également et dans l'ensemble je suis franchement d'accord avec toi Celystine. Pour ce livre je suis plutôt sur un 8/10.
On ne voit pas d'indice qui montrerait une datation mais les technologies et leur approche par les personnages sont différentes de celles existantes aujourd'hui ou même de l'époque du moment de l'écriture. On voit bien que ces objets envahissent le quotidien et les façons d'aborder les choses sont parfois vraiment improbables compte tenu de nos mœurs. On retrouve quand même le concept de la femme au foyer, commère et pas très bien instruite et du mari travaillant pour subvenir aux besoin de la famille, faisant office de maître de maison, tout autant dogmatisé par le bourrage de crâne.
Le style d'écriture m'a beaucoup plut même si j'avoue que certains passages sont passés à la trappe. Cela ne m'a pas pour autant empêchée de comprendre et d'apprécier ma lecture. La fin m'a franchement convaincue avec le fait que maintenant ce sont eux les livres, que chacun de nous porte en soi une partie à transmettre que ce soit un langage, une culture, un objet...
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La partie où le pompier est brûlé était assez intense à mon goût car on pourrait presque personnifier les livres et avoir la morale de "ne fais pas aux autres ce dont tu ne voudrais pas qu'on te fasse".
Etant particulièrement attachée aux objets j'ai perçu ce moment comme une revanche du torturé sur le tortionnaire, le condamné contre le bourreau.
J'ai ressenti une certaine dénonciation de la censure et de la propagande de la part de l'auteur avec les pompiers qui détruisent un héritage précieux, l'absence de choix de pensée, la "famille" qui ne se traduit plus que part une espèce de fond sonore sans grande signification affective si ce n'est une illusion de ce qu'elle est réellement.
Je pense que mon personnage préférée est la jeune fille du début qui a permit d'ouvrir les yeux à Montag sur le bonheur, le fait de penser par soi-même, des libertés dont il a été privé à cause de cette société qui n'accepte plus aucun écart, et a peur des idées qui pourraient diverger selon les individus.