#7 18 Mai 2011 18:42:38
Oui voila, on ne peut rien reprocher à l'auteur. De plus, son ambition est, je pense, juste de faire réagir les gens face au dogme de l'économie de marché.
Par contre, certains des points devraient être approfondis.
Notamment sur le libre échange et le laisser faire. Il dit notamment que les théories du LE se basent sur un monde parfait avec atomicité des offreurs, plénitude de demandeurs et 3 autres conditions dont je ne me rappelle plus sur le moment (je n'ai pas le livre sous les yeux) qui sont théoriquement censés conduire à une allocation optimale des ressources, dans l'IG.
Il dénonce, à raison, le fait que ses théories se basent uniquement sur un postulat utopique, et qu'elles sont néanmoins appliquées.
En France du moins et plus largement dans l'UE voir aux USA, la libre concurrence, même si elle est érigée en principe avec les libertés économiques issus des traités communautaires ainsi que de la libéralisation de certains secteurs historiquement monopolistiques (electricité, transports => exemple de la SNCF qui va se voir soumise à la concurrence), va obéir néanmoins à des 'exceptions' ou des tempéraments plutôt.
Par exemple, d'autres auteurs de la pensée économique que je n'ai plus en tête (je les ai vu cette année) ont prôné l'institution de mécanismes de contrôle de la concurrence, et en France il en existe. Il y a un droit spécial des pratiques anticoncurrentielles pour palier les conséquences néfastes du libre échange. L'Etat n'est donc pas totalement absent et en france on se situe à mi chemin entre l'intervensionnsime et le libéralisme (même si on est plus proche du libéralisme évidemment !).
Il existe donc des mécanismes paliant les déficiences du marché, que l'auteur n'a pas précisé même si c'est vrai que le libéralisme de Say a eu des répercussions et a toujours des conséquences désastreuses.
Mais en ce moment, certains auteurs, je pense notamment à Stiglitz qui a dit dans son dernier livre que 'La main invisible d'Adam Smith est tellement invisible qu'elle n'existe pas !', avaient prédit la crise financière et sont contre le libéralisme sauvage.