[Suivi lecture] Lise

J'ai un copain qui adooore cette saga. Je vais peut-être me laisser tenté un jour!
Tu as prévu une nouvelle lecture du coup?

Bonjour!

J'avais un peu laissé de côté les séries de manga que je suivais, m'étant un peu désintéressée du genre ces dernières années.
Je me suis rattrapée en achetant et lisant la fin de Saint Seiya, The lost Canvas, qui raconte la guerre sainte précédant celle de la série originale. Ça reste du pur shônen, et les références aux premiers Saint Seiya sont niombreuses, au point parfois de tuer le suspense. Ceci étant, en fait de suspense, dans un genre aussi codé que le shônen, on sait toujours plus ou moins dans quelle direction on va.
En bonne fan, j'ai beaucoup apprécié. Les chevaliers d'or sont plus attachants que dans la série des années 80-90.

Je pars sur un Nicci French...

Bonne journée!

Bonjour,

Anou, Nicci French, c'est un couple de journalistes londoniens qui écrit à quatre mains des romans policiers (de bon romans policiers). J'ai beaucoup aimé Jusqu'au dernier, l'histoire d'une jeune femme qui vit dans une coloc de six personnes à Londres et dont le parcours l'amène à croiser plusieurs cadavres. Ce qui est intéressant, c'est le mode de narration: la première partie est une focalisation interne sur Astrid, narré par un narrateur hétérodiégétique extradiégétique, la seconde est racontée par un narrateur homodiégétique et intradiégétique: l'assassin!

Je lis La clef, de Tanizaki, un de mes auteurs japonais favoris.

Bon week-end!

Bienvenue Ennairod,

De Nicci French, j'avais aussi beaucoup aimé Terrible jeudi, Feu de glace et Jeux de dupes.
Je crois que la force de ces auteurs réside dans la profondeur psychologique des personnages: on partage alors leurs interrogations, leurs doutes, éventuellement leur déroute lorsqu'ils sont confrontés à l'incompréhensible. Ce sont des livres sur ce qui nous échappe... Assez récemment, j'ai lu Les assassins de RJ Ellory, dont j'ai dit un mot ici: on y trouve une atmosphère un peu comparable et les mêmes questions. Pourquoi les tueurs tuent? Comment peut-on faire cela? Avec en arrière-plan le choc que l'inimaginable cause aux témoins et/ou aux victimes.

Pour l'instant, La Clef est assez déroutant. J'aime bien le jeu autour des journaux intimes des deux protagonistes, l'idée qu'ils se suspectent mutuellement de lire le journal de l'autre et la manière dont cela influe sur ce qu'ils y écrivent. Les personnages sont souvent un peu froids chez Tanizaki, mais c'est aussi une question de culture et d'époque. Ici, l'intrigue se déroule dans un milieu extrêmement compassé. Pour du Tanizaki "ardent", mieux vaut lire Un amour insensé, l'occasion de découvrir que Nabokov n'a rien inventé avec Lolita....