<image>Dix-neuf fois Colin est tombé amoureux.
Dix-neuf fois la fille s'appelait Katherine.
Pas Katie, ni Kat, ni Kittie, ni Cathy,
et surtout pas Catherine, mais
KATHERINE.
Et dix-neuf fois, il s'est fait largué.
-------------
Mon avis :
Le Théorème des Katherine fut une lecture intéressante, quoiqu’ayant un défaut, dont je parlerais plus tard.
Donc, ce roman est divertissant et empli d’humour, de la part des personnages mais aussi de l’auteur à travers les notes de bas de pages qui, sans être importante pour l’histoire (donc on peut se passer de les lire), sont drôles et m’ont arrachés quelques gloussements amusés pour certaines.
Pour rester dans cette notion de divertissement, je citerai le personnage d’Hassan qui a le rôle de… clown pourrait-on dire, mais n’est pas non plus un personnage futile. En effet, il pourrait s’apparenter à une sorte de mentor quelque peu fou pour son meilleur ami Colin, le héros de l’histoire. Il est donc une personne plus profonde qu’il n’y parait au premier abord.
Passons à Colin maintenant. C’est quelqu’un de complexe, et souvent agaçant de par ses réactions. J’ai toutefois apprécié d’aller faire un tour dans son passé pour découvrir ses histoires d’amour avec les différentes Katherine. On s’attache quand même un peu à lui, à son désir de « compter » et d’avoir une « minute Eurêka », et aux efforts qu’il fait pour y parvenir.
L’histoire se déroule à Gutshot, où les deux amis débarquent après avoir décidé de faire une virée en voiture pour les vacances. C’est là qu’ils rencontrent Lindsey, et qu’ils se retrouvent tous les trois à devoir interviewer des habitants sur leur passé et celui de la ville.
En plus de cette histoire de théorème, on suit aussi celle de l’usine qui se trouve à Gutshot, et dont s’occupe la mère de Lindsey.
On se retrouve donc face à un texte qui intercale les souvenirs de Colin, ses recherches sur le théorème, les interviews et des rebondissements dans Gutshot.
J’abord maintenant le défaut du roman, qui n’en est un que si vous détestez cette matière. Donc, si vous avez vraiment une sainte horreur des maths, il serait peut-être préférable d’éviter ce roman. Parce que, comme son titre l’indique, le texte tourne autour du théorème que Colin tente de mettre en place, à grand renfort de calculs, de schémas et de diagrammes. Donc, ça parle de maths. Mais pas uniquement, heureusement. Et puis, bien que l’on ne comprenne pas tous ces mathématiques, on comprend l’idée principale.
Pour en terminer avec les maths, je dirais que l’appendice après le roman est intéressant, pour qui comprend bien entendu. L’auteur précise cependant qu’il n’est en aucun cas obligatoire de le lire. Mais je suis curieuse, alors je l’ai fait. Et qu’elle ne fut pas ma surprise de voir que tous ces maths, je les avais fait au lycée en fait ! Bien entendu, je n’avais déjà pas beaucoup compris à l’époque…
La fin se fait morales multiples sur la vie, les personnages ont changés –en bien probablement. Simplement, je regrette un peu de ne pas savoir ce qu’il advient de la situation à laquelle fait face Hollis, ainsi que ce que devient notre trio de personnages. Mais bon, c’est la part de mystère, l’avenir que l’on ne peut pas prédire, comme finit par le comprendre Colin.
Ainsi donc, ce fut une lecture mitigée, mais que je n’ai pas non plus détesté. Disons juste qu’il y avait trop de maths à mon goût, mais que l’histoire en elle-même m’a bien intéressée.
