#41 30 Mars 2016 22:05:01
Bonsoir à tous et à toutes ! :-)
Je tiens à m'excuser pour mon retard ayant eu un empêchement et je suis désolée d'omettre sans doute des points de la discussion déjà abordés précédemment. Ne pouvant malheureusement pas beaucoup participé à cette discussion, je tenais tout de même à partager mon opinion sur cette lecture.
J'ai terminé Fahrenheit 451 ce week-end et j'ai été globalement très satisfaite de ce roman. Ce fut d'ailleurs une première expérience pour moi d'un ouvrage de dystopie ou du moins de science-fiction. Il y a certes une atmosphère lourde, un certain malaise que l'on peut ressentir, dès l'incipit notamment avec cette description du ressenti du protagoniste voyant sous ses yeux des livres se consumer. Certains passages m'ont par ailleurs plutôt surprise de par leur violence mais j'ai aussi été assez retournée par cette société effrayante par sa soif de divertissement la détournant des choses graves mais essentielles de la vie, prêchant la brutalité et l'artificialité plutôt que les choses vraies, pures, l'ouverture d'esprit, la discussion, la transmission du savoir, reniant même la possibilité d'être heureux devenue absurde.
Pour ce qui est de la préface, celle de mon édition (Folio SF) m'a semblé plutôt utile et intéressante, nous permettant de nous replacer dans le contexte où le roman a été écrit (années 1950, début de la Guerre froide, la "chasse aux sorcières" menée sur le sol américain, etc.) tout en apportant des éléments pertinents pour la suite de la lecture.
Ce roman m'a bien évidemment amené à me questionner sur de nombreux sujets, traitant de pas mal de questions qui sont toujours d'actualité. L'absence de temporalité distincte est d'autant plus intéressante pour cela. Mildred scotché devant ses "écrans-murs" rappelle par exemple le début de l'invasion télévisuelle, média qui s'est peu à peu propagé durant les années 1950 entre autres, mais qui fait notamment écho aux télévisions de nos jours, de plus en plus larges et perfectionnées occupant de plus en plus d'espace, ainsi que l'apparition de nouveaux écrans et multimédias qui peu à peu semblent nous emprisonner dans un monde virtuel et superficiel. En effet, les passages nous amenant à une réflexion sur la lecture, l'érudition, l'intelligence, la culture, tout ce qui paraît progressivement perdre de leur intérêt aux yeux de la "majorité" - cf. sorte de monologue du capitaine Beatty à la fin de la première partie il me semble. Cependant, il ne faut pas non plus tout voir en noir malgré la tournure plutôt cauchemardesque que prend la société humaine que l'auteur nous décrit.
Les hommes de lettres et autres intellectuels luttant discrètement contre cette dégénérescence de la culture et du savoir au sein de la civilisation humaine forment notamment une lueur d'espoir. De même que le personnage de Clarisse, intrigante et lunaire, apparaissant dès le début comme l'élément déclencheur de la remise en question du personnage principal, m'a particulièrement plu et je regrette d'ailleurs qu'elle ne soit malheureusement pas davantage présente dans le récit. J'ai également apprécié l'évolution de celui de Montag, malgré qu'il ne soit toujours évident de s'attacher à lui de par certains de ses agissements malgré qu'ils puissent être justifiés au nom d'une cause noble.
En tout cas, je ne regrette pas ma lecture de ce grand classique de la SF et je serais aussi bien tentée de le relire d'ici quelques années afin d'observer et comparer la société future et celle retranscrite dans le roman mais aussi pour me souvenir de l'importance capitale dans notre vie des livres et du savoir qu'ils contiennent. Pour moi, ce roman est comme une sorte de piqûre de rappel pour ne pas oublier cela, continuer à lire et encourager les générations prochaines à en faire de même.
Pour ma note je dirais 8,5/10, j'ai passé un agréable moment dans l'ensemble.
Dernière modification par RabbitHeartedGirl (30 Mars 2016 23:04:57)