[Suivi lecture] Errant

 
  • Grominou

    Administratrice

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    #881 01 Janvier 2025 16:59:48

    Beau top bien hétéroclite! :pink: 

    Hâte d'avoir ton avis sur Gaskell, j'ai abandonné Nord et Sud car je n'aimais pas du tout la plume (en VO)...:lol:

    Très belle année à toi mon cher! :bisous:
  • Mypianocanta

    Gardien du savoir

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    #882 01 Janvier 2025 18:00:49

    Beau bilan et bravo pour tes lectures "classiques" !
    Si tu en lis des américains et anglais, on va sans doute se retrouver aussi.

    je te souhaite une très bonne année 2025 avec beaucoup de belles lectures :-)
  • Claire C

    Passionné du papier

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    #883 01 Janvier 2025 18:05:57

    Youpi ! Ah me voilà rassurée ! A demain pour ton avis donc !
  • Errant

    Bookworm

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    #884 02 Janvier 2025 13:30:35

    Cranford de Elizabeth Gaskell

    Comment une série de tableaux, centrée sur une demi-douzaine de femmes d’une noblesse plus factice que réelle, aux préoccupations d’une futilité inimaginable, d’une condescendance érigée en dogme, peut-elle vraiment non seulement retenir l’attention du lecteur, mais le charmer au point où ces commérages et bavardages en deviennent agréables ? Ça prend la plume de cette autrice qui nous dessine par traits légers une coterie dont elle se moque allègrement sans toutefois grossir le ridicule de ses femmes qu’elle traite avec un respect qui convient bien à l’atmosphère feutrée dans laquelle elles évoluent.

    En situant la narratrice à l’extérieur du cercle (elle ne réside pas à Crandford, mais y fait régulièrement des séjours prolongés chez une amie intime) Gaskell la place au cœur de l’action, si on peut parler d’action dans ce livre, sans la menotter par une adhésion à ce clan exclusif. Le récit est donc abondamment parsemé des réflexions caustiques, brillamment énoncées, parfois sur les motivations ou attitudes individuelles, parfois sur le comportement et la dynamique du groupe et quelques fois sur les normes de l’époque victorienne à l’égard des femmes. La peur délirante qu’entretiennent ces femmes envers les hommes, leur point de vue inusité sur le mariage, leur snobisme empoussiéré, sont autant d’éléments que l’auteure se plaît à étaler pour mieux ricaner. J’ai souvent souri pendant ma lecture, même s’il faut bien avouer que , parfois, les travaux d’aiguille, les angoisses liées à l’habillement et les considérations de vieilles filles m’ont un tantinet exaspéré. Reste que pour le ton moqueur, qui n’est pas sans rappeler Jane Austen, l’ambiance surannée et les réparties fines, j’ai au total aimé cette lecture, bien que ce ne soit pas ma préférée de cette autrice.
  • Exuline

    Petit chimiste des mots

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    #885 02 Janvier 2025 14:16:49

    Bonjour,

    Je viens de découvrir ton suivi et je m'abonne bien évidemment.
    J'espère pouvoir échanger régulièrement en cette année 2025 : bonne année !!!

    A très bientôt.
  • Errant

    Bookworm

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    #886 02 Janvier 2025 16:14:23

    Pareillement

    Merci
  • Grominou

    Administratrice

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    #887 02 Janvier 2025 16:48:12

    Dans le cas de Gaskell, je me demande, chaque fois que je lis des avis comme tien, si en fait la traduction n'améliore pas la plume de l'auteure?  Car on me l'avait vendue en la comparant en Jane Austen, or j'ai trouvé qu'en VO elle ne lui arrivait pas à la cheville tant le style est plat, sans finesse.
  • Errant

    Bookworm

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    #888 06 Janvier 2025 13:51:07

    Le poids de la neige de Christian Guay-Poliquin

    Oscillant entre huis clos et dystopie, sur un fond d’hiver rude, ce roman ne m’a pas complètement convaincu malgré des personnages intéressants. Matthias, un vieil homme énigmatique, doit, à son corps défendant, garder et soigner un grand blessé, en échange de provisions pour l’hiver et de la promesse de se faire conduire en ville une fois les conditions routières rétablies. La relation entre ces deux prisonniers de l’hiver, confinés dans une petite maison avec des ressources limitées, va évoluer grandement, par à-coups, sans trop d’indications sur ce qui provoque ces brusques changements d’humeur chez l’un ou chez l’autre. Quant à ce qui se passe en bas au village, le récit est cousu de fil blanc et seuls nos deux naufragés sont assez naïfs pour ne pas voir ce qui se trame.

    L’hiver, la neige, le froid vont tenir un grand rôle dans l’histoire, mais autant l’auteur a su graduellement faire monter la tension à cet égard, autant il m’a semblé sous-exploiter la beauté de ces paysages grandioses et les descriptions qu’il en fait ont des airs de déjà vu. C’est un récit de contraintes et d’espoir, de lutte pour la survie, d’abnégation et de trahison, qui met en lumière la bêtise humaine, mais aussi la solidarité et la résilience. Je ne me suis pas ennuyé, mais je n’ai pas non plus le goût d’aller plus loin avec cet auteur.
  • Grominou

    Administratrice

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    #889 06 Janvier 2025 17:25:52

    Oh je n'ai lu ton avis qu'en diagonale car j'ai ce livre en WL, j'espère que j'y accrocherai plus que toi!
  • Errant

    Bookworm

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    #890 07 Janvier 2025 12:41:36

    Le meurtre de Roger Ackroyd de Agatha Christie

    La grande dame nous aura bien promenés dans ce bijou de polar où la vérité se cache bien loin des apparences. Au fur et à mesure que Poirot investigue, les secrets de tout un chacun sont mis à nu, personne n’est blanc comme neige dans ce bouquin, mais sont-ils coupables d’un meurtre pour autant ? Les apparences n’ont jamais été aussi trompeuses, derrière chaque façade plane un côté sombre que le Belge déduira avec ses fameuses « petites cellules grises ». La mise en scène du meurtre est magistrale, les fausses pistes abondent, Poirot doit démêler l’écheveau un fil à la fois, chaque découverte amenant de nouvelles avenues tout en complexifiant le portrait. Le dénouement, pour inattendu qu’il soit en ce qui me concerne, me convient parfaitement.

    Le narrateur, le docteur Sheppard, a son style bien à lui, à la fois précis comme un horloger et hilarant dans sa relation avec sa sœur qui vient jeter une note joyeuse au sein de ce drame. Je ne suis pas fan de Poirot, ses fanfaronnades et sa condescendance m’agacent, mais il faut lui reconnaître ses capacités hors norme, abondamment sollicitées ici. Ce livre m’a convaincu de surmonter ma réserve envers le moustachu et d’explorer plus à fond l’œuvre de madame Christie. Peut-être aussi que miss Marple me conviendrait mieux ?