[Sorcières - Avril 2021] - Parlons du livre...

  • Julie27

    Administratrice

    Hors ligne

    #21 17 Avril 2021 22:23:14

    Je trouve ça très intéressant de lire vos retours et de voir les ressentis bien différents, notamment sur les parties qui ont davantage plu ou déplu.

    Hum... par quoi commencer...

    Par rapport à mes attentes, j'avoue que je m'attendais à autre chose. Déjà à cause du titre : Finalement, les sorcières ne sont pas tant évoquées que ça et je m'attendais à en apprendre davantage sur elles et leur histoire. Et je n'ai pas vraiment perçu l'aspect "la puissance invaincue des femmes" non plus :grat:
    Donc par rapport à ce qu'annonçait le titre, je trouve le contenu différent. En soi, ce n'est pas grave, si le contenu me plaisait...
    Mais là, même au niveau du contenu, ça pêche. Et je rejoins directement plusieurs d'entre vous : ce livre manque beaucoup de nuances !! O_O
    C'est probablement ma vision erronée de ce que doit être un essai sur ces thématiques (très intéressantes, au demeurant) mais je m'attendais à quelque chose d'assez complet et de vaste qui explorerait les différents aspects et points de vue, de façon (un minimum) objective.
    Ici, j'ai trouvé ça biaisé et binaire sur beaucoup d'aspects, avec uniquement des exemples qui illustrent son propos.
    Donc je ne le vois pas comme un essai de référence sur le sujet mais comme un point de vue. Pas inintéressant parce qu'il permet de réfléchir sur le sujet mais c'est très orienté, avec un manque de nuances (et pourtant je suis d'accord avec plusieurs choses !).

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Déjà, la médecine comme certaines l'ont déjà évoqué...
    Les choses changent vraiment.
    Et je ne m'y suis pas retrouvée du tout (d'ailleurs, j'ai toujours eu des soucis avec des médecins femmes mais ce n'est pas le sujet).

    J'ai aussi trouvé très binaire sa vision du célibat.
    Et j'ai le même ressenti pour la partie sur la maternité. Certains couples s'organisent très bien dans la répartition des tâches et une femme peut avoir des enfants et de l'ambition.
    Après, c'était très bien d'évoquer ce choix de ne pas vouloir d'enfants... car je la rejoins, c'est encore très mal perçu et je me dis que ça peut "libérer" de nombreuses personnes. J'ai trouvé ça bien qu'elle évoque l'aspect écologique (sujet ô combien important pour moi), même si c'est très léger (bon, en même temps, ce n'était pas le sens de son propos).
    Mais encore une fois, d'autres points de vue auraient permis une vision moins biaisée.

    Et il manque quand même des points de vue. Dans plusieurs parties, les hommes sont presque diabolisés, avec un point de vue qui leur est donné très généralisé. Je trouve dommage de ne pas parler de ceux qui se battent aussi pour faire bouger les choses.
    Je pense à la presse également : seuls sont cités des titres qui font polémique (et clairement, je suis également choquée par certains)... alors que, même dans les années 1980, certains journaux prônaient davantage l'égalité et une image différente des femmes.

    Les choses évoluent quand même (même s'il reste énormément à faire) et je trouve dommage de ne pas en faire mention.



    J'ai trouvé l'introduction sur les sorcières intéressante (même s'il y avait un goût de "trop peu") par contre car j'ai appris de nombreuses choses.

    Autre chose qui m'a "gênée" ou du moins fait tiquer : le fait d'avoir de nombreuses références aux États-Unis, à la fois sur les lois, les propos, les films, livres, .... J'aurais bien aimé avoir un peu plus d'historique en France (ou pays francophones) pour me rendre compte.

    Par contre, je reconnais que c'est très facilement abordable, la construction était pas mal et c'est bien documenté. Oui oui, il y a quand même un peu de positif dans mon avis. De même que j'étais d'accord avec certaines parties (notamment sur la vieillesse, le Mademoiselle / Madame, ... et de façon globale, une certaine image qui persiste).
    Mais voilà, j'en attendais clairement autre chose et trop de choses m'ont fait tiquer.

    Donc je n'irai pas jusqu'à l'avis de Dans L'Aile Ouest mais je comprends complètement ;)
  • Minouchka_books

    Baby lecteur

    Hors ligne

    #22 17 Avril 2021 22:36:30

    Sorcières de Mona Chollet

    J ai lu les différentes interventions et je rejoins la plupart des positions. Déjà pour annoncer la couleur, cet essai m'a beaucoup plu et j'ai été surprise par la facilité de compréhension des propos évoqués et de cette volonté de rendre accessible à tous les thématiques abordées.


    Mona Chollet nous explique ici que la  figure de la sorcière dans l'histoire est liée à la place et à la situation des femmes dans le quotidien d'hier à aujourd'hui.
    Code:

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Alors que par le passé, on les mettait sur le bûcher, aujourd'hui les femmes qui ne rentrent pas dans le moule sont montrées du doigt et critiquées. L'exemple le plus parlant est celui de la maternité et avouons le, toute femme qui à un certain âge et qui n'en a pas est considérée comme ayant manqué/raté quelque chose dans sa vie alors que ce n'est pas forcément vrai.
    De même, on utilise aussi dans le jargon quotidien le terme de "vieille fille" avec l'image négative et esseulée qu'on lui colle à l'instar de la sorcière qui vit seule, recluse et qui déteste les autres.
    Aussi, pour le monde du travail où la femme devrait forcément choisir entre sa vie personnelle ou professionnelle comme si les deux étaient incompatibles.
    Bref, tant de petites injonction ou enseignements  qui sont appris depuis notre enfance et qui au final on la vie dure pour les adultes que l'on devient.



    Sinon je trouve que les thématiques sont très bien amenées et étayées. On a ici une réelle réflexions et un vrai travail de recherche qui a été fait par l'autrice. Certains chapitres sont plus intéressants que d'autres mais j'ai apprécié que plusieurs thématiques soient balayés (sans jeu de mots avec la sorcière :D)
    Cet ouvrage nous invite à réflechir à notre vision du terme "sorcière" et plus globalement à celui de "femme" et de "féminité". L'autrice prend position mais je trouve qu'elle n'oblige pas le lecteur à la suivre dans son positionnement. La volonté d'esprit critique sur cet ouvrage est, à mon avis, très fortement encouragée.
  • Invité

    Invité

    #23 18 Avril 2021 09:23:41

    Bonjour! J'ai lu vos avis et je les relirai quand j'aurais fini le livre :)
    J'ai ce livre depuis octobre (je voulais une lecture sorcière à ce moment là, j'ai loupé le moment mais au final les sorcières ne sont pas tellement le sujet comme cela a été évoqué).
    Je suis à la moitié, je dois avouer que c'est très intéressant mais comme cela a déjà été dit je suis tres lente dans la lecture. C'est mon premier essai sous format papier et j'ai du mal à me mettre à le lire. Je dois lire beaucoup d'articles universitaires pour mes études et sans doute me mettre à lire ce livre me semble " pénible".
    Après il semble qualitatif et abordable!
    Bonne journée
  • MiaMiu

    Lecteur averti

    Hors ligne

    #24 18 Avril 2021 10:40:26

    Bonjour !

    Je viens de lire vos avis et je trouve que la confrontation de vos points de vue est super intéressante !
    Pour ma part, j'ai lu l'ouvrage l'année dernière et ça avait été une excellente lecture. Tout d'abord, j'avais beaucoup aimé le style d'écriture de Mona Cholet que j'avais trouvé à la fois très abordable et documenté. La façon dont est organisée la pensée m'avait aussi beaucoup plu puisque l'autrice s’appuie sur les "caractéristique / stéréotypes" de la sorcière pour développer sa pensée.
    Les passages qui m'avaient le plus marqués était ceux liés à la vieillesse (car c'était la première fois que je lisais un texte qui abordait ce thème et notamment le fait qu'être un vieil homme n'est pas la même chose qu'être une vieille femme. Cela m'a permis de réfléchir à cette question dont je n'avais pas vraiment conscience), ceux sur la médecine (même si, comme l'ont dit certain(e)s, les choses tendent à s'améliorer, j'avais trouvé cela intéressant) et enfin la fameuse partie sur la maternité (qui, certes est plutôt tranchée, mais a le mérite de donner la parole à un point de vue que l'on entend trop rarement).
    J'avais également trouvé la conclusion très intéressante avec le lien fait entre féminisme et écologie. Cela a vraiment nourri ma réflexion.

    Je me souviens cependant que certains points m'avaient dérangé et notamment le passage sur les femmes qui tuent leurs enfants... j'avais trouvé cela vraiment hors de propos et presque dérangeant.
    De plus, après la super introduction sur les sorcières, j'aurais voulu en apprendre d'avantage sur ce thème et sur la façon dont la chasse aux sorcières continue à influencer notre société. Comme beaucoup d'entre vous je suis restée sur ma faim concernant ce point.
  • Le_blog_de_Yuko

    Restaurateur de livres

    Hors ligne

    #25 18 Avril 2021 12:16:22

    Bonjour à tous,

    J'ai terminé cet essai et il y a peu et comme toujours avec Mona Chollet, le sujet traité fait l’objet de nombreuses recherches et fait appel à de multiples sources d’inspiration. J'ai apprécié que le livre rapproche sorcières et féminisme et s'ancre dans l'actualité.
    Les thèmes choisis sont clairs et intéressants tout comme son approche qui déconstruit certains mythes ou automatismes sociétaux. J'ai trouvé intéressant le chapitre où elle aborde le rapport à la maternité. L'essai montre un aperçu des schémas dans lesquels les femmes sont emprisonnées mais surtout leurs capacités d'adaptation.
    J'ai aussi apprécié que Mona Chollet s'empare d'un sujet actuel, comme elle a pu le faire dans ses autres oeuvres, pour lui donner une dimension plus globale (historique, sociologique, artistique etc.). Les références sont nombreuses et nous invitent à faire davantage de recherches..
  • Livresovore

    Dompteur de pages

    Hors ligne

    #26 18 Avril 2021 13:48:05

    Eliz a écrit

    Salut tout le monde !

    "Le désir de la stérilité" était une partie également intéressante, bien que j'ai personnellement plus de mal à partager l'opinion de l'autrice sur ce sujet. J'ai trouvé que les exemples choisis n'étaient pas assez contrastés, on a

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    d'un côté des femmes qui ont eu des enfants et qui ont détesté, de l'autre des femmes qui n'en ont pas eu et qui en sont ravies. J'aurais aimé avoir des exemples de femmes qui ont eu des enfants, en sont heureuses mais critiquent avec le recul ce qu'elles auraient pu faire mieux pour que cela n'empiète pas sur leur épanouissement personnel, ou encore des femmes qui ont réussi à trouver un équilibre avec leur partenaire pour qu'aucun des 2 ne soit "pénalisé"


    Hello,

    Je pense que notre vécu influe beaucoup sur notre manière de percevoir ce livre.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Contrairement à toi, j'ai trouvé ça enfin pertinant de voir une autrice dire que tu ne deviens pas femme uniquement quand tu enfantes et que c'est un choix qui peut être regretté. Je fais partie de la première catégorie et j'en ai vraiment par dessus la tête des livres qui sans arrêt me rabâche que je suis censé enfanter et que c'est merveilleux, et que l'instinct maternelle, et que j'ai pas encore rencontré le bon... Et c'est partout, tout le temps. On ne prend pas en compte la partie des femmes qui ne veulent pas et celles qui regrettent. Un livre qui ne parle enfin que de ces personnes, personnellement, ça m'a fait un bien fou ! Parce que les exemples que tu cites, j'en ai vu des centaines. Par contre ce que Mona Chollet a écrit, je vois trop peu de gens en parler encore.

  • Livresovore

    Dompteur de pages

    Hors ligne

    #27 18 Avril 2021 14:10:06

    Bonjour à tous,

    J'ai terminé mon livre hier matin et je voulais prendre un peu de recul sur ma lecture avant de venir donner mon avis.
    C'est mon deuxième livre de l'autrice puisque j'ai lu Beauté fatale le mois dernier.
    Sans surprise, j'ai adoré ma lecture et je ne sais vraiment pas pourquoi j'ai attendu aussi longtemps pour le lire (au moins cette LC aura permis de me faire découvrir cette pépite). Mona Chollet rend son propos hyper compréhensible et je trouve ses livres particulièrement abordable et facile à lire.
    Je n'ai pas encore lu tous les avis, mais je pense que je vais potentiellement avoir le plus "tranché" dans le sens où je suis peut-être celle qui est le plus en accord avec ses propos.

    Si je suis rentrée doucement dans le livre avec le prologue et le premier chapitre, ce sont les chapitres 2 et 3 qui ont le plus retenus mon attention, et le dernier était aussi hyper intéressant. Je comprends qu'on puisse reprocher à l'autrice de ne pas confronter plus de situations différentes dans certains cas mais, de mon expérience personnelle et pas mon vécu et mes envies, je trouve ça nécessaire qu'un livre mette en fin en lumière une partie des femmes qui sont souvent oubliées (là je pense clairement au chapitre 2) et uniquement ces femmes.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    A 30 ans et ne voulant pas d'enfant, je me sens très souvent mise à l'écart dans les livres/journaux etc : on marginalise les femmes qui ne veulent pas d'enfants, on les montrent du doigt en les évoquant à peine. Et que dire de celles qui regrettent leur choix d'avoir enfanter ? Ce sont des parias ! Certes, les mentalités évoluent mais, je peux vous assurer qu'on a encore un très long chemin à faire. J'ai vraiment ressenti une vague de "soulagement" en lisant ce chapitre, un chapitre entier sur ces femmes qui sont des femmes malgré toutes les bêtises qu'on peut entendre à ce sujet.



    Si, on peut avoir cette impression qu'elle diabolise les hommes, ce n'est pas non plus mon ressenti. Elle cite souvent Martin Winckler qui n'est pas une femme et qui a beaucoup fait avancer les mentalités en gynécologie. Il s'avère qu'effectivement, elle cite beaucoup d'hommes qui ont fait du tord. Elle aurait pu citer des femmes. La réalité fait qu'il y a aussi plus d'hommes qui ont fait du tord, parce que durant de nombreux siècles, c'est eux qui avaient le pouvoir. Ceci étant dit, elle aurait pu contrebalancer en évoquant aussi des femmes qui ont fait du tord : à moindre échelle, je pense à la députée ou ministre (donc femme) qui s'était prononcé contre le retrait de la tva sur les produits menstruels estimant que ce n'était pas des produits de première nécessité...

    J'ai été aussi très contente de lire le chapitre 3 puisqu'à sa lecture, j'ai effectivement pris conscience de certaines choses : les femmes âgées sont vraiment trop peu représentées et mises au rebu.
    Concernant la partie médecine, bien que je sois d'accord avec ses propos (pour en avoir discuté avec des amies), j'ai eu la chance dans mon parcours de santé de n'avoir presque que des médecins qui me considérait comme une personne humaine et non comme une femme hystérique qui se plaignait de tout et de rien. La seule fois où j'ai eu affaire à une médecin qui m'a pris de haut, je l'ai rembarré direct et n'y suis plus jamais allée.

    Je trouve que ce livre complète bien son autre essai Beauté fatale qui aborde des problématiques différentes et complémentaires. J'ai encore son essai Chez soi que je vais dévorer très vite.
  • Emmani

    Magicien des lignes

    Hors ligne

    #28 18 Avril 2021 15:13:53

    Très déçue de cet ouvrage, dont on nous a rabâché les oreilles encore et encore. J’en attendais clairement trop.

    C’est ce que je lui reproche, c’est que dans l’ensemble, il ne m’a pas apporté grand-chose. Un ouvrage technique, un essai, c’est censé vous apporter quelque chose sinon c’est raté. Ben c'est franchement raté.

    J’ai trouvé qu’une partie de ces idées n'allaient pas très loin. La réflexion ne m'a pas semblé poussée : les idées sont banales et manquent de nuance.
    Ses idées, je les avais déjà pensé ou entendues ou vues. Du coup, il ne m'a pas aidé dans ma réflexion et c'est un peu ce que j'attendais, en fait...
    Exemple 1 : il y a tout un passage sur « on peut être célibataire et être heureuse ». Personnellement est-ce que j’ai besoin d’un blabla pour ça ? Euh non. Certes, ce n'est pas acquis dans la société, mais c'est acquis chez moi, dans ma tête, et je dirai même dans mon entourage. Ça me semble d’une évidence indiscutable, je n'ai pas besoin d’être convaincue. Du coup l'idée me semble très très banale.
    Exemple 2 : De même pour le sujet "On peut VOULOIR ne pas avoir d'enfant et être heureuse"... duhhh évidemment ?! Alors en effet, les vécus changent l'appréciation, en tout cas moi je lis un truc pareil je me dis "oui en effet, j'ai déjà entendu 500 personnes le dire, c'est pas comme si toutes les femmes en parlent sur les réseaux depuis x années". Le passage ne m'apporte rien de plus quoi (même si je sais qu'il ferait du bien à un certain nombre de personne qui ferait bien d'en prendre conscience, CERTES). Elle ajoute d'autres idées après mais on s'est tapé x pages avec 250 exemples pour dire un truc évident. Il fallait le dire, mais peut-être pas y passer deux heures ? Ou aller plus loin ?
    Franchement, au niveau des idées (pas des exemples, hein, sur les exemples j'ai appris plein de trucs mais je les retiendrai pas forcément), ben c'est tout ce qu'on dit depuis un moment. Alors, il faut les dire certes, mais si elle s'arrête là, et ben je m'ennuie. Je m'attendais à plus révolutionnaire.

    Ensuite, lubulles parle de quelque chose de lourd… et un petit peu, oui. Il y a quelques idées, agrémentées de son lot d’exemples pour le coup franchement bien documentés et assez intéressants, mais sans transitions. Pour chaque idée il y a 250 exemples mis bout à bout sans transitions... Sauf que comme le dit Vinushka, ça fait pas très démonstration. On a plus l'impression de lire une compilation  d'exemples qu'une démonstration, et ça n'aide pas à voir dans le livre une réelle réflexion poussée (alors oui par contre il y a un réel travail de documentation qui est indéniable !). J'ai eu plus l'impression de lire un catalogue d'exemples qu'un argumentaire, clairement.

    PARTIE 1 : je me suis ennuyée (profondément)
    PARTIE 2 : la question de la maternité m’a plus intéressée, probablement parce que pour le coup on entre sur des questions que je ne connais pas réellement (je n'ai pas d'enfants, et je suis trop jeune pour m'être vraiment posé des questions poussées sur la maternité). Cela dit, comme Eliz et Dans l'aile Ouest (parmi d'autres) , je ne suis pas d’accord sur tout et j’ai aussi trouvé qu’il y avait parfois des tournures maladroites qui donnaient l’impression d’un presque-mépris pour celles qui ont fait des enfants. On a l’impression qu’elles ont cédé au patriarcat et à la pression de la société, qu’elles se sont soumises aux hommes et à la société. Certes, ces femmes-là se sont sacrifiées pour leur enfant, puisqu’il y a dans la maternité une inégalité qu’on ne pourra jamais combattre (c’est pas demain la veille que les hommes se taperont la grossesse et l’accouchement, et ça a des conséquences). Mais on est libre, on a le droit de vouloir donner la vie et cela ne nous rend pas moins féministe du tout ! Oui aux choix, non au mépris. Ça me semble une évidence. C’est pas moins admirable (ni plus) que de vouloir ne pas en faire… En effet, il était nécessaire de dire que oui, on peut ne pas vouloir enfanter (même si j'aurais aimé qu'elle développe plus ces idées, juste énoncer cette affirmation là, c'est faible), mais on n'était pas obligé de sous-entendre un léger mépris celles qui en veulent... La question de concilier maternité et désir d'égalité aurait été très intéressante à traiter.
    Bref, peut-être que parce que je n’étais pas toujours d’accord, c’était plus intéressant justement.
    PARTIE 3 : le retour de l'ennui
    PARTIE 4 : pas lu, oui je suis en retard (si ma lecture avait été meilleure, je l'aurais peut-être fini dans les temps)

    → EN BREF :
    Ça ne m’a pas apporté grand-chose et c’est pour moi la raison n°1 de cette lecture moyenne. Ça n’a grosso modo pas changé quoi que ce soit à ma réflexion et à ma vie et j’aurais pu m’en passer. Du coup, comme les idées m'étaient déjà connues et dites et redites, je me suis ennuyée. Sans parler de la construction qui ne fait pas très démonstration mais plus catalogue d'idée (est-ce que je suis un peu trop conditionnée par les dissertations ? Peut-être. N'empêche du coup c'est mon ressenti...).

    Je pense que c’est une bonne introduction au féminisme… quand on ne l’est pas ou du moins qu’on a pas encore trop réfléchi ou été exposés à ces débats-là. En fin de lycée ou en en sortant du lycée, dans mes premières années de fac, ma lecture aurait été plus remarquable. Mais là, avec l’explosion du féminisme, l’âge, les études, mes rencontres (j'ai plein d'amies engagées (ou non pour certaines) qui pour le coup m'apportent 100 fois plus dans ma réflexion que ce bouquin, et ce depuis plusieurs années... c'est peut-être aussi leur faute :lol:) ma lecture arrive bien trop tard et le propos m’a semblé très dispensable, déjà vu et banal. En plus d'être extrême et hautain par moment. Avec toutes les discriminations et violences que les femmes subissent, on ferait mieux de pas se regarder de haut et en mépriser une partie.

    Dernière modification par Emmani (18 Avril 2021 15:19:43)

  • Eliz

    Apprenti Lecteur

    Hors ligne

    #29 18 Avril 2021 15:40:28

    Livresovore a écrit

    Eliz a écrit

    Salut tout le monde !

    "Le désir de la stérilité" était une partie également intéressante, bien que j'ai personnellement plus de mal à partager l'opinion de l'autrice sur ce sujet. J'ai trouvé que les exemples choisis n'étaient pas assez contrastés, on a

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    d'un côté des femmes qui ont eu des enfants et qui ont détesté, de l'autre des femmes qui n'en ont pas eu et qui en sont ravies. J'aurais aimé avoir des exemples de femmes qui ont eu des enfants, en sont heureuses mais critiquent avec le recul ce qu'elles auraient pu faire mieux pour que cela n'empiète pas sur leur épanouissement personnel, ou encore des femmes qui ont réussi à trouver un équilibre avec leur partenaire pour qu'aucun des 2 ne soit "pénalisé"


    Hello,

    Je pense que notre vécu influe beaucoup sur notre manière de percevoir ce livre.

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Contrairement à toi, j'ai trouvé ça enfin pertinant de voir une autrice dire que tu ne deviens pas femme uniquement quand tu enfantes et que c'est un choix qui peut être regretté. Je fais partie de la première catégorie et j'en ai vraiment par dessus la tête des livres qui sans arrêt me rabâche que je suis censé enfanter et que c'est merveilleux, et que l'instinct maternelle, et que j'ai pas encore rencontré le bon... Et c'est partout, tout le temps. On ne prend pas en compte la partie des femmes qui ne veulent pas et celles qui regrettent. Un livre qui ne parle enfin que de ces personnes, personnellement, ça m'a fait un bien fou ! Parce que les exemples que tu cites, j'en ai vu des centaines. Par contre ce que Mona Chollet a écrit, je vois trop peu de gens en parler encore.


    C'est vrai que dans cette partie c'est une bonne chose qu'il y ait des exemples "extrêmes" car on n'entend pas souvent (voire jamais) ce point de vue, mais je trouve qu'en ayant fini cette partie, comme d'autres l'ont dit, on a la sensation que vouloir des enfants n'est pas féministe et que cela paraît absurde tant le seul effet produit par la maternité est le frein à l'épanouissement personnel des femmes.

    Je suis jeune et je ne me suis pas encore réellement posée la question de la maternité, mais je ne peux m'empêcher de penser que la seule solution à l'égalité femme-homme et à l'émancipation de la femme n'est pas de ne pas devenir mère.

    Personnellement contrairement à toi je n'ai pas trop vu/lu/entendu d'exemple parlant d'entre-deux, or c'est un vrai sujet car aujourd'hui on valorise le fait que les femmes s'épanouissent dans leur carrière tout en ayant des enfants, mais cela va de pair avec une dégradation de l'éducation de ces derniers, dans le sens où malheureusement de nos jours beaucoup d'enfants passent leur temps devant les écrans alors qu'auparavant les parents (et par là je veux dire, la mère), prenaient plus le temps de jouer avec eux, leur faire de la lecture, ou autres activités susceptible de développer leur imagination. Evidemment loin de moi l'idée de conclure que l'émancipation des femmes est mauvais pour l'éducation des enfants, mais la question du partage de l'éducation mérite tout autant d'être étudiée que le fait de ne pas vouloir d'enfant selon moi !

    Dernière modification par Eliz (18 Avril 2021 15:41:15)

  • Dans l'aile Ouest

    Marin sur les mers du savoir

    Hors ligne

    #30 18 Avril 2021 16:15:39

    Emmani a écrit

    En plus d'être extrême et hautain par moment. Avec toutes les discriminations et violences que les femmes subissent, on ferait mieux de pas se regarder de haut et en mépriser une partie.[/justify]


    Merci Emmani, je commençais à me sentir seule :D

    A trop vouloir convaincre qu'être celibataire sans peut être un choix bien vécu, elle en devient clivante et dresse les femmes l'une contre l'autre.

    Je refuse qu'on vienne me dire que parce que j'ai des enfants, je bafoue la cause feministe !

    On peut être une personne complexe et non pas binaire : aimé le foot et les romans à l'eau de rose, aimer les bébés animaux et être consuctrice de chantier, aimé les bébés et être chauffeure routier ...