En effet, merci pour cette discussion dans la tolérance et non dans le jugement ! :-)
Pour celles qui sont de ce côté-ci du spectre, je vous conseille la lecture de
Je ne veux pas être maman, une petite bande dessinée autobiographique, où l'auteur parle de son mal-être face aux autres, à ceux qui ne veulent pas comprendre et accepter que c'est un choix personnel qui ne devrait pas avoir à être justifié, comme déjà dit précédemment, aux questionnements que ça a provoqué chez elle, aux remises en question, à la solitude, à la colère, et finalement à la paix, quand on finit par s'accepter telle qu'on est :)
Cette lecture m'a beaucoup touchée, j'ai trouvé qu'elle sonnait juste et ça m'a fait du bien de trouver un écho à mes propres considérations, je pense l'offrir à une amie qui vit la même chose que moi mais avec beaucoup d'intolérance de la part de ses proches. C'est un choix difficile à assumer en société aujourd'hui, mais de plus en plus de femmes le font et je pense que ça ira de mieux en mieux vers la tolérance, et l'acceptation que c'est un choix que la seule personne autorisée à remettre en question est : soi-même.
De mon côté j'ai donc en vue de ne pas être maman (j'ai 30 ans, j'ai donc encore quelques années pour changer d'avis, mais mes convictions semblent se renforcer au fur et à mesure des années, je n'ai pas douté depuis que je suis en âge de me poser cette question de manière adulte). Je le vis bien, car je suis entourée de personnes bienveillantes et ouvertes d'esprit même si elles ne partagent pas forcément mon opinion. Je n'ai pas peur de regretter dans le futur (mon compagnon oui, par contre. Je pense que c'est lié au fait que quand on est un homme, on sait qu'on est fertile plus longtemps, et l'idée de ne plus jamais pouvoir être papa se fait beaucoup plus tard, donc potentiellement il sait qu'il pourra se poser la question beaucoup plus longtemps que moi, ce qui implique de douter peut-être). Je n'ai qu'une trouille, c'est que l'un de nous deux change d'avis et pas l'autre ! Parfois je le regarde et je me dis que j'aurais le cœur brisé de ne pas vouloir lui donner d'enfant s'il en voulait un jour. J'espère qu'il ne regrettera pas, pour ma part les regrets ce n'est pas mon truc, il y a les choix que l'on fait et ceux que l'on ne fait pas, c'est tout.
La question environnementale joue beaucoup ainsi que la peur, de la grossesse et surtout de ne pas être une bonne maman. Ayant une relation beaucoup trop passionnelle avec la mienne, j'ai peur soit d'essayer de reproduire ce que j'ai vécu avec elle, la fusion totale mais donc aussi le déchirement inhumain quand on se rend compte qu'on est deux personnes différentes et qu'on a besoin d'espace pour exister, et ça je ne le souhaite pas à un enfant, ça a été trop dur pour moi, soit de faire l'inverse et d'être froide et distante, ce qui doit être horrible aussi. Je ne vois pas comment je pourrais trouver un entre deux et être une bonne maman avec ce que j'ai vécu. J'ai beaucoup d'amour à donner, mais j'ai les enfants des autres (pas de responsabilité, le pied !) et mes animaux pour ça (moins de responsabilité quand même, et pourtant déjà l'état dans lequel je suis quand l'un d'eux a des problèmes de santé, je ne saurais jamais gérer ça avec un enfant, c'est sûr...).
Et puis transmettre ses tares génétiques, on en parle ? :ptdr: Souvent on en plaisante en se disant qu'on ferait un espèce de phasme avec des jambes et des bras trop longs, un énorme nez, une dentition asymétrique, chauve à 25 ans et myope comme une taupe, il serait malheureux le pauvre ! :lol:
Donc écoutez-vous, et comme un des beaux messages précédents le mentionnait déjà, big up à celles qui ont le courage de leurs convictions quelles qu'elles soient : ne pas faire d'enfants, ou bien en faire et les élever coûte que coûte !
Bref, bonne lecture et bonne discussion ! :heart: