Pourquoi lisons-nous ? Y a-t-il des bienfaits dans la littérature ?

 
  • AliFantasque

    Casual lecteur

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    #61 23 Mars 2018 21:50:16

    Effectivement, je pense que ça ne te ferait pas de mal, te concernant...
  • jessaddict

    Baby lecteur

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    #62 23 Mars 2018 21:57:16

    La lecture permet de s'évader, se divertir, découvrir ! Vivre par procuration parfois.
    Elle a beacoup d'effet bénéfique !

    Dernière modification par jessaddict (23 Mars 2018 21:58:00)

  • orihime

    Marin sur les mers du savoir

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    #63 23 Mars 2018 22:06:38

    Je lis par plaisir, pour m’évader, pour vivre plusieurs vies. 
    Elle nous apprend beaucoup suivant le type de livre que l'on lit.
  • FloXy

    Empereur des pages

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    #64 24 Mars 2018 08:47:15

    AliFantasque a écrit

    Effectivement, je pense que ça ne te ferait pas de mal, te concernant...


    Mes flatulences se passent très bien, merci :)

    En attendant me répondre que tu t'attendais à rencontrer des sceptiques (j'espère bien), que c'est tout beau tout chaud tout nouveau venu des USA (sous-entendu là-bas ils sont évolués ils connaissent ils y croient alors qu'ici le scepticisme serait une preuve de gauloiserie arriérée), et que les livres "apportent quelque chose au niveau psychique" (qui en douterait et qu'est-ce qui n'apporte jamais rien à personne au niveau psychique ?) ça n'explique rien qui puisse contrecarrer mes doutes.

    Pourquoi la littérature aurait-elle besoin de devenir une thérapie ? En sort-elle grandie d'être abordée sous l'angle de cette mode hippie new age ?

    Que guérit-elle qu'elle seule puisse guérir ? Pourquoi est-ce que cela ne fonctionne visiblement pas sur tout le monde si cela est pourtant thérapeutiquement avéré ?

    Pourquoi est-ce qu'à notre époque où les prescriptions morales ne passent plus par la religion ou la politique mais par la médecine les adeptes d'une activité quelconque tiennent-ils à la parer de tous les bienfaits de santé imaginables ? N'est-il pas possible de simplement faire ce qu'on aime sans avoir besoin de dire que des bienfaits médicaux sont à la fois la cause et la raison de cette pratique ?

    Qu'est-ce qui donne le droit à la bibliothérapie d'exister sans ouvrir la porte à un n'importe quoi général qui tuera définitivement le sens du mot "thérapie"  puisque à ce compte là les vieux feront de la tricothérapie, les geeks de la jeuvidéothérapie et les camés de l'héroinothérapie ?

    Dans l'excellent film Dr Patch Robin Williams croit à l'effet positif du rire sur la guérison de ses patients, et c'est très bien, mais il n'éprouve pas le besoin d'inventer tout un délire sectaire de rirethérapie pour autant.

  • AliFantasque

    Casual lecteur

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    #65 24 Mars 2018 17:21:50

    Je ne te convaincrai sûrement pas à partir du moment où tu qualifies cette pratique de "hippie new age", mais déjà je te fais remarquer qu'elle est loin d'être si nouvelle, tombée comme un cheveu sur la soupe, et que des études ont effectivement prouvé qu'elle était efficace, ce pourquoi la médecine en France, loin d'entraver ce genre de pratique, choisit en fait de l'encourager tout en évitant, effectivement, des dérives. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle réglemente ces pratiques, au lieu de les interdire...
    Je suppose que tu diras la même chose de l'art-thérapie qui est aussi une discipline de soin, ô surprise, qui a non pas l'objectif de "réparer ce qui est cassé" (ce qui est avant tout le but de la médecine) mais de mettre en avant les points forts de la personne pour lui redonner une estime de soi et améliorer sa santé psychique. Les deux peuvent donc fonctionner en parallèle, elles n'ont rien d'opposé et si des médecins (généralistes, neurologues, etc),, psychothérapeutes ou autres y croient, c'est que ce n'est pas sorti de nulle part et qu'il y a quelque chose à exploiter.
    Par ailleurs, pour parler des origines, c'est une bibliothécaire américaine qui a mis au point cette thérapie et a travaillé en étroite collaboration avec l'équipe médicale de l'hôpital où elle travaillait. Elle conseillait des lectures en fonction de la pathologie de ses malades, s'est consacrée plus particulièrement aux anciens militaires (revenus souvent blessés et traumatisés de guerre) et aux personnes déficientes visuelles.
    La bibliothérapie ne guérit pas tout le monde... cela dit, c'est le cas de nombreuses disciplines médicales ou paramédicales, aussi je ne vois pas pourquoi elle serait moins légitime que les autres. Un médicament prescrit ne va pas non plus avoir les mêmes effets sur deux personnes différentes, une d'elles peut se porter très bien et une autre mal le tolérer, c'est pareil. La bibliothérapie s'adapte à la personne et prend le temps de la connaître avant de lui conseiller la moindre lecture, elle demande aussi pas mal d'intuition et un sens de l'écoute développé. Si une lecture ne lui a pas convenu, qu'elle n'y a pas trouvé son compte, alors c'est que ce n'était pas celle qu'il lui fallait sur le moment, qu'il faut chercher autre chose. Ça ne signifie pas non plus que la démarche était complètement inutile.
    Ce qui semble te gêner, en fait, c'est plutôt la traduction littérale du mot si ronflant de 'bibliothérapie' : 'biblios' = livre ; 'therapeuien' = soin. Soigner par les livres, tout est dedans. Alors effectivement, on s'interroge : le livre seul ne peut pas soigner, mais il peut être utilisé en complément d'un traitement médical. Il n'est pas question de considérer que n'importe quelle activité, à partir du moment où on y accole le terme de 'thérapie', peut guérir une personne malade ou en détresse. Car ce que je perçois dans ton argumentation, c'est que la bibliothérapie est une de ces pseudo-médecines de charlatan qui veulent décrédibiliser la médecine elle-même. C'est pas du tout le but, elle n'a pas vocation à la remplacer.
    Parfois la médecine ne peut pas tout traiter, car elle a une démarche avant tout pragmatique et s'attache à diagnostiquer les maux physiques. Il est d'ailleurs dommage de s'en arrêter là, sachant à quel point les maladies physiques peuvent impacter sur le mental et l'inverse.

    Donc l'intérêt d'utiliser l'art, la lecture, la musique ou même l'écriture dans un cadre thérapeutique, c'est de permettre à la personne d'exprimer ce qui est difficile à mettre en mots ou trouver des réponses que les traitements médicaux classiques ne peuvent pas forcément apporter, sans aller jusqu'à dire qu'ils sont tous à mettre à la poubelle pour cette raison, si réductrice.

    Bref, je voulais aussi te dire, toi qui penses que la médecine va écarter ce que tu compares à une dérive religieuse, qu'une thèse de médecine générale a été consacrée à la bibliothérapie et soutenue en 2009 par le Dr Pierre-André Bonnet. Je t'invite vivement à aller jeter un œil à cette étude, qui démontre que la bibliothérapie est loin de ne rencontrer que des barrières auprès des médecins. Beaucoup d'entre eux sont ouverts à la question. Après, cette thèse date de 2009, donc les choses ont évolué depuis et les statistiques ne sont plus les mêmes, même si l'auteur l'a rééditée en 2013 aux éditions Sauramps Médical.
    J'ai également pu voir des travaux universitaires s'intéressant à ce sujet et qui, en le traitant intelligemment, étaient capables de lui trouver de réels effets : au-delà du thérapeutique, il y a aussi un aspect sociologique à prendre en considération, et notamment la diffusion de la lecture auprès de publics en difficulté (migrants, handicapés physiques et mentaux, publics empêchés de lire). Là on constate que la lecture permet d'améliorer les conditions de vie des personnes, de les aider à se sentir mieux et à avoir une vision plus large du monde qui les entoure. C'est également un symbole de liberté (je pense aux personnes qui disent lire pour s'évader).

    Bref, je trouve ta vision extrêmement peu nuancée, même si je comprends très bien que tu rejettes en bloc l'idée. Je me suis moi aussi posé des questions et j'ai fait des recherches. Heureusement que d'autres personnes pensent à prendre la question en considération au lieu de conclure que, si elles ne connaissent pas, c'est que c'est forcément mauvais.

    Merci quand même pour tes questions, je vais toutes les recueillir précieusement et les poser aux thérapeutes que j'interrogerai, pour savoir ce qu'ils ont à répondre. Je suis certaine que ça fera ressortir une argumentation très intéressante.
  • FloXy

    Empereur des pages

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    #66 24 Mars 2018 18:26:32

    Magnifique pavé qui confirme la façon de pseudo-argumenter que je déteste chez les défenseurs de ce genre de pratique :

    -Une longue explication sur le fait que ça existe, et que donc, ça doit marcher voyons, en restant bien sur flou sur quoi marche quand (l'astrologie aussi existe depuis longtemps, duh)

    -Se défendre d'avoir affirmé que la littérature guérissait quoique ce soit, ce qui permet du coup de pouvoir continuer son délire new age sans trop se fouler niveaux justifications précises d'un côté

    -Par ailleurs se défendre quand même d'un autre côté d'une certaine démarche scientifique, de choses validées par la médecine (mais alors pourquoi est-ce incompatible avec la médecine ? Étrange !), et affirmer péremptoirement que je ne dois pas m'y connaitre sinon j'adhérerais, je ne suis pas habilité à donner mon avis sur la question.
    On est en plein dans le flou artistique du para-scientifique qui se constitue un "paradis fiscal théorique" dans lequel aucune critique n'a prise puisque la discipline échappe aux règles de la science tout en pouvant continuer à se parer de son prestige. C'est pratique.

    -Affirmer péremptoirement à la fin (et sous-entendre tout le long) que décidément je dois vraiment être plus fermé et borné qu'un intervalle réel compact pour émettre des doutes sur cette gentille pratique qui ne veut de mal à personne, c'est pas cool de ma part tout ça




    Ce pavé ne répond bien sur à aucune de mes questions puisque le sens précis de ma critique et de mes interrogations sont complètement passés à la trappe, probablement volontairement puisque ce serait difficile d'y répondre. Il est plus facile de juste me faire passer pour un ennemi des livres ou du hippisme ou de ne je sais quoi d'ouvert, gentil et moderne. Quel vieux con je suis ! ;)

    Je continue donc bien sur à penser que le monde a besoin de bibliothèques mais je ne suis toujours pas convaincu qu'il ait aussi besoin de bibliothérapeutes. Oui c'est le mot et le concept qui me gêne . C'est mon côté philosophe, on ne se refait pas.
  • Speech

    Livraddict Team

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    #67 24 Mars 2018 19:12:49

    Bonjour,

    Je vois que ce sujet vous tient à cœur. Vous pouvez bien sûr exprimer votre opinion et la défendre, mais évitez les remarques désobligeantes et essayez d'adopter un ton moins agressif s'il vous plaît. Je sais que c'est difficile quand on est agacé, donc n'hésitez pas à attendre un peu avant de formuler votre réponse, afin de ne pas réagir sous le coup de l'émotion :)

    @AliFantasque : il existe un topic unique pour les mémoires. Si tu veux parler de bibliothérapie en général, pas de soucis, ça rentre dans le cadre de ce sujet. Par contre, si tu es à la recherche de réponses précises pour ton devoir, je pense que tu devrais utiliser le topic unique :)
  • AliFantasque

    Casual lecteur

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    #68 24 Mars 2018 19:46:30

    Merci Speech, j'irai jeter un œil à l'occasion ! :)

    Pour le reste, je n'ai pas grand-chose à dire de plus, je me suis efforcée de rester polie de mon côté et de répondre à froid. Si j'ai été désobligeante à un moment, je m'en excuse.
    Je ne force personne à croire quoi que ce soit et je laisse chacun libre de se faire son avis.
  • FloXy

    Empereur des pages

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    #69 24 Mars 2018 20:18:53

    Non c'est sans doute plutôt ma faute, en effet, quand j'argumente j'ai une ironie vindicative et une tendance à tourner les propos adverses à l'absurde qui peuvent être vexants et me faire paraitre plus énervé que je ne le suis :)
  • Morgane 77

    Lecteur en pantoufles

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    #70 22 Juin 2020 22:42:03

    Personnellement, je lis plus pour rentrer dans un monde captivant, et ressentir des sentiments comme si le personnage était en moi. Je cherche aussi un moment de calme, détente, plaisir pour s'enfuir du monde qui me déplaît bien souvent. Lire... C'est comme s'enfuir mais pas de façon lâche. Comme s'ouvrir à des possibilités de futur, de vie, de monde.
    Lire c'est vraiment un plaisir et j'incite vraiment tout le monde à se plonger dedans. Évidemment si on se contente des deux trois livres du collège et primaire... On ne peut pas savoir ce que l'on rate car certains livres peuvent nous plaire mais personnellement ; je trouve les livres qu'on nous donne à lire pas à mon goût. :tim: :chaispas:

    (je reprends la texte que j'avais écrit sur une discussion maintenant fermer, car je n'avais pas vu qu'il y avait une autre du genre. Merci à la personne qui m'a donné le lien pour venir ici)