[La servante écarlate - Novembre 2017] Personnages et intrigue

  • Korealitte

    Pèlerin des mots

    Hors ligne

    #21 26 Novembre 2017 17:24:16

    Je n'ai pas, en soit, aimé les personnages, mais je les ai tous trouvé intéressants, puisque qu'ils apportent chacun quelque chose à l'histoire et permettent de bien saisir l'univers. Je regrette cependant, qu'il n'y ait pas de la part de certains plus d'envie de révoltes, de changements, ce qui aurait pu donner deux visions plus différentes, puisqu'on retrouve cet aspect-là dans les autres dystopies.
    Concernant l'intrigue, j'ai été vraiment plongée dans l'histoire tout le long, même si la fin est un peu bâclée et pas mal de questions restent sans réponses. Le suspens est omniprésent donc on a toujours envie de savoir ce qu'il va se passer, mais aussi de connaître tous les rouages de cette société.
  • Nathalie

    Ex-Team

    Hors ligne

    #22 26 Novembre 2017 17:28:54

    Personne n'a encore parlé de la fin, je veux dire la toute dernière partie ; ça ne vous a pas choqué, vous ?

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    La façon dont on fait un colloque sur cette république de Gilead et le professeur qui parle du témoignage d'Offred ne montre aucune compassion, il en parle super froidement, comme s'il était incapable de comprendre à quel point ce qu'elle a vécu était inhumain ; il en parle comme d'un poisson rouge dans son bocal !

  • Andreal Space

    Apprenti Lecteur

    Hors ligne

    #23 26 Novembre 2017 17:39:45

    Si ! C'est en contradiction avec le reste de l'histoire parce qu'on a l'impression d'une espèce de retour à la normal ou du moins quelque chose qui s'en approche et en même temps le ton employé, c'est comme s'il prenait trop de distance et de familiarité avec ce qu'il s'est passé alors que c'est grave. Je trouve cette façon de pensée tout aussi effrayante que celle du reste du livre.
  • Riz-Deux-ZzZ

    Modératrice

    Hors ligne

    #24 26 Novembre 2017 17:49:42

    J'arrive un peu tard et je vais (sûrement) reprendre des points déjà abordés malgré le fait que j'ai essayé de lire les 3 pages de vos avis.

    Concernant le Commandant, je l'ai trouvé plutôt attachant par le fait qu'on ai l'impression qu'il cherche le contact avec Defred. Et puis, petit à petit, on voit son vrai visage et encore plus dans les notes historiques lorsque l'on aborde les pistes sur l'identité de cet homme.

    Je pense que l'Epouse est plutôt dans la résignation que dans la méchanceté pure. Tenir la maîtresse de son époux entre ses jambes pendant qu'il la pénètre ne doit pas non plus être une partie de plaisir, malgré les faits que tu rappelles Nathalie. Idem pour l'anecdote de la naissance d'un enfant : Defred insiste bien sur le fait qu'il y a pas mal d'alcool qui circule, histoire de faire oublier à tout le monde ce qu'il se passe réellement et comment on en est arrivé à "fêter" cette naissance.
    Ce que j'ai le plus apprécié dans cette lecture, c'est justement le fait qu'aucun personnage n'est tout blanc ou tout noir. Certains détails permettent de remettre en question les personnalités de chacun.
  • Salem

    Lecteur initié

    Hors ligne

    #25 26 Novembre 2017 17:52:38

    J'ai aimé les personnages, mais même si un lien assez fort se crée avec Defred parce qu'on a envie de la soutenir et qu'elle nous fait entrer dans sa tête, je n'ai pas la sensation d'avoir été très attachée à elle. J'ai trouvé les personnages très juste, on n'a pas de caricature des "méchants maîtres", ils sont humanisés eux aussi. Les failles des personnages sont clairement montrées, ils sont très humains, et c'est appréciable.

    J'ai aimé l'histoire, aussi bien l'univers dans lequel on nous plonge que les pensées de l'héroïne m'ont intéressés.
  • Newmoon

    Marin sur les mers du savoir

    Hors ligne

    #26 26 Novembre 2017 19:10:26

    J'ai envie de dire que les personnages sont puants de vérité, de sincérité. Ils reflètent la réalité de ce que l'on peut trouver d'as n'importe quelle société.  Comme partout il y a des gentils, des méchants,  des croyants, voir des extrémistes, des gens qui ne croient plus en rien,... etc.
    C'est vraiment une magnifique fresque de personnâge plus réel les uns que les autres, ce qui fait que je me suis sentie si touchee par l'histoire d'ailleurs. On s'y croirait au final, et c'est bien ça qui fait peur.
  • Vio

    Livraddictien débutant

    Hors ligne

    #27 26 Novembre 2017 19:16:31

    Andreal Space a écrit

    Si ! C'est en contradiction avec le reste de l'histoire parce qu'on a l'impression d'une espèce de retour à la normal ou du moins quelque chose qui s'en approche et en même temps le ton employé, c'est comme s'il prenait trop de distance et de familiarité avec ce qu'il s'est passé alors que c'est grave. Je trouve cette façon de pensée tout aussi effrayante que celle du reste du livre.


    Cela ne me surprend pas personnellement. En effet, il s'agit d'un colloque scientifique. Qui a lieu des années après.
    Il peuvent se permettre de dédramatiser car ces événements ont pris fin il y a bien longtemps. Ils connaissent la fin de l'histoire, eux ;)

    Ce serait la même chose si vous alliez à une conférence sur l'Empire romain ou autre, je pense.
    Le décalage temporel (et l'objectif scientifique) crée une distance émotionnelle.

  • Nathalie

    Ex-Team

    Hors ligne

    #28 26 Novembre 2017 19:23:36

    Vio a écrit

    Andreal Space a écrit

    Si ! C'est en contradiction avec le reste de l'histoire parce qu'on a l'impression d'une espèce de retour à la normal ou du moins quelque chose qui s'en approche et en même temps le ton employé, c'est comme s'il prenait trop de distance et de familiarité avec ce qu'il s'est passé alors que c'est grave. Je trouve cette façon de pensée tout aussi effrayante que celle du reste du livre.


    Cela ne me surprend pas personnellement. En effet, il s'agit d'un colloque scientifique. Qui a lieu des années après.
    Il peuvent se permettre de dédramatiser car ces événements ont pris fin il y a bien longtemps. Ils connaissent la fin de l'histoire, eux ;)

    Ce serait la même chose si vous alliez à une conférence sur l'Empire romain ou autre, je pense.
    Le décalage temporel (et l'objectif scientifique) crée une distance émotionnelle.


    Perso j'espère que les colloques scientifiques ne parlent pas avec autant de détachement d'événements aussi traumatiques que ça, comme le génocide arménien ou l'holocauste, même si le premier a eu lieu il y a 100 ans et le deuxième 70 ans :'S

  • Andreal Space

    Apprenti Lecteur

    Hors ligne

    #29 26 Novembre 2017 19:49:16

    C'est vrai que le fait que ce soit une conférence scientifique peut expliquer cela :)
    Et oui malheureusement, eux ils ont le fin mot de l'histoire ! ça donnerait presque envie d'avoir une espèce de suite explicative :)
    Moi perso, je trouve ça vraiment frustrant parce que le sujet est intéressant ><
  • Vio

    Livraddictien débutant

    Hors ligne

    #30 26 Novembre 2017 21:30:45

    Nathalie a écrit

    Vio a écrit

    Andreal Space a écrit

    Si ! C'est en contradiction avec le reste de l'histoire parce qu'on a l'impression d'une espèce de retour à la normal ou du moins quelque chose qui s'en approche et en même temps le ton employé, c'est comme s'il prenait trop de distance et de familiarité avec ce qu'il s'est passé alors que c'est grave. Je trouve cette façon de pensée tout aussi effrayante que celle du reste du livre.


    Cela ne me surprend pas personnellement. En effet, il s'agit d'un colloque scientifique. Qui a lieu des années après.
    Il peuvent se permettre de dédramatiser car ces événements ont pris fin il y a bien longtemps. Ils connaissent la fin de l'histoire, eux ;)

    Ce serait la même chose si vous alliez à une conférence sur l'Empire romain ou autre, je pense.
    Le décalage temporel (et l'objectif scientifique) crée une distance émotionnelle.


    Perso j'espère que les colloques scientifiques ne parlent pas avec autant de détachement d'événements aussi traumatiques que ça, comme le génocide arménien ou l'holocauste, même si le premier a eu lieu il y a 100 ans et le deuxième 70 ans :'S


    Je pense que le trait est noirci, bien entendu. Pour moi il y a aussi un brin d'humour noir là-dessous.
    Et puis l'idée que la vie reprend toujours sont cours, on a vite fait d'oublier les horreurs passées, pour finalement les reproduire par la suite...