Coucou par ici !
Je reviens d'un super week-end à l'océan (Pornic pour être précise). Cela m'a fait énormément de bien et il a fait très beau (contrairement à ma région où le temps a été bien pourri tou le week-end). Je repars bientôt en vadrouille une petite semaine, et je partirai très longtemps cet été, j'en suis ravie !
@Morgane où en es-tu du Seigneur des Anneaux ? C'est un de mes livres préférés. J'espère que cette lecture te plaît toujours.
@LittleGuizmo Aawww merci pour les photos, héhé il a l'air vraiment très très content de vivre ce chat. Vivement que je me réincarne en chat !
Je ne suis pas très adepte des fan fictions mais je comprends que ça console d'en lire quand on ne veut pas quitter ses personnages préférés. Et puis parfois c'est plein d'imagination, c'est une extension d'un univers foisonnant, j'aime bien que les fans se saisissent de leurs histoires préférées. Est-ce que tu as déjà essayé d'en écrire ?
Je me suis abonnée à ton compte Instagram. Tu fais de très jolies photos ;)
@Wonder reader chouette !
@Aealo tu me conseilles une lecture en particulier pour "réviser" ? Quelle est la période à réviser ? 1460-1550 ?
@Cendre ça y est moi aussi j'ai la pression pour
Civilizations du coup XD mais on va y arriver et on apprendra plein de choses. Au pire ça restera peut-être un bon roman dont on aura loupé les références ahah.
Pour les méchants justement je trouve que ce sont les seuls à avoir une large palette de carrures et de physiques (ils ne sont pas que filiformes, ma phrase était un peu tarabiscotée dans mon post précédent). Disney s'est effectivement diversifié dans la Reine des Neiges, c'est aussi ce qui m'avait surpris avec ce dessin animé (où tout le monde est beau au final, si on regarde bien...)
***
Je viens de terminer le roman graphique Le Patient pour le Book Club de juin. Je réserve mon avis détaillé pour le Book Club, mais c'est une lecture qui m'a impressionnée, glauque, saisissante, surprenante. Brrr j'ai encore des frissons. C'est franchement bien foutu.
J'ai également terminé La nuit des béguines d'Aline Kiner
<image>
La nuit des béguines d'Aline Kiner
Résumé Au début du XIVe siècle, en France, des femmes vivent ensemble, autonomes. Elles ne sont ni mariées ni au couvent, ou au cloître. Elles travaillent, étudient, prient, comme elles l'entendent. C'est la communauté si particulière et difficilement classable des béguines.
Nous suivons plusieurs de ces béguines à Paris, en 1310. Des vies de femmes, mouvementées, risquées. L'histoire de leurs corps et de leurs pensées.
On suit Ysabel, béguine âgée, grande spécialiste des plantes et des guérisons, Ade, veuve qui tient à rester seule, Maheut, qui a fuit un mariage forcé, Jeanne, qui travaille dans la vente de tissus. Puis Humbert, un franciscain, qui viendra bouleverser un équilibre si fragile.
Car en ce début de XIVe siècle le statut des béguines est menacé par l'Eglise, l'Etat et enfin l'Inquisition qui persécute pour hérésie à tours de bras.
C'est un roman historique très fouillé, très précis, très renseigné. La petite et la grande Histoire sont très bien imbriquées, donnant une fresque romanesque très instructive non seulement sur la communauté des béguines (que je ne connaissais pas) mais sur Paris au Moyen-Âge, la politique de l'époque, la place des femmes, la vie quotidienne, la nourriture, le commerce, le rapport au temps, à la nature, etc. Cela peut paraître parfois lourd, car le vocabulaire est soigneusement choisi pour être proche de celui du Moyen-Âge (mais accessible au lecteur), que les références historiques sont très nombreuses. Mais personnellement cela m'a intéressée, c'était cela que j'étais venue chercher avec ce roman, et j'ai appris plein de choses sur cette période que je connais, finalement, très peu.
Tour à tour le livre passe du point de vue d'un personnage à un autre. Les personnages étaient tous complexes et intéressants. Cependant peu étaient attachants : Maheut m'énervait constamment, je désapprouvais totalement les opinions et attitudes d'Ade, Agnès m'agaçait, je n'ai pas accroché avec Marguerite et Humbert. J'ai davantage préféré les personnages secondaires : Léonor la petite fille discrète, Jeanne la vendeuse forte, Juliotte la muette. Mais mon personnage préféré était Ysabel, la vieille béguine, qui est le personnage qu'on voit le plus, d'une part parce qu'elle fait une figure intéressante de "sorcière", d'autre part car je me suis rendue compte que je n'avais jamais lu de livre dont le personnage principal était une vieille, très vieille femme.. J'ai beau chercher, je ne retrouve pas. Peut-être que je m'y suis peu intéressée, peut-être que ces personnages sont presque absents de la littérature...
La notion de transmission est importante dans ce livre, et c'est ce que j'ai apprécié dans ma lecture : sentir qu'une cohorte d'êtres humains nous précède. J'ai aimé cette phrase de l'auteure, lorsqu'elle évoquait qu'elle cherchait les traces des béguines dans les rues de Paris :
Nous avons rêvé, tremblé, cheminé côte à côte. Comme des compagnes que le temps sépare mais dont les désirs, les peurs et les révoltes s'accordent en un même écho.
Si j'ai globalement aimé, il y a eu plusieurs bémols dans ma lecture :
L'omniprésence de la religion. Ce n'est pas un de mes sujets de prédilection, et c'est vraiment le thème central du livre (ce que le résumé ne laissait pas présager). Je m'attendais à un récit purement historique, féministe... Mais j'oubliais que la question religieuse était centrale au Moyen-Âge. Bref, ça a un peu plombé ma lecture.
Je n'aime pas les débuts qui annoncent la fin Vous savez, ce fameux premier chapitre qui raconte la scène de la fin, vers laquelle le roman va tendre, mais qu'on a oublié à la fin et qu'on est obligé de relire, et qui révèle trop de choses de l'intrigue tout en croyant à la fois créer le suspense et le dissiper ? Ben voilà, ce livre commence par ça (le premier chapitre est la fin de la première partie) et je n'aime vraiment pas quand les auteurs font ça.
Le sous-titre de mon livre était "Des femmes libres au moyen-âge" et comme souvent ce genre de sous titre est une généralité... Je le corrigerais plutôt par "Des femmes d'une catégorie sociale plutôt élevée libérées du joug de la plupart des hommes au Moyen-Âge" (mais évidemment c'est un peu plus long à caser sur une couverture). Car les béguines sont nobles ou bourgeoises pour la plupart (on ne parle pas des femmes issues des milieux paysans) et les béguinages dépendent d'autres autorités religieuses et étatiques. Elles sont très très libres pour des femmes de leur époque, j'en conviens, mais je trouve que les nuances c'est important.
La notion d'hérésie n'est pas plus remise en cause que ça. Je ne vous apprends rien, l'hérésie était en gros tout ce qui n'était pas labellisé et contrôlé par l'Eglise. Si le côté tragique du sort des Templiers et des béguines est mis en exergue dans ce livre, je n'ai pas trouvé que la notion même d'hérésie était remise en question. A ma lecture il m'a semblé que certaines choses pouvaient être classées hérétiques sans problème. Tandis que selon moi la notion même d'hérésie est insupportable. Mais je m'emballe peut-être trop...
Si nous ne travaillons pas, on nous reproche de vivre de dons et de mendicité et de détourner l'argent des véritables pauvres, alors que jeunes et vigoureuses nous pourrions subvenir à nos besoins. Mais lorsque nous travaillons nous sommes exposées à toutes les critiques.
<image>
***
Je continue de lire Les liaisons dangereuses et j'entame bientôt Le prieuré de l'oranger :yeah:
Et vous, que lisez vous ?
Bonne semaine à vous :heart: