[suivi de lecture] sweet Maya

 
  • Sweet Maya

    Marin sur les mers du savoir

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    #701 06 Avril 2014 14:42:20

    Merci ma Stellade!!! Finalement, je n'ai pas pris "Rebecca" avec moi, j'ai fait des emprunts au boulot du coup j'ai plein de nouveautés à lire! :P
    D'ailleurs, j'ai récupéré "Le collier rouge" de Rufin, il t'attend chez mes parents! ;)

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    Sur le conseil de François Busnel (et vi, j'ai regardé la grande librairie jeudi soir! :lol: ), je viens de lire "Un vent de cendres" de Sandrine Collette. Voici donc mon avis fraîchement rédigé!

    "Cela fait maintenant dix ans que Laure est morte dans un tragique accident de la route. Andréas, son compagnon, qui conduisait à ce moment-là, en a complètement perdu la raison, tandis qu’Octave, le troisième passager, s’est retrouvé défiguré, une immense cicatrice traversant son visage dorénavant ravagé. Depuis, les deux hommes, liés par le malheur, vivent reclus dans la grande demeure qui surplombe le vignoble. Andréas, dans sa folie, vit cloitré à l’étage tandis qu’Octave s’occupe avec  Lubin de la maintenance du domaine. Cette vie qui n’en est plus une suit son court, jusqu’à l’arrivée de Camille. La jeune femme, âgée de 21 ans, est venue avec son frère Malo passer une semaine au domaine de Vaux pour faire les vendanges. Sa ressemblance avec Laure est frappante et n’échappe pas aux deux hommes… Octave, même s’il est conscient de sa laideur, de son visage balafré et de sa démarche claudicante, ne peut s’empêcher d’être fasciné et attiré par la jeune femme. Son désir de la posséder est palpable. Mais comment va réagir Andréas s’il s’en aperçoit ? Lui qui n’a jamais cessé d’aimer Laure ? Malo sent que quelque chose cloche dans l’attitude de son employeur, mais ses mises en garde n’atteignent pas Camille qui a du mal à cacher son attirance mêlée de répulsion pour Octave. Jusqu’au troisième jour où, après une violente dispute, Malo disparaît…

    Il aura fallu l’engouement de François Busnel lors de son émission « La grande librairie » pour me convaincre de lire du polar ! Merci à lui ! Je dois dire que Sandrine Collette possède un véritable talent de conteuse et maîtrise l’art de surprendre son lecteur. Difficile de ne pas penser au conte rendu célèbre par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont tant les personnages sont campés dans cette dualité avec d’un côté la Belle, qui se distingue par la perfection de ses traits et sa douceur de caractère et de l’autre la Bête, hideux, effrayant, sauvage, au tempérament irascible et violent. Mais, loin  des versions édulcorées et enchanteresses véhiculées par Disney, les contes sont bien souvent violents et cruels et celui-ci ne fait pas exception…

    Tout comme la chaleur pesante et oppressante qui s’abat sur les vendangeurs, la tension créée par l’auteur ne cesse de croître au fil des rapprochements entre Camille et Octave. Tout est dans la suggestion. L’angoisse naît de cette atmosphère inquiétante, de cette sensation que quelque chose ne tourne pas rond dans un cadre où, pourtant, l’esprit est bon enfant. Les chapitres sont courts, le rythme est rapide, les phrases parfaitement ciselées et s’enchaînent sans fausse note. La nature est un élément à part entière de l’intrigue et se montre aussi bien généreuse, lumineuse qu’hostile et menaçante… Certaines scènes font particulièrement froid dans le dos… La fin, parfaitement réussie, laisse déferler cette tension dans une chute à couper le souffle ! Bref, vous l’aurez compris, je me suis complètement laissée embarquer par cette histoire et « Des nœuds d’acier », le premier roman de l’auteur,  ne devrait pas tarder à rentrer dans ma PAL… "

    J'attaque maintenant avec le roman d'Isabelle Marrier: "Le reste de sa vie".
    Bon dimanche à tous!:D
  • Sweet Maya

    Marin sur les mers du savoir

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    #702 08 Avril 2014 10:38:18

    Oooh, je viens de voir que j'étais devenue "Amant des romans", ça sonne bien! =D Surtout que je passe beaucoup de temps avec eux en ce moment... :P
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    J'ai d'ailleurs terminé dimanche soir le court roman d'Isabelle Marrier qui m'a vraiment bouleversé! Voici mon avis:

    "Ca y est, c’est enfin le dernier jour à la Xenon pour Délia. Elle va pouvoir profiter de son congé parental pour prendre soin de ses filles, partager plus de temps avec elles et chasser cette fatigue extrême qui l’empêche de faire tout ce qu’elle voudrait. Elle va enfin pouvoir être une mère modèle et s’occuper pleinement de sa petite dernière, son bébé, son amour.

    Mais ce jour-là, rien ne va se passer comme prévu pour Délia. Les filles sont en retard à l’école, elle a oublié de s’occuper du goûter, Jérôme rechigne à lui laisser la voiture et en profite pour la rabaisser et lui montrer tout le mépris qu’il a pour elle. Le siège auto de la petite a changé de place, elle va être en retard chez la nounou, puis au boulot. Et quelle chaleur, mon dieu, quelle chaleur ! Délia se laisse complètement débordée par ses angoisses, ses contrariétés, sans se rendre compte du drame qui se joue sous ses yeux…

    « Le reste de sa vie » est un court roman qui se lit d’une traite et que j’ai refermé les larmes aux yeux tant j’ai été bouleversée ! Isabelle Marrier nous raconte vingt-quatre heures de la vie d’une femme ordinaire, qui doit jongler entre les biberons, les couches, la nounou, les activités des petites, les reproches d’un mari frustré et son boulot. Une journée dans la peau d’une mère épuisée, d’une femme à bout de forces qui tient le coup car elle sait que tout va changer, que la libération est proche. Une femme dont la vie va basculer parce qu’elle n’aura pas vu les signes qui étaient juste sous ses yeux.

    Au fur et à mesure que le récit avance, l’auteur sème des indices qui pourraient faire que le drame soit évité mais qui restent sans cesse ignorés. Les chapitres sont courts, le rythme rapide et la tension monte de plus en plus jusqu’à se libérer dans un final qui laisse le lecteur sans voix. Un roman parfaitement maîtrisé, écrit dans une langue riche et percutante, qui heurte, bouleverse et n’épargne personne…"
  • Sweet Maya

    Marin sur les mers du savoir

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    #703 08 Avril 2014 20:36:30

    Après une après midi ciné pour aller voir "Her", le nouveau film de Spike Jonze avec  Joaquin Phoenix (:pink: quoique un peu ringard avec sa moustache...), j'ai terminé le dernier livre de Kétévane Davrichewy (dont j'avais beaucoup aimé "Les séparées"). Voici donc mon avis sur "Quatre murs":
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    "Ils sont quatre frères et sœurs, réunis pour la dernière fois dans la maison familiale de Somanges, où ils ont grandi. Une maison devenue trop grande pour leur mère et dans laquelle ils ne viennent que trop rarement. Une tension s’installe lorsqu’il est question d’héritage. Ils sont devenus presque étrangers les uns aux autres, eux qui se connaissaient si bien, qui formaient une fratrie soudée, fusionnelle. Mais les liens se sont distendus avec l’âge et avec les drames…  L’absence de Dimitri, leur cousin, plane au-dessus de leurs têtes, de même que le souvenir du terrible accident…

    Deux ans après la vente de la maison, Saul, l’aîné, a invité son frère et ses deux soeurs dans sa maison en Grèce, afin de faire plaisir à leur mère. Ces retrouvailles sont l’occasion pour chacun de remuer le passé, d’essayer de ranimer l’amour fraternel. Mais certaines blessures sont impossibles à refermer et certains aveux risquent d’être difficiles à entendre. Saul, Hélène, Réna et Elias, les jumeaux, parviendront-ils à surmonter leur rancœur et à se retrouver ?

    Avec « Quatre murs », on retrouve la plume alerte et chargée en émotions de Kéthévane Davrichewy. Dans ce roman familial, elle dissèque les relations entre ses différents personnages. Tour à tour, les quatre frères et sœurs se retrouvent au cœur de la narration et nous livrent chacun la perception qu’ils ont de leur famille. Entre nostalgie, jalousies, amertume et regrets, tous offrent une image contrastée, souvent amère mais néanmoins pleine d’amour de ce qu’ils ont été. Bien que conscients que les chemins qu’ils se sont choisis les ont éloigné définitivement, l’espoir que le noyau familial se reforme n’est pas loin, même si le décès du père et la vente de la maison semblent avoir entraîné avec eux la perte des racines... Tous sont touchants dans leur fragilité et dans leur désir de sincérité. Un roman bouleversant de tendresse et d’humanité, qui met à nu les failles et les maladresses d’une famille qui cache, derrière sa feinte indifférence, un amour  infini. Un texte fort et empreint de tension, écrit dans une langue magnifique et parfaitement ciselée. A découvrir !"

    J'allais embrayer sur "Griffintown" de Marie Hélène Poitras, mais après trois drames, j'ai envie de lire quelque chose de moins sérieux, du coup je pense poursuivre avec "Divergent" et comme le film sort demain, c'est le moment de m'y mettre!:P
  • Stellade

    Englouti sous les livres

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    #704 08 Avril 2014 23:41:45

    Tu m'intrigues avec "le reste de ma vie" et "quatre murs" ("les séparées" m'avaient beaucoup plu aussi :P)
    j'ai envie de savoir ce qu'il arrive à Délia et pourquoi tu étais émue de la sorte, ma Sweet.  :P
    Allez dans ma WL . :vainqueur:
    Merci pour le collier. Tu es un chou. Tu me diras quand tu viendras?! ;)
    Bonne lecture  avec "Divergent" :ok:
    Oui, c'est plus d'actions :momie:
    ;)
    Bisous, ma Sweet et merci pour tes avis. J'adore!
  • Sweet Maya

    Marin sur les mers du savoir

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    #705 11 Avril 2014 14:49:24

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    Et voilou, je viens de terminer "Divergente", je suis à jour dans mes partenariats! :D
    Voici donc mon avis:

    "« Divergente » est le premier tome d’une trilogie imaginée par Véronica Roth. Cette série pour adolescents se situe dans la même veine que « Hunger games » et l’on retrouve de nombreux points communs aux deux histoires. Si le sujet n’est donc pas particulièrement original il n’en demeure pas moins attractif et prenant ! Difficile de résister au charisme de ce petit bout de femme qu’est Tris. Elle possède toutes les qualités  d’une héroïne d’aujourd’hui : bravoure, sang-froid, intelligence, droiture et un soupçon de vulnérabilité qui la rend vraiment attachante. Par ailleurs, son histoire d’amour naissant avec Tobias est un atout majeur dans cette série plutôt riche en action et devrait plaire aux plus romantiques !

    L’histoire, quant à elle, ne révèle pas tout son potentiel avec ce premier volume. Elle décrit ici le système de sélection des factions, leur organisation, ce qui les différencie et les oppose les unes aux autres dans leur individualité, mais qui les unit dans leur ensemble. Les sans-factions en revanche, sont un sujet tabou et représentent la déchéance extrême pour tout individu. L’auteur laisse planer un certain mystère autour de ces êtres rejetés par la société et de ce qu’il y a de l’autre côté du mur et beaucoup de questions restent sans réponses dans ce tome... Difficile donc de résister à l’envie de se jeter sur la suite !

    Sachez tout de même qu’en pénétrant chez les Audacieux, vous serez confrontés aux peurs les plus intimes et témoins des pires actes de brutalité et de bassesse… Suspens, tension, manipulation et violence sont donc au rendez-vous  dans cette série survitaminée, souvent cruelle et implacable, mais qui n’oublie pas de ménager quelques moments de tendresse et d’amour. Une histoire prenante, au rythme enlevé, difficile à lâcher une fois commencée ! Bref, un bon moment de lecture quand on a besoin de se changer les idées!"

    Je reprends maintenant "Griffintown" que j'ai emprunté au boulot afin de pouvoir le rendre à mon retour. Très envie de lire également "Le grand cahier" d'Agota Kristof dont j'ai entendu le plus grand bien...
  • Stellade

    Englouti sous les livres

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    #706 11 Avril 2014 15:05:01

    Un bien bel avis.
    Les combats sont bien violents mais bon les lecteurs s'y habituent . J'ai du mal.
    Bonne continuation et bon week-end ma Sweet.  :pompom:
  • Sweet Maya

    Marin sur les mers du savoir

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    #707 11 Avril 2014 19:31:19

    Je comprends tes réticences quant à la violence de l'histoire... Ce qui m'aide à me détacher c'est qu'on est dans un univers de S.F, donc je ne m'identifie pas du tout. Par contre, je suis beaucoup plus sensible à la violence "ordinaire" comme dans "En finir avec Eddy Bellegueule" par exemple.
    Malheureusement, comme tu dis, on a tendance à s'habituer à la violence et à repousser les limites de la tolérance et c'est ce qui est vraiment effrayant je trouve... :S
    Ta prochaine lecture à l'air divertissante en tout cas! ;)
    Bon week-end ma douce, je te préviens pour "le collier rouge"! :P
  • Stellade

    Englouti sous les livres

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    #708 11 Avril 2014 20:46:39

    Merci pour tes explications auxquelles j'adhère à 100% .
    bon week-end.
    Ta lecture te plait? :-)
  • Sweet Maya

    Marin sur les mers du savoir

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    #709 12 Avril 2014 19:33:09

    Oui oui oui!!! Pourtant, je ne suis vraiment pas amatrice de l'univers du western, mais "Griffintown" est une vraie belle découverte! Je suis conquise!:pink: Je viens de le finir, voici mon avis fraîchement rédigé! =)

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    "Avec le printemps, Griffintown s’anime. Ce quartier de Montréal, situé dans le Far Ouest et tout droit sorti d’une autre époque, se repeuple dès qu’arrivent les beaux jours. Gueules cassées, anciens vétérans, vagabonds reviennent, sous les traits de cochers fatigués, profiter de la saison touristique pour balader dans le Vieux-Montréal, au bord de leurs calèches, des voyageurs  en quête de souvenirs atypiques.

    Sous la direction de Paul Despatie et sous la bienveillance de Billy, le palefrenier, les anciens retrouvent leurs vieilles habitudes. John, Alice, Lloyd et l’Indien sont au rendez-vous cette année-là, de même que la Mouche et le Rôdeur, tandis que bien d’autres manquent à l’appel. Ils formeront les pieds-tendres, comme Marie, ces nouveaux venus attirés par un travail dont ils ignorent encore toute la difficulté et l’exigence. Nul ne se doute alors qu’il passe son dernier été à Griffintown et que le corps sans vie de Paul, retrouvé dans le ruisseau troué par deux balles, est annonciateur d’une terrible menace qui plane sur toute leur petite communauté…

    Habituellement peu amatrice de westerns, je me demandais depuis un moment ce qui pouvait bien se cacher derrière ce titre ayant reçu le prix France-Québec en 2013... « Griffintown » est la preuve que la curiosité n’est pas toujours un vilain défaut et je suis ravie d’avoir pu faire cette étonnante découverte ! Marie-Hélène Poitras fait habilement cohabiter monde moderne et héritage du passé dans ce western spaghetti survolté dans lequel on retrouve tous les codes du genre. Violence, solitude, désirs de vengeance, absence de morale et soif de pouvoir sont au cœur des intrigues qui se nouent.

    L’écriture est incisive, brute et sans fioritures pour décrire toute l’âpreté de ce monde essentiellement masculin. Les femmes, d’anciennes prostituées bien souvent plus rudes que les hommes, apportent néanmoins une touche de douceur et de tendresse  grâce à la jolie Marie notamment, dont l’initiation se terminera tragiquement…  Les personnages, pour le moins marginaux, sont bien campés et apportent une réelle identité au roman. Il y a beaucoup de poésie, d’émotions et de finesse dans le récit de ce monde qui court à sa perte de manière inéluctable.  Une histoire à couper le souffle, parfaitement maîtrisée et dont personne ne ressortira indemne.... Alors préparez votre revolver et votre monture si vous voulez avoir une chance de réchapper au conflit qui oppose ces deux univers antagonistes qui ne parviennent plus à cohabiter !"
  • Stellade

    Englouti sous les livres

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    #710 13 Avril 2014 15:35:11

    Un superbe avis.
    la lecture de "Grinffintown" doit être assez bonne, vu ce que tu en dis.
    je garde en mémoire ;)
    Bon après-midi :bisous: