[Suivi Lecture] Vinny

Résumé de l'éditeur: « Eh bien, mon prince, Gênes et Lucques ne sont plus que des apanages, des domaines de la famille Buonaparte. » Prononcés en français, ces mots par lesquels une grande dame de Saint-Pétersbourg accueille un ami au mois de juin 1805 nous plongent d’emblée dans l’atmosphère des salons aristocratiques. Mais ils nous disent aussi que, passé les scènes de la vie domestique et mondaine, le véritable sujet du roman sera l’Histoire et les hostilités entre la France de Napoléon et la Russie d’Alexandre Ier. En écrivant La Guerre et la Paix qui paraît de 1865 à 1869, Tolstoï fait concurrence à l’historien : il puise ses informations aux sources les plus sûres sans renoncer aux pouvoirs de l’imagination qui ouvre à une vérité supérieure. Et cette vérité-là désacralise les grands hommes : les événements qu’ils croient susciter, ils ne font que leur obéir.
Au-delà de l’Histoire, enfin, reste la vie elle même : inconnaissable, et l’évocation de sa complexité donne aussi tout son prix au roman.

J'ai beaucoup aimé ce premier tome de La Guerre et la Paix, j'avais essayé de le lire il y a quelques années mais j'ai vite abandonné, j'étais sans doute trop jeune pour attaquer une telle oeuvre. Je me rappelle m'être perdu dans la multitude des personnages qui pourtant font le charme de cette histoire. Cette nouvelle lecture fut très plaisante et je me suis attaché aux personnages, notamment à Nicolas, Natacha et Pierre. Bien entendu les autres personnages ne sont pas laissés pour compte et même ceux que l'on pourrait classés comme "secondaires" ne le paraissent pas vraiment, tellement Tolstoï oeuvre à les détailler et les mettre en avant. Le fond historique qui anime le quotidien des trois familles principales est également retranscrit avec beaucoup de simplicité, mais néanmoins une justesse dans le détail qui permet véritablement de visualiser les événements violents tels que ceux décrits sur le champ de bataille. Bon nombre de péripéties dans ce premier volume qui à peine terminé donne lieu à lire le second.

Ainsi en prochaine lecture je compte bien lire la suite de La Guerre et la Paix en espérant qu'il me plaise autant que le premier !

<image>Titre: Nymphéas Noirs
Auteur: Michel Bussi
Editeur: Pocket
Résumé de l'éditeur: Le jour paraît sur Giverny.
Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes… Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier, se détachent : l’une, les yeux couleur nymphéa, rêve d’amour et d’évasion ; l’autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au cœur d’un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé…

Michel Bussi est un auteur prolifique de ces dernières années, je n'avais encore jamais lu un livre de lui. J'ai donc décidé de commencer par un roman que les critiques qualifiaient de "valeur sûre". Et bien j'ai tout a fait été charmé par le récit. L'histoire était bien ficelée et on prend plaisir à tenter de découvrir avant le twist final qui est le meurtrier du petit village de Giverny... Je garde un bon souvenir de cette lecture et cela m'a encouragé à poursuivre ma découverte des autres œuvres de l'auteur.

Titre: Le démon de l'île solitaire
Auteur: Edogawa Ranpo
Editeur: 10/18
Résumé de l'éditeur: Célibataire sans histoires, Minoura tombe éperdument amoureux<image> d’une jeune collègue de bureau au passé mystérieux, Hatsuyo, avec qui il se fiance… Peu après, Hatsuyo est brutalement assassinée, dans sa chambre apparemment close. Dévasté, Minoura demande l’aide d’un ami, détective à ses heures, pour l’aider à retrouver la piste du criminel. Avant de disparaître à son tour, ce dernier lui laisse néanmoins une série d’indices dissimulés dans une étrange statuette. C’est alors qu’une autre connaissance vient prêter main-forte à Minoura : Michio Moroto, ancien colocataire et rival, qui nourrit une passion homosexuelle coupable à son égard et a ses propres raisons de s’intéresser à cette affaire. Leur enquête mènera l’étrange duo jusqu’à une île mystérieuse où se déroulent des expériences abominables visant à transformer l’humanité.

Cette fois-ci je me suis attelé à la lecture d'un livre écrit par un auteur très célèbre pour ses romans et nouvelles noires et choquantes. L'auteur a d'ailleurs vu bon nombres de ses romans être adapté sous formes de mangas avec Suehiro Maruo pour les dessins. C'est d'ailleurs Suehiro Maruo qui a réalisé la couverture de cette édition. La couverture fut la première chose qui m'a intrigué, bien sûr j'avais déjà entendu parler de Ranpo mais c'est la première fois que je me suis décidé à lire une de ses œuvres. Et je n'ai pas été déçu, on est vite entrainé par la spirale d'évènements monstrueux qui sont dépeints par l'auteur. Quand bien même le livre est un roman policier, il pourrait tout à fait être considéré comme un roman d'aventures au vu du périple que les protagonistes entreprennent pour découvrir la vérité et sa lecture confère le même malaise qu'un roman d'horreur. On retient en effet une dimension ésotérique malsaine qui m'a fait frissonner plus d'une fois.

Je déterre reprends mon suivi lecture avec pour résolution de le tenir !

J'ai lu dernièrement La Reine Margot d'Alexandre Dumas.
Résumé de l'éditeur : Août 1572. La cour célèbre les noces de Marguerite de Valois, sœur de Charles IX, avec Henri de Navarre. Une fête royale teintée de menaces car ce mariage qui aurait dû réconcilier catholiques et protestants attise encore les passions. Dans l'ombre, les combinaisons vont bon train et les Guise, rendus haineux par la montée du pouvoir de l'amiral Coligny, préparent en secret la Saint-Barthélemy...
Si elle a promis à son époux une alliance politique, franche et loyale, la belle Margot ne tarde pas à s'éprendre du jeune comte de la Mole que la tragédie du 24 août jette en pleine nuit dans sa chambre...
Amours tumultueuses vécues dans les coulisses du Louvre, nourries de complots périlleux et de folles intrigues. Passion foudroyée, hélas ! Les acteurs de ce drame ne sont-ils pas tous manipulés par Catherine de Médicis, la redoutable Florentine ? (J'ai Lu éditions)

Un grand classique que j'ai dévoré sans m'en apercevoir. Connaissant déjà Alexandre Dumas, j'étais persuadé d'aimer ce livre avant même de le commencer. Et comment ne pas l'aimer ? Tout ce qui le compose me plaît : des intrigues et des complots autour de têtes importantes et couronnées aux détours des couloirs de palais menaçants... La force de Dumas à raconter des intrigues autour d'évènements historique est tout simplement bluffante. Bien que son portrait de la Reine Margot n'est pas nécessairement juste et a fortement contribué à l'image qu'on connait aujourd'hui de la reine, force est de constater que ce premier volume de la Trilogie des Valois est d'une puissance indéniable et impossible à lâcher.


Suite à ce roman, j'ai continué mes aventures livresques auprès de Toni Morrison en lisant son premier roman L'œil le plus bleu.
Résumé de l'éditeur : À Lorain, dans l'Ohio des années 40, deux fillettes noires, grandissent côte à côte. La première déteste les poupées blondes. L'autre idolâtre Shirley Temple et rêve d'avoir les yeux bleus. Mais face à la réalité féroce d'une Amérique Blanche, le rêve de beauté d'une petite fille est un leurre qui ne cède le pas qu'à la folie. Le saisissant premier roman de Toni Morrison. (10/18 éditions)

Après des études en Littérature et langues étrangères, j'étais familier de l'univers de Toni Morrison, je n'avais pourtant jamais encore lu un de ses romans entièrement. C'est désormais chose faite avec celui-ci. C'est un roman très court qui se lit vite et qui se trouve pourtant saisissant. À travers le regard de plusieurs personnages et notamment des petites filles noires, on découvre l'Amérique raciste des années 40, qui conditionnait les Noirs à se détester. Le livre traite d'autres sujets extrêmement violents infligés à des enfants livrés à eux-même face à la cruauté du monde. Ce roman fait partie de la liste des livres interdits dans les écoles aux États-Unis au vu des sujets et des réflexions qu'il soulève. Pourtant c'est un roman d'une grande force qui devrait être mis en avant.


Je viens de terminer Minuit de Julien Green.
Résumé de l'éditeur : Blanche s'est tuée par amour, laissant derrière elle une petite fille de onze ans, Elisabeth. Celle-ci s'enfuit de chez sa cousine qui l'a recueillie. Élevée chez les Lerat, un couple à la fois médiocre et charitable, elle est une jeune fille lorsque resurgit son père, M. Edme, qui l'emmène dans sa propriété de Fontfroide où il a fondé une sorte de communauté spirituelle. Commencé dans l'enfer des passions familiales, le destin d'Élisabeth peut-il trouver là un nouveau départ et une régénération ?
Parue en 1936, cette oeuvre est tout entière empreinte de l' « inquiétante étrangeté » chère à la tradition du romantisme allemand. Autour du personnage d'Elisabeth, belle et pure, gravitent des figures à la fois dérisoires et effrayantes. Il est difficile de n'être pas captivé par le climat singulier, entre réalisme poussé au noir, humour grinçant et onirisme, que parvient à créer le romancier de Si j'étais vous... et de Léviathan. (Le Livre de Poche éditions)

Ma lecture a été très éprouvante. Bien que le livre est relativement court (276 pages) je l'ai véritablement subi... L'histoire commence pourtant avec une entrée en matière intéressante et les premiers chapitres promettent un livre captivant. Cependant tout est retombé dès lorsque que l'héroïne arrive dans la mystérieuse propriété. A partir de cet instant, l'auteur s'adonne à des descriptions interminables qui font tout bonnement oublier l'intrigue et qui ont rendu ma lecture douloureuse. Je ne parvenais plus à comprendre qui était qui et l'utilité de certains personnages même celui de l'héroïne du roman. J'étais pourtant enjoué de découvrir Julien Green, auteur américain francophone, mais cette entrée dans l'univers de l'auteur m'a quelque peu refroidi. Je testerai plus tard un autre de ses romans, cependant une chose est sûre je ne relirai jamais Minuit.