[L'homme qui rêvait - Mai 2011] La partie économique

  • Nathalie

    Ex-Team

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    #1 18 Mai 2011 18:00:12

    =>  Qu'avez-vous pensé de la partie du récit qui concerne la théorie économique (la partie sur la pièce de théâtre avec Robinson, l'émission télévisée avec Aristote, etc) ?  Avez-vous trouvé cette partie difficile à suivre, intéressante ?  Que retenez-vous des informations fournies ?  Que pensez-vous des critiques économiques présentées ?
  • argali

    Commis de lecture

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    #2 18 Mai 2011 18:20:56

    J'ai bien aimé la vulgarisation de grands fondements de l'économie. La complexité de l'économie mondiale et mondialiste est expliquée avec clarté sans prendre pour autant le lecteur pour un sot. Peu passionnée par l'économie en général, j'ai aimé en découvrir davantage.
    Mon "coup de coeur &conomique" va à la Robisonnade de Silvio Gesell que je ne connaissais pas et que j'ai dépuis trouvé en bibliothèque. Cet auteur était visionnaire !
  • Shanaa

    Propriétaire d une PAL boulimique

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    #3 18 Mai 2011 18:29:39

    Je vais un peu reprendre le post que j'ai mis dans le topic général mais allons y :

    1° Je n'ai pas trouvé cela difficile à suivre du tout, j'étais familier avec pas mal d'auteurs et de concepts donc cela aide.

    2° Sur les idées économiques, comme je l'ai dit dans mon autre post, le côté contestataire me fait un peu penser à l'extrême gauche.

    3° Les théories économiques sont bien expliquées et les idées des auteurs totalement respectées ! (pour ceux que je connaissais en tout cas : Marx, Saint Simon, Owen, Say, Friedman,..)
  • Nathalie

    Ex-Team

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    #4 18 Mai 2011 18:32:03

    J'admire Argali qui a fait des recherches en plus et Shanaa qui était déjà familier avec les concepts  :D  Moi je termine tout juste le livre mais il y a aussi quelques noms que je vais noter et des sujets que je vais approfondir. J'ai non seulement apprécié la vulgarisation mais aussi le regard neuf et très engagé qui est proposé. Certaines affirmations m'ont fait bondir, même si je ne suis pas en mesure de les contredire.  Et tout est non seulement très bien expliqué mais aussi documenté.  Ce livre représente un travail beaucoup plus important qu'un roman.
  • argali

    Commis de lecture

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    #5 18 Mai 2011 18:35:06

    Nathalie a écrit

    .  Ce livre représente un travail beaucoup plus important qu'un roman.


    Je trouve aussi !
    Et je suis TRES curieuse de savoir qui se cache derrière ce pseudo !

  • Nathalie

    Ex-Team

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    #6 18 Mai 2011 18:35:50

    On a déjà essayé de cuisiner John Marcus lors de sa première interview ici mais on n'en n'a rien tiré... Je crois que ça restera un mystère  :D
  • Shanaa

    Propriétaire d une PAL boulimique

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    #7 18 Mai 2011 18:42:38

    Oui voila, on ne peut rien reprocher à l'auteur. De plus, son ambition est, je pense, juste de faire réagir les gens face au dogme de l'économie de marché.
    Par contre, certains des points devraient être approfondis.

    Notamment sur le libre échange et le laisser faire. Il dit notamment que les théories du LE se basent sur un monde parfait avec atomicité des offreurs, plénitude de demandeurs et 3 autres conditions dont je ne me rappelle plus sur le moment (je n'ai pas le livre sous les yeux) qui sont théoriquement censés conduire à une allocation optimale des ressources, dans l'IG.

    Il dénonce, à raison, le fait que ses théories se basent uniquement sur un postulat utopique, et qu'elles sont néanmoins appliquées.

    En France du moins et plus largement dans l'UE voir aux USA, la libre concurrence, même si elle est érigée en principe avec les libertés économiques issus des traités communautaires ainsi que de la libéralisation de certains secteurs historiquement monopolistiques (electricité, transports => exemple de la SNCF qui va se voir soumise à la concurrence), va obéir néanmoins à des 'exceptions' ou des tempéraments plutôt.

    Par exemple, d'autres auteurs de la pensée économique que je n'ai plus en tête (je les ai vu cette année) ont prôné l'institution de mécanismes de contrôle de la concurrence, et en France il en existe. Il y a un droit spécial des pratiques anticoncurrentielles pour palier les conséquences néfastes du libre échange. L'Etat n'est donc pas totalement absent et en france on se situe à mi chemin entre l'intervensionnsime et le libéralisme (même si on est plus proche du libéralisme évidemment !).

    Il existe donc des mécanismes paliant les déficiences du marché, que l'auteur n'a pas précisé même si c'est vrai que le libéralisme de Say a eu des répercussions et a toujours des conséquences désastreuses.

    Mais en ce moment, certains auteurs, je pense notamment à Stiglitz qui a dit dans son dernier livre que 'La main invisible d'Adam Smith est tellement invisible qu'elle n'existe pas !', avaient prédit la crise financière et sont contre le libéralisme sauvage.
  • argali

    Commis de lecture

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    #8 18 Mai 2011 18:48:30

    J'ignore si la récente crise financière mondiale est à l'origine de ce livre ou si sa rédaction avait déjà commencé, mais elle s'éclaire en partie à la lecture de cet ouvrage.

    Un passage qui m'a choquée est celui où il dit qu'il y a 50 ans, un grand patron gagnait 30x le salaire le plus bas de son entreprise et qu'aujourd'hui on en était arrivé à 200x et plus !
    Et puis on s'étonne qu'il y ait crise. L'argent ne circule plus assez, comment porrait-il en être autrement.
  • Nathalie

    Ex-Team

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    #9 18 Mai 2011 18:50:54

    Shanaa a écrit

    Notamment sur le libre échange et le laisser faire. Il dit notamment que les théories du LE se basent sur un monde parfait avec atomicité des offreurs, plénitude de demandeurs et 3 autres conditions dont je ne me rappelle plus sur le moment (je n'ai pas le livre sous les yeux) qui sont théoriquement censés conduire à une allocation optimale des ressources, dans l'IG.

    Il dénonce, à raison, le fait que ses théories se basent uniquement sur un postulat utopique, et qu'elles sont néanmoins appliquées.


    A propos de ça, il disait aussi que "l'homo economicus" n'existait pas et qu'en tant qu'acteurs économiques, nous agissons plutôt sur des impulsions que sur des choix tout à fait raisonnables.  La réflexion que je me suis faite (désolée d'avance si je raconte des bêtises) c'est qu'en effet, nous cédons à des pulsions, mais de façons générales nous suivons quand même un certain raisonnement économique en faisant nos achats : nous comparons souvent les prix et les produits, nous faisons un minimum de recherche pour les choix importants.  Donc cette théorie "idéale" n'est peut-être pas si illusoire que ça en se basant sur l'idée que dans l'ensemble, pour un nombre minoritaire d'achats impulsifs, il doit y avoir une majorité d'achats raisonnés.  Et comme on peut difficilement prévoir les impulsions, il ne reste qu'à tenter de prévoir les achats raisonnés...  Ce n'est pas si idiot que ça de baser une analyse économique là-dessus.

  • Shanaa

    Propriétaire d une PAL boulimique

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    #10 18 Mai 2011 18:54:14

    Nathalie a écrit
    Shanaa a écrit

    Notamment sur le libre échange et le laisser faire. Il dit notamment que les théories du LE se basent sur un monde parfait avec atomicité des offreurs, plénitude de demandeurs et 3 autres conditions dont je ne me rappelle plus sur le moment (je n'ai pas le livre sous les yeux) qui sont théoriquement censés conduire à une allocation optimale des ressources, dans l'IG.

    Il dénonce, à raison, le fait que ses théories se basent uniquement sur un postulat utopique, et qu'elles sont néanmoins appliquées.


    A propos de ça, il disait aussi que "l'homo economicus" n'existait pas et qu'en tant qu'acteurs économiques, nous agissons plutôt sur des impulsions que sur des choix tout à fait raisonnables.  La réflexion que je me suis faite (désolée d'avance si je raconte des bêtises) c'est qu'en effet, nous cédons à des pulsions, mais de façons générales nous suivons quand même un certain raisonnement économique en faisant nos achats : nous comparons souvent les prix et les produits, nous faisons un minimum de recherche pour les choix importants.  Donc cette théorie "idéale" n'est peut-être pas si illusoire que ça en se basant sur l'idée que dans l'ensemble, pour un nombre minoritaire d'achats impulsifs, il doit y avoir une majorité d'achats raisonnés.  Et comme on peut difficilement prévoir les impulsions, il ne reste qu'à tenter de prévoir les achats raisonnés...  Ce n'est pas si idiot que ça de baser une analyse économique là-dessus.


    Pour ce que je connais en économie, la plupart des postulats économiques existant se basent sur le fait que chaque personne agit, comme tu le dis, en agent économique rationnel.

    Là il se pose totalement en opposition.

    Même si l'on ne peut pas contester du fait d'un manque de culture économique, c'est discutable.

    Il y a pas mal de stats sur les inégalités etc, c'est très intéressant mais cela peut avoir, si on est mauvaise langue, un côté populiste dans le discours du sénateur à la télévision !

    Ceci dit, dans l'idée générale, je suis en harmonie avec l'auteur !