#1 27 Février 2010 17:03:53
Sujet consacré à la trilogie mettant en scène Mathias Tanhauser
Lien BBM<image>Mai 1565. Malte. Le conflit entre islam et chrétienté bat son plein. Soliman le Magnifique, sultan des Ottomans, a déclaré la guerre sainte à ses ennemis jurés, les chevaliers de l’ordre de Malte. Militaires aguerris, proches des templiers, ceux-ci désignent leur communauté sous le vocable de « la Religion ». Alors qu’un inquisiteur, arrive à Malte afin de restaurer le contrôle papal sur l’ordre, l’armada ottomane s’approche de l’archipel. C’est le début d’un des sièges les plus spectaculaires et les plus durs de toute l’histoire militaire. Dans ce contexte mouvementé, Matthias Tanhauser, mercenaire et marchand d’armes, d’épices et d’opium, accepte d’aider une comtesse française, Carla La Penautier, dans une quête périlleuse. Pour la mener à bien, ils devront affronter les intégrismes de tous bords, dénouer des intrigues politiques et religieuses, et percer des secrets bien gardés.
Mon avis :
Coup de coeur de l'année 2009
Jamais le roman historique ne m'a attirée, le moyen-âge ou la rennaissance, pas mon truc. Il aura fallu la lecture de Bad City Blues du même auteur et les quelques autres chroniques de La Religion pour m'avouer convaincue.
Revenons à l'histoire. 1565, le sultan Soliman le Magnifique déclare la guerre aux chevaliers de l'ordre de Malte. Ici débute un des plus grands sièges que l'Histoire ait connu. Dans le même temps, un allemand du nom de Mathias Tannhauser, accompagné d'un anglais un peu brute, du nom de Bors, se voit confier une mission périlleuse par une comtesse : retrouver son fils qu'elle n'a pas vu depuis le jour de la naissance et qui vit à Malte. Vous rajoutez un inquisiteur qui vient mettre son nez là dedans et avez tous les élements principaux de l'intrigue.
Dès les premières lignes, on est absorbée par le livre. Le prologue, en quelque pages nous fait découvrir le personnage principal d'une manière qui fait qu'on s'y attache directement. Tim Willocks racontant l'histoire du point de vue de tous les personnages, les personnages sont tous très fouillées et on ne peut que s'y attacher. Qu'ils s'agissent de Mathias - qui entre les chrétiens et les musulmans ne choisit son camp selon ses arrangements ou Amparo - jeune fille à la beauté asymétrique qui semble toujours au dessus de l'horreur de la guerre.
La guerre. Elle occupe une très grande part dans ce livre, où elle est montrée dans toute son horreur. Les têtes sont décapitées, les entrailles gisent sur le sol, les corps hachés menues et les agonisants meurent dans la merde et dans le sang de leur compatriotes et ennemis. Et puis au milieu de ces déchets, il y a de l'amour qui amène des pages de tendresse magnifique.
Enfin, dans ce livre, il y a l'écriture. Une écriture magnifique. Bien que je sois une lectrice plutôt assidue, je n'ai jamais été bonne en cours de français, mais je pense que ce genre d'écriture est ce que l'on qualifie d'épique. Si dans Bad city blues (autre roman de l'auteur), le style était plus brut, plus haché. Dans La religion, il est mélodique.
Mais n'oublions pas que malgré son écriture magnifique, La Religion est avant tout un roman noir. Certes historique, mais noir également. Tout le monde devrait lire La Religion qu'on aime les polars ou pas.
EDIT 2014 : Les douze enfants de Paris est la suite de La religion. Parution en mars 2014
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23 août 1572. De retour d’Afrique du Nord, Mattias Tannhauser, chevalier de Malte, arrive à Paris. Il doit y retrouver sa femme, la comtesse Carla de La Pénautier, qui, enceinte, est venue assister au mariage de la sœur du roi avec Henri de Navarre. À son arrivée, Mattias trouve un Paris en proie au fanatisme, à la violence et à la paranoïa. La tentative d’assassinat contre l’amiral de Coligny, chef des réformistes, a exacerbé les tensions entre catholiques et protestants. Introduit au Louvre par le cardinal de Retz, Mattias se retrouve bientôt au cœur des intrigues de la Cour et comprend très vite que le sang va couler dans les rues de Paris. Dans une capitale déchaînée, où toutes les haines se cristallisent, Carla est impliquée au même moment dans une terrible conspiration. Plongé dans un océan d’intrigues et de violences, Mattias n’aura que quelques heures pour tenter de la retrouver et la sauver d’un funeste destin. Tim Willocks est sans aucun doute l’un des plus grands conteurs de notre temps.
Dernière modification par Bambi_Slaughter (27 Février 2010 17:04:30)