Un petit coucou par ici !
Je viens de terminer
La part des flammes.
Je n'ai rien à dire de plus que ce que Lemon June a dit dans la vidéo qu'elle a consacrée à ce livre, j'en pense exactement la même chose.
Nous sommes à Paris, en 1897, et tout ce qui touche au caritatif est, s'il on peut dire, à la mode.
Pour se faire bien voir, et gravir l'échelle sociale, il faut soutenir les pauvres et les malades (la tuberculose faisant des ravages).
Ainsi, Le Bazar de la Charité, grande vente aux profits des plus démunis, est l'événement caritatif le plus prisé.
Au comble de l'affluence, le deuxième jour, un incendie se déclenche, entre la panique, les gens qui se bousculent, ceux qui tombent et obstruent les portes de sortie, et la vitesse à laquelle les flammes se propagent, seule une minorité survivra, 130 personnes trouveront la mort, une grande majorité appartenant à l'aristocratie.
On suit alors 3 personnages, avant, pendant, mais surtout après l'incendie, qui marquera les esprits à jamais.
C'est tout simplement brillant, les personnages sont attachants sans pour autant être dénués de défauts, véritablement humains, l'écriture est magnifique, et j'ai également appris plein de choses, très notamment sur les rapports sociaux et la condition de la femme à l'époque.
De manière fort inattendue compte tenu du drame dont il est question... J'AI MEME PAS PLEURE !!
En revanche, j'ai traîné autant que possible sur les 20 dernières pages, parce que comme avec l'excellente bière (:trinquent:) et les paquets de délicieux biscuits, j'étais trop trop triste de voir arriver la fin :pleur:
Gros gros coup de coeur pour moi :heart:
Ah, et je voulais vous partager un passage qui m'a plu.
Elle était différente, alors, plus insouciante. Une herbe folle privée de mère, élevée par un père aimant qui répugnait à la gronder. Des heures passées dans la bibliothèque à dévorer de préférence ce qu'un précepteur lui eût interdit. Puis à commenter ce butin avec son père, à table, qui s'en effarouchait pour la forme. Tout lire lui avait donné le vertige et une faim grandissante du monde. Elle y avait perdu le peu de déférence qu'on lui avait inculquée. Les livres lui avaient enseigné l'irrévérence, et leurs auteurs, à aiguiser son regard sur ses semblables ; à percevoir, au delà des apparences, le subtil mouvement des êtres, ceux qui s'échappaient d'eux à leur insu et découvraient des petits morceaux d'âme à ceux qui savaient les voir. Mais la lecture avait aussi précipité sa chute. Quand elle entendait dire que les romans étaient de dangereux objets entre les mains d'une jeune fille, elle ne protestait plus. Puissants et dangereux, oui, car ils vous versaient dans la tête une liberté de penser qui vous décalait, vous poussait hors du cadre. On en sortait sans s'en rendre compte, on avait un pied dansant à l'extérieur et la cervelle enivrée, et quand on recouvrait ses esprits il était trop tard.