[Fahrenheit 451 - Mars 2016] Général

  • Riz-Deux-ZzZ

    Community manager

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    #11 30 Mars 2016 18:53:13

    Sf/dystopie, j'ai toujours du mal à bien différencier les deux...

    Dans l'ensemble, je suis mitigée sur cette lecture : ça m'embête étant donné que c'est un grand classique de la littérature (mais en même temps, je n'ai pas non plus accroché à 1984...) mais je pense que je m'attendais à autre chose. Pour moi, le récit est une remise en question de Montag sur sa vie actuelle, notamment grâce à la conversation qu'il a avec Clarisse au départ. Je pensais lire plus de passages concernant directement les livres.
  • Miss Fox and Mr Bird

    Marin sur les mers du savoir

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    #12 30 Mars 2016 18:54:01

    Celystine a écrit

    La même que Nathalie. Je vois bien l'action dans quelques dizaines d'années.
    Ce qui est terrible dans l'écriture, c'est que ce n'est pas daté. Je veux dire: à aucun moment l'auteur nous donne un indice qui nous permettrait de dater les faits. Du fait que ça ne date pas d'aujourd'hui, certaines technologies sont obsolètes comparé à maintenant, c'était inévitable, mais d'autres non au contraire. Je ne sais pas vous, mais moi ça m'a fait assez froid dans le dos.


    Nathalie a écrit

    Entièrement d'accord, je trouve qu'une grande force de ce livre est le flou dans son décor. On ne sait pas quand ça se passe, ni même où (on dirait les USA mais rien n'est sûr), si c'est dans une ville ou dans un village, quelle est l'histoire des personnages, rien. Ca pourrait être n'importe qui n'importe où n'importe quand.


    Justement, je trouve que le fait que l'auteur n'est pas donné d'information temporelle permet de transposé ce récit dans n'importe quelle époque. Car une dystopie n'a pas l'obligation de se passer dans le futur tant que le récit est fictif et parle d'une société qui empêche ses habitants de connaître et d'atteindre le bonheur.
    Ici les seuls éléments "futuriste" que je qualifiai de temporels que nous fournis l'auteur sont les coquillages, le Limer, l'ouverture des portes...

  • delivres ses mots

    Livraddictien débutant

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    #13 30 Mars 2016 18:58:11

    Je suis dans l'équipe SF également et dans l'ensemble je suis franchement d'accord avec toi Celystine. Pour ce livre je suis plutôt sur un 8/10.

    On ne voit pas d'indice qui montrerait une datation mais les technologies et leur approche par les personnages sont différentes de celles existantes aujourd'hui ou même de l'époque du moment de l'écriture. On voit bien que ces objets envahissent le quotidien et les façons d'aborder les choses sont parfois vraiment improbables compte tenu de nos mœurs. On retrouve quand même le concept de la femme au foyer, commère et pas très bien instruite et du mari travaillant pour subvenir aux besoin de la famille, faisant office de maître de maison, tout autant dogmatisé par le bourrage de crâne.

    Le style d'écriture m'a beaucoup plut même si j'avoue que certains passages sont passés à la trappe. Cela ne m'a pas pour autant empêchée de comprendre et d'apprécier ma lecture. La fin m'a franchement convaincue avec le fait que maintenant ce sont eux les livres, que chacun de nous porte en soi une partie à transmettre que ce soit un langage, une culture, un objet... 

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    La partie où le pompier est brûlé était assez intense à mon goût car on pourrait presque personnifier les livres et avoir la morale de "ne fais pas aux autres ce dont tu ne voudrais pas qu'on te fasse".

    Etant particulièrement attachée aux objets j'ai perçu ce moment comme une revanche du torturé sur le tortionnaire, le condamné contre le bourreau.

    J'ai ressenti une certaine dénonciation de la censure et de la propagande de la part de l'auteur avec les pompiers qui détruisent un héritage précieux, l'absence de choix de pensée, la "famille" qui ne se traduit plus que part une espèce de fond sonore sans grande signification affective si ce n'est une illusion de ce qu'elle est réellement.

    Je pense que mon personnage préférée est la jeune fille du début qui a permit d'ouvrir les yeux à Montag sur le bonheur, le fait de penser par soi-même, des libertés dont il a été privé à cause de cette société qui n'accepte plus aucun écart, et a peur des idées qui pourraient diverger selon les individus.
  • Nathalie

    Ex-Team

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    #14 30 Mars 2016 18:58:53

    Amarüel a écrit

    Montag n'est pas heureux dans le livre du fait de ce qui l'entoure mais aussi et surtout parce que quelqu'un lui ouvre les yeux au début du roman (EDIT : et lui montre qu'il n'est pas heureux).


    Je n'en suis pas sûre de ça. Il me semble que même avant de rencontrer Clarisse, il n'est pas super heureux et il s'en rend compte, sa vie est vide de sens. C'est difficile de comprendre la chronologie, vu qu'il reste très flou, mais quand on le voit pour la première fois à la caserne, il a déjà peur du "chien" par exemple ; j'ai pris ça comme une façon de montrer indirectement qu'il n'est pas à l'aise avec son boulot. Et puis il a déjà volé pas mal de livres avant même le début du roman. Et ce n'est pas le première suicide de son épouse. Et il n'aime déjà pas son habitude de regarder la télé... Bref, je pense que Clarisse lui offre une alternative, un sens à la vie, qui le fait basculer, mais il était déjà au bord du gouffre avant.

  • Invité

    Invité

    #15 30 Mars 2016 19:04:23

    Bonjour à tous ! Je suis d'accord avec toi Nathalie, je crois que personne n'est réellement heureux je pense qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils ne sont pas heureux, qu'ils leur manquent quelque chose. Personnellement j'ai adorée ce livre, une pure merveille <3 je lui met 8/10 ;)
  • Amarüel

    Bookworm

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    #16 30 Mars 2016 19:07:53

    Nathalie a écrit

    Amarüel a écrit

    Montag n'est pas heureux dans le livre du fait de ce qui l'entoure mais aussi et surtout parce que quelqu'un lui ouvre les yeux au début du roman (EDIT : et lui montre qu'il n'est pas heureux).


    Je n'en suis pas sûre de ça. Il me semble que même avant de rencontrer Clarisse, il n'est pas super heureux et il s'en rend compte, sa vie est vide de sens. C'est difficile de comprendre la chronologie, vu qu'il reste très flou, mais quand on le voit pour la première fois à la caserne, il a déjà peur du "chien" par exemple ; j'ai pris ça comme une façon de montrer indirectement qu'il n'est pas à l'aise avec son boulot. Et puis il a déjà volé pas mal de livres avant même le début du roman. Et ce n'est pas le première suicide de son épouse. Et il n'aime déjà pas son habitude de regarder la télé... Bref, je pense que Clarisse lui offre une alternative, un sens à la vie, qui le fait basculer, mais il était déjà au bord du gouffre avant.


    Ah oui c'est vrai ! Non en fait ce que je voulais souligner c'est surtout le fait, que ça part un peu en sucette dès le moment où il rencontre Clarisse, il n'est effectivement pas heureux avant ça et il le sait, mais "ça empire" après.

  • SweeneyBunny

    Lecteur du dimanche

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    #17 30 Mars 2016 19:12:07

    J'ai trouvé que l'histoire bien qu'écrite dans les années 50 avait vraiment un écho dans l'actualité avec l’hyper-connexion et les nombreux écrans qui nous entourent. Certes, c'est de moins en moins la TV, mais si on y ajoute smartphones, PC,... nous passons de plus en plus de temps connectés. De même j'ai entendu parler pas plus tard que la semaine dernière de l'avatar de microsoft sur twitter qui avait été retiré, car certains internautes en se jouant notamment sur la répétition de phrases racistes l'on pousser à twitter à son tour des propos de ce genre. J'ai tout de suite pensé aux familles virtuelles des écrans...

    Je trouve que l'explication de l'évolution vers cette société décrite dans le livre est plutôt bien justifiée et de façon globale, je trouve que la seconde moitié du récit donne vraiment de la consistance à l'ensemble du roman.

    Je lui mettrais 8.5 sur 10 car à la fin de la lecture, je m'interrogeais notamment sur le personnage du capitaine (mm03 donne une interprétation très intéressante dans la partie des personnages). De plus, comme évoqué plus haut, bien que je la trouve bonne, je trouve que la première partie sur certains passages est un peu en-deçà de l'ensemble.
  • Miss Fox and Mr Bird

    Marin sur les mers du savoir

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    #18 30 Mars 2016 19:13:19

    Je me range donc a l'avis de mm03 et LeLapinQuiLit en qualifiant ce livre de science fiction de dystopie que je classerai aussi dans les romans d'anticipations.

    Je mettrai pas une note, car j'ai du mal a évaluer ce genre de livre qui mène vers tant de discussion...

    J'ai lu la préface après ma lecture pour ne pas me gâcher la lecture (car souvent l'histoire y est résumé) et heureusement! J'ai trouvé la préface utile dans le sens qu'il permet de placer le livre dans son contexte et ça a enrichie ma compréhension du roman.

    Nathalie a écrit

    Là par contre je suis un peu plus réticente. J'ai du mal à cerner ce qui est visé ici. Au départ on pense surtout à la télévision, la nouvelle technologique qui faisait fureur à l'époque de la rédaction du livre, et l'auteur n'a pas tort, c'est en partie devenu un outil à se vider la tête plutôt qu'à réfléchir... Mais par contre ce qu'il imaginait n'a pas eu lieu : malgré la télévision, l'humanité ne s'est pas abrutie, les gens sont toujours aussi curieux, lisent autant (et même plus), s'informent autant (si pas plus), et ils ne réfléchissent certainement pas moins. Du coup j'ai un peu l'impression que le message est inversé : contrairement à ce qu'on pourrait croire, et à ce que craignait l'auteur, de nouveaux divertissements, de nouvelles technologies et des voitures plus puissantes ne transforment pas les hommes et les femmes en des coquilles vides avides de plaisirs immédiats.  Qu'est-ce que vous en pensez ?


    Mais c'est de ça que découle les anticipation comme Fahrenheit 451. L'auteur s'est imaginé un monde où le plaisir de lire à disparu au détriment de la technologie, même si ce n'est pas totalement le cas aujourd'hui mais si on regarde ce qui se passe avec les télé réalités, les DS ou tablette pour enfants, je le vois bien avec mes neveux si il n'y avait pas l'école, il ne toucherai pas un LIVRE!

  • SweeneyBunny

    Lecteur du dimanche

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    #19 30 Mars 2016 19:14:06

    Amarüel a écrit

    Nathalie a écrit

    Amarüel a écrit

    Montag n'est pas heureux dans le livre du fait de ce qui l'entoure mais aussi et surtout parce que quelqu'un lui ouvre les yeux au début du roman (EDIT : et lui montre qu'il n'est pas heureux).


    Je n'en suis pas sûre de ça. Il me semble que même avant de rencontrer Clarisse, il n'est pas super heureux et il s'en rend compte, sa vie est vide de sens. C'est difficile de comprendre la chronologie, vu qu'il reste très flou, mais quand on le voit pour la première fois à la caserne, il a déjà peur du "chien" par exemple ; j'ai pris ça comme une façon de montrer indirectement qu'il n'est pas à l'aise avec son boulot. Et puis il a déjà volé pas mal de livres avant même le début du roman. Et ce n'est pas le première suicide de son épouse. Et il n'aime déjà pas son habitude de regarder la télé... Bref, je pense que Clarisse lui offre une alternative, un sens à la vie, qui le fait basculer, mais il était déjà au bord du gouffre avant.


    Ah oui c'est vrai ! Non en fait ce que je voulais souligner c'est surtout le fait, que ça part un peu en sucette dès le moment où il rencontre Clarisse, il n'est effectivement pas heureux avant ça et il le sait, mais "ça empire" après.


    Je pense qu'il le savait déjà, mais que cette pensée restait dans son subconscient (il a déjà volé des livres d'ailleurs)  et c'est Clarisse qui fait émerger ce sentiment dans la partie consciente de son cerveau.

  • mélimélo37

    Livraddictien débutant

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    #20 30 Mars 2016 19:21:37

    Bonjour à toutes et tous!

    Tout d'abord toutes mes excuses pour ce retard, le temps de rentrer du travail et je suis à vous!
    Ma lecture n'est pas achevée mais j'ai déjà une bonne impression de l'ensemble. Je ne suis pas "fan" de tout ce qui est dystopie et science fiction mais celui-ci me tentait depuis longtemps. Je n'ai pas été déçue mais plutôt surprise: je ne m'attendais pas à un tel degré de profondeur, de vision et de message. En revanche, les phrases voire la construction des situations semblent parfois alambiquées avec un nombre de métaphores assez ahurissant (mentionné d'ailleurs dans la préface). Ca manque un peu de simplicité dans le style en ce qui me concerne mais le sujet et l'histoire sont très intéressants. Quant à noter...difficile...La moyenne c'est sûr. un 7/10 peut-être...