#6 08 Juillet 2012 22:04:54
( Toujours en un bloc, vu que c'est une de mes anciennes, je ferais attention pour mes nouveaux écrits )
Les vies volées :
Tic. Tac. Tic. Tac.
Le temps passait, toute l'eau contenue dans mon corps se déversait par mes yeux, je finirais par me déshydrater. J’étais cachée dans le recoin de la sombre pièce, essayant de faire le moins de bruit possible. J'avais peur, je tremblais, comment pourrais-je m'enfuir d'ici? Je l'entendais avancé à nouveau, son rire cruel me déchirais. Il murmurait des choses, je ne les entendais pas, j'étais concentré sur ma peur, sur ma crainte, bientôt il me tuera. J'étais une de ses proies, alléchante, envoutante, qu'il déchicterra quand le moment viendra. Il savourai ce moment où sa proie essayait de fuir alors qu'elle savait qu'il finirai par l'attraper et par la tuer. Il aime le son du dernier cri, le sang giclant des corps de ses victimes, les cœurs qui s'arrêtent de battre subitement. Il aime conserver une partie de chaque victime, derrière une vitre, exposé. Un cheveu, ou un ongle, peut importe, un simple détail lui procurant fierté et lui permettant d’agrandir son palmarès de vies volées. Quel numéro porterai-je quand tout souffle m'aura quitté ? Quelle mort m'offrira-t-il ? Serais-je une de ses plus grandes fiertés ? Toutes ces questions hantaient mon esprit alors que je venais de comprendre qu'il savait où j'étais cachée. Un tueur en série. Voilà ce qu'il était. Il sélectionnait ses victimes avec choix et qualité. Leur prendre leur vie était comme une vengeance envers cet homme qui avait volé l'amour de sa vie et cette fille qui l'avait oublié tellement vite pour un autre. Toutes ses proies étaient brunes aux yeux verts, toutes très jolies, très pétillantes et irrésistiblement amoureuses. Il épiait sa proie de longues semaines, remplissant son mur de photos d'elle. Il finissait par tenter une approche, il savait y faire, jamais il n'avait échoué. Les filles tombaient dans son jeu, adoptait ses envoutantes paroles et trompait leur amour. Il me l'avait expliqué en me ramenant, alors que j'étais encore attaché. Il avait posé sur mes lèvres, un baiser cruel, et sans sensation, laissant échapper de sa bouche, un rire amusé. Le temps qu'il tourne le dos j'avais fuis, cherchant en vain, une autre sortie à sa maison, mais n'ayant pas trouvé, je m'étais caché derrière un meuble en bois. J'essayais de délié mes mains, mais le fil de fer était assez coupant et chaque frottement égratignait ma peau. Il marmonnai encore des choses, il était vexé que je ne dise rien, j'avais seulement compris qu'il était désolé, qu'il n'avait pas voulu s'énerver, que c'était mal de faire attendre ses amis, qu'il n'avait pas voulu tiré. Oui. Il m'avait tiré une balle dans le bras, la douleur avait pris possession de mon corps, mais je n'avais pas hurlé, ni gémis, car je croyais que j'étais bien caché. Il arriva enfin, dans l'embrasure de la porte et me regarda avec un sourire. Il s'approcha de moi, son souffle chatouillai ma peau de frissons, il s'agenouilla à ma hauteur, me fixa dans les yeux, et caressa mon menton. Puis subitement, de sa main qui caressais ma peau, il en sortit une lame, et assez rapidement la frotta violemment sur mon cou. Le sang coula, et un cri s'échappa de ma gorge. Il me releva, malgré que je me débattais. Il me jeta brutalement sur le carrelage, ma tête se frappa violemment et se mit à saigner. Il se tourna pour réfléchir, et je commença à courir pour m'enfuir. Trop tard. Il m'avait remarqué, et tira dans ma jambe, je tomba et hurla de douleur, avant de me mettre à ramper pour essayer de sauver ma vie, sachant que je n'y arriverais pas. De longues trainés de sang garnissaient son carrelage blanc. Je savais que se caché ne servirai à rien. Comme le petit poucet, il suivrait mon sang. Il arriva par derrière, d'un pas lent, et me releva la tête, me susurrant que se serait vite fait. Comme je ne voulais pas me levé, et encore moins marché, il attrapa mes cheveux et me traina à terre, avant de s'arrêter, dans une salle de bain. Il fit coulé de l'eau, je m'avança vers la porte, mais remarqua qu'il l'avait verrouillé à clé, il ria. Il me déshabilla, puis avec son couteau trancha sur mon ventre un nombre entouré d'un cœur. Je hurla sans m'arrêter. Il me fit taire en mettant sa main devant ma bouche, et avec son fusil, tira dans tout les sens. Beaucoup de balles m’atteignirent, mon sang commençait à s'écouler, je gémissais de douleur. Il me porta, et me posa dans l'eau. Elle était gelée. J'essayai de me débattre, mais pendant que mon sang s'écoulait, il tenait ma tête sous l'eau. Mes derniers instants furent passés à une vitesse. Jamais je n'aurais imaginé ma mort aussi cruelle et aussi dure. Mon souffle me quittait, morte par perte de sang et par noyade. Il lâcha ma tête.