Vos messages :Rev : Quand c'est d'occasion ou emprunté en bibliothèque, le portefeuille n'a pas le droit de râler :ptdr:
J'avoue que moi non plus je ne pourrais pas lire que de la fantasy très lourde, aux univers toujours très poussés (ou très sombres). Si tu veux d'autres livres plus légers mais pour autant intéressants et très agréables à lire, tu as La ville sans vent de Eléonor Devillepoix qui est une duologie. Je n'ai lu que le premier tome mais c'est drôle, l'autrice sait jouer avec les clichés du genre et c'est bourré de rebondissements, de personnages complexes et attachants !
Je suis carrément d'accord avec toi ! Pour certaines sagas, l'intérêt d'un tome complémentaire m'échappe totalement :chaispas:
Aryia : Connaissant un peu tes goûts, je suis certaine que tu vas aimer. La couverture est sublime, c'est ça qui m'a fait craquer avant le résumé et c'est uniquement quand je l'avais en main à la bibliothèque que j'ai lu un peu le résumé XD D'ailleurs, j'ai volontairement coupé le synopsis par Lumen spoile à chaque fois ses intrigues dans ses quatrième de couverture. Un résumé Lumen, pas une dissertation s'il vous plaît :ptdr:
Takou : Il faut absolument que tu lises Middlewest, c'est tellement génial. Peut-être qu'Aealo pourra me confirmer mais je n'ai pas la sensation de le voir vraiment mis en avant en Belgique. J'ai vu une fois le tome 3 sur une table dans une librairie spécialisée graphique mais pour le reste, rien et c'est tellement dommage de ne pas mettre en avant les petits comics ayant des histoires hors super-héros.
Je suis totalement d'accord, les haïkus c'est très difficile à comprendre, à saisir. La poésie de manière générale est parfois assez flou et quand j'étais plus jeune, je n'y comprenais rien (Et je ne comprends toujours pas les poèmes de Rimbaud quand il les écrit sous influence de l'absinthe :lol:). Après, ça se lit comme on mange un bon morceau de chocolat, on prend son temps :D Et c'est plus l'expérience de lecture que le sens profond des poèmes qui m'intéresse finalement.
Aealo : Le côté pratique, c'est la partie Livraddict :lol: En regardant mes bibliothèques, je ne trouve pas puisque souvent les maisons d'éditions font des formats très légèrement différent et au premier coup d'oeil on ne s'en rend pas compte. Le seul truc qui me gêne un peu c'est pour mon étagère Monsieur Toussaint Louverture puisque j'ai deux livres magnifiques hors format Grands animaux mais qui sont plus grands et ça peut un peu casser, effectivement. C'est juste en attendant d'en acheter d'autre :lol:
Avec les fêtes et mon anniversaire qui approche, un no buy est impossible pour moi :ptdr: Par contre, dès janvier, je n'achète plus rien pendant au minimum un mois :chut:
<image>
Je ne suis pas une amatrice du contemporain. Souvent quand je me lance dans un livre de ce genre, l’ennui et le malaise viennent vite me guetter. Sauf pour de rares exceptions dont Fabcaro fait partie.
Je vous avais déjà parlé de cet auteur avec sa bande-dessiné hilarante Zaï Zaï Zaï (Zaï ? Je ne sais jamais le nombre de Zaï) et de son excellent roman Le discours, qui a été récemment adapté au cinéma et que je n’ai pas vu. Alors quand je vois en bibliothèque le nouveau roman de cet auteur, j’arrête tout et je le lis sans vraiment me poser de questions.
Broadway, c’est un peu tout ce qui fonctionnait dans Le discours et qui me faisait mourir de rire, remixé avec de nouvelles réflexions et un style d’écriture qui s’améliore grandement.
Dans ce roman, on suit les pensées de Axel, un quarantenaire un peu looser. Entre le bleu de l’enveloppe du dépistage du cancer colorectal (que l’on reçoit normalement à cinquante ans et non à quarante-six), son fils qui dessine deux de ses professeurs en plein coït, le paddle à Biarritz, on retrouve un concentré de situations du quotidien, de pensées banales mais qui sont sublimées par l’auteur.
Il faut dire que je suis très sensible à ce genre d’humour et à cet exercice de dédramatisation humoristique du quotidien, de ces situations gênantes qui peuvent parfois nous donner envie de nous cacher au fond d’un trou de souris (comme le fait qu’on ne sait pas faire du paddle sympa comme tout ou que l’on répond à côté de la plaque aux personnes qui nous entoure). Fabcaro est tellement fort à cet exercice et il le démontre une nouvelle fois.
L’auteur va de trouvailles en trouvailles pour parler du quotidien, de nos angoisses (enfin, surtout des miennes dirait-on puisque je me suis énormément retrouvée dans certaines situations et surtout dans cette phrase : « On devrait toujours s'inventer des angoisses insensées pour les déconstruire dans la foulée et se sentir léger. » C’est un peu l’histoire de ma vie. Ca me permet de souligner le fait que je me suis sentie proche du personnage principal puisque je partage les mêmes angoisses, je râle pour les mêmes choses même si je l’exprime pas toujours et j’ai comme lui, souvent, l’impression de subir un bon nombre de situations ne sachant pas comment réagir au mieux et c’est ça la vie !
Dernière situation qui m’a fait rire, c’est lorsque que notre protagoniste part prier devant la statue de Notre-Dame d’Espérance. Toutes ses réflexions m’ont fait penser à ma grand-mère, qui avant chaque examen, premier jour de stage ou autre, allait brûler un cierge chez Sainte-Rita (Sainte patronne des cas désespérés, je place ça là) et où si tout allait bien, c’était grâce à ce cierge brûlé. Ca m’a rappelé quelques souvenirs …
J’adore aussi le fait que chaque élément paraisse tout d’abord anodin et ensuite, trouve un vrai sens, revienne, se décline dans plusieurs situations. Ca pourrait arriver comme un cheveu dans la soupe sauf que pas du tout. C’est une technique qui a fait ses preuves dans Le discours et qui continue à fonctionner dans Broadway.
En plus de ça, le style de Fabcaro s’améliore et on sent qu’il se fait plaisir avec de jolies envolées lyriques bien maîtrisées.
Je me doute que ce genre d’humour ne plaira pas à tout le monde. En voyant les différents commentaires, je ne suis pas très étonnée que le livre soit mal noté. Mais, personnellement, je ne trouve pas ça long (ce sont 194 pages qui se dévorent sans mal), sans intérêt (parce qu’il faut avoir de quoi rire de nous-même et dédramatiser les petites scènes du quotidien) et absolument pas autocentré puisque tout le monde peut se retrouver dans Broadway.
Si vous avez aimé Le discours, foncez. Si vous ne connaissez pas Fabcaro, qu’attendez-vous ? Et si vous le connaissez que via ses bandes-dessinés, lisez également ses romans (et dites-moi si sa dernière BD est cool, je veux tout savoir !)