Bonjour à tous!
Je trouve intéressant de voir d'autres point de vue sur ce livre, surtout celui de Elilith qui diffère du mien mais que je peux comprendre sur certains point.
Les personnages :Des personnages complexes, tellement bien dépeint au fil de la lecture. Profondément humains, on a l’impression de les découvrir en même temps qu’eux-mêmes, notamment pour le personnage principal, Amir.
Je l’ai détesté autant qu’il s’est détesté lui-même lors de cette fameuse soirée d’hiver 75, puis ma colère s’est radoucie en me figurant qu’il n’était qu’un enfant ayant agit comme il le pouvait, dans le contexte social et familial qu’il n’avait pas choisi.
Hassan apparaît ici comme une conscience, l’ange gardien qui met en exergue nos choix et surtout nos regrets, tout en apportant toute la sagesse dont il est déjà empreint du haut de ses 12ans.
Il incarne pour moi la résilience et l’espoir, en dépit des horreurs dont il a été victime.
« Baba » quant à lui nous apparait comme dur au départ, mais avec une idée de la justice et de la droiture à toute épreuve. Il représente l’inaccessible, l’inégalable, (surtout du point de vue d’Amir) mais on le retrouve à la fin du roman, homme parmi les humains, avec ses faiblesses, et son désir de devoir se racheter d’un façon ou d’une autre…
Sorhab, quant à lui arrive bien plus tard, mais c’est personnage que j’ai trouvé très juste. On comprend ses réactions, ce n’est qu’un enfant, tout ce qu’il a vécu est tellement lourd à porter, il réagit avec ses moyens à l’instant présent. Il incarne ce qu’Hassan aurait dû, aurait pu, devenir aux côtés d’Amir si la vie en avait voulu autrement.
L'ambiance/le décor :Un livre totalement immersif ! Pour ma part, je ne connais que très peu la culture afghane, et l’Afghanistan de manière générale, mis à part ce dont nous sommes destinataires avec les terribles informations qui nous parviennent depuis des décennies. J’ai cependant réussi à comprendre, imaginer et visualiser les lieux, l’esprit qui y régnais à chaque étape du livre.
Le style/le rythme : J’ai découvert la plume de Khaled Hosseini que j’ai littéralement adorée. Il ne fait pas de détours pour nous présenter l’horreur, il faut parfois s’accrocher mais il possède dans un même temps une plume très poétique dans ces descriptions de lieux, et des ressentis de chaque personnage, ce qui m’a énormément touchée à plusieurs reprises.
La fin : Spoiler (Cliquez pour afficher)
Le passage sur la tentative de suicide m’a contre clouée, j’avais imaginé une fugue de Sorhab par exemple, mais pas ça… L’auteur a su me surprendre tout en ayant une cohérence évidente dans les évènements, touchant toujours des points sensibles.
La fin quant à elle est magnifique. Pas une fin magique où tout est bien qui finit bien. Les difficultés qu’une telle vie peut engendrer sur Sorhab sont lourdes de conséquences, mais le plus beau est bien entendu l’espoir qu’Amir continue de conserver vis-à-vis de Sorhab, et cette petite étincelle de sourire à la fin qui nous fait dire que rien n’est jamais totalement perdu…
Est-ce que j'ai aimé, est-ce que je recommanderais ce livre ?
Gros gros coup de cœur pour ce roman, tellement poignant. Je le recommanderais évidemment mais en précisant quand même que certains passages sont assez difficiles à lire.
Un livre cruel, froid et en même temps tellement empreint d’espoir et criant de vérité sur les dualités qui nous habitent.
J’ai pleuré, j’ai souris à plusieurs reprises, j’ai parfois dû stopper ma lecture, faute à trop d’émotion. L’histoire de vie de ces personnages est tragique à bien des égards, mais la finalité m’a apporté de l’Espoir. L’horreur, les massacres, les choix difficiles. Nous avons chacun nos responsabilités à assumer et notre Histoire à vivre.
La compréhension, le pardon et la Rédemption peuvent s’ouvrir à tous.
Ce livre est une pépite qui m’a transporté dans un monde que je ne connaissais que par le biais des informations….et qui m’a énormément touché.
« Si les enfants sont nombreux en Afghanistan, l’enfance, elle, y est quasi inexistante. »