#72 26 Mars 2018 14:34:34
J’ai enfin fini
Au-delà des rizières de Naivo. L'histoire se déroule au XIXème siècle à Madagascar et on suit l’histoire de deux enfants : la petite Fara et son esclave Tsito. Mais ils sont surtout un fil conducteur qui nous permet de découvrir cette société au travers de leurs vies et de leurs différentes expériences.
Un résumé de mes principales découvertes sur la société malgache de cette époque :On y découvre l’esclavage, entre tribus mais aussi au sein d’une même tribu, pour les personnes ayant des dettes qu’elles ne peuvent payer ou qui suite à un jugement ont perdus leur liberté. On y découvre également le fonctionnement de la royauté et les intrigues pour le pouvoir.
On se rend également compte de l’énorme importance qu’ils accordaient à leurs croyances et aux devins, ainsi que le chamboulement qu’a représenté l’arrivée des missionnaires blancs et de leurs écoles. Les premières christianisations ont créées quelques dissensions au sein des populations, mais c’est sans commune mesure à ce qui s’est déroulé ensuite, après qu’une nouvelle reine soit montée sur le trône.
On y découvre alors les massacres perpétrés envers les convertis ainsi que le jugement du tanguin : Pour faire simple la personne est soumise au tanguin (qui est un poison) suite à une dénonciation. Le tanguin est alors ingéré par l’accusé. S’il arrive à le vomir sans montrer de signes de faiblesse, c’est qu’il est innocent et peu repartir, autrement, soit il meurt, soit il montre des signes de faiblesses (tremblements) et est tué. Son corps ne peut être inhumé selon leurs coutumes ancestrales et ses proches ne peuvent ni le pleurer ni porter le deuil sous peine d’être accusé de complicité et de subir à leur tour le tanguin.
Nos deux personnages principaux vont donc évoluer parmi cette époque troublée, chacun dans des sphères un peu différentes de la société, ce qui nous permet d’en découvrir d’avantage.
Mon avis :C’est un récit que j’ai trouvé fascinant, tant pour l’aspect historique et culturel (que je ne connaissais absolument pas), que pour l’histoire dramatique de nos deux jeunes gens et pour le style d’écriture de l’auteur, certains passages étant emprunts d’une certaine poésie :) De plus les mots de malgache parsemés dans le texte (vive le lexique en fin d'ouvrage ! :-)) nous donne vraiment l'impression d'être là, parmi eux, et personnellement j'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'auteur.