[Kerr, Philip] Une douce flamme

 
    • argali

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      #1 15 Avril 2012 17:55:16

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      Une douce flamme, Philippe Kerr,
      Le Livre de Poche (4 janvier 2012)



      Résumé
      1950. À la fin de La Mort, entre autres, embarqué sous un faux nom pour l’Argentine avec Adolf Eichman, Bernie Gunther va y retrouver le gratin des criminels nazis en exil. Ayant révélé sa véritable identité au chef de la police de Buenos Aires, il constate que sa réputation de détective l’y a précédé. Une jeune fille est assassinée dans des circonstances atroces, et Bernie se dit que cette affaire ressemble étrangement à une enquête non élucidée qui lui avait été confiée lorsqu’il était flic à Berlin sous la république de Weimar. Soupçonnant l’un des très nombreux nazis réfugiés dans sa ville, le chef de la police, sollicite l’aide de Bernie qui accepte sans grand enthousiasme. Une série de flash-back nous ramènent à Berlin en 1932, éclairant les progrès de ses investigations, qui posent d’embarrassantes questions sur les rapports entre le gouvernement de Peron et les nazis.


      Cinquième tome des aventures de Bernie Gunther, ce roman est mené tambour battant, comme d’habitude. Je craignais un peu de quitter l’Europe et l’ambiance créée par Kerr mais cette plongée en Amérique du Sud est passionnante. Je salue au passage le traducteur Philippe Bonnet qui rend si bien la précision de la langue et les descriptions minutieuses de l’auteur.
      Les histoires s’entrecroisent, les fils se tissent pour nous donner un récit rance et nauséabond comme les souvenirs édulcorés des nazis que côtoie Bernie ou la vie dépravée des richissimes Argentins. La découverte de cette période historique pas si lointaine est fascinante et le rythme enlevé. On ne s’ennuie jamais.
      Philip Kerr réussit le pari de nous reparler de la montée du nazisme tout en abordant un pan de l’Histoire qu’il n’avait pas encore soulevé dans ces récits précédents. Il nous fait aussi découvrir les années cinquante en Argentine, moins connues par les jeunes générations et sa version du rôle joué par le président Peron et son épouse dans l’histoire du nazisme. S'il est exact qu'Eichmann, Mengele et d'autres aient trouvé refuge en Argentine, les historiens ne sont, en effet, pas tous d'accord sur l'antisémitisme du couple Peron. Golda Meir, en personne, ne visita-t-elle pas les Peron en 1951 en remerciement des dons faits au tout nouvel état d'Israël ? Par contre, les événements tragiques précédant leur arrivée au pouvoir sont bel et bien prouvés.
      Là est aussi une des qualités des romans de Philip Kerr, ils parviennent à nous intéresser à l'Histoire et à nous pousser à en savoir plus.

    • Bambi_slaughter

      Chouchou des imprimeurs

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      #2 15 Avril 2012 19:16:47

      J'ai ce livre dans ma PAL depuis sa sortie en poche. J'avais eu un coup de coeur pour la Trilogie berlinoise et adoré La mort, entre autres. Je pense que celui là ne dérogera pas à la règle. Mais n'ayant pas trop envie de policiers en ce moment, je ne le lirais pas de suite. En tout cas, ton avis donne envie. :)
    • Laet-i-tia

      Lecteur du dimanche

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      #3 14 Août 2012 09:10:22

      J'ai quitté l'Argentine hier soir. Comme pour les précédents tomes, je l'ai dévoré. Je craignais un peu de quitter l'Allemagne, mais au final, je ne le regrette pas, j'ai appris énormément de choses que je ne savais pas encore.