@Phebusa : J'espère que ce que tu en entends te donne envie de le lire ! ;)
@Anou : Peut-être ce mois-ci, on y croit ! Après pour moi ça ne restera pas un livre qui m'a marqué, j'ai bien aimé et j'y ai été sensible, mais il est loin d'être dans les premiers livres que je conseille si on m'en demande un. ^^
Ralala, coquins ces livres, ils veulent tous être lus plus vites que la lumière. Pourtant la vivacité de Virginia devrait lui permettre de se faufiler devant toi plus vite que les autres ! (c'est un peu tordu comme formulation, tant pis !)
Lettre d'une inconnue est splendide, c'est une magnifique déclaration d'amour.
Ahaha, encore ces livres qui font leur loi, c'est quand même fou les libertés que ces petites bestioles peuvent prendre ^^ Je suis ton suivi de près pour voir quand tu arriveras au dernier :p
Contrairement à toi je n'ai pas du tout de BD chez moi, à part les
XIII qui sont à mon père et que j'ai dévoré vers 12-13 ans. Mais ça fait du bien d'en lire quelques unes parfois, après j'ai du mal à en acheter, ça coûte vraiment cher et c'est souvent des histoires à tomes infinis alors je prends à la bibliothèque.
En effet
Couleur Miel est sorti au ciné il y a un an je pense à peu près, et la mère d'une amie m'en avait fait l'éloge, du coup je me suis dit que je pourrai découvrir la bd avant le film.
Et pour les
Sambre, je pense que j'aurai pu m'en passer... Trop étrange pour moi.
C'est ce qu'il me semblait pour
Chroniques Birmanes, j'avais mis les deux sur ma liste pour que ma gentille maman me les prenne à la biblio mais les deux étaient déjà empruntés. Ca sera pour la prochaine fois !
Hortense et Queenie en fait n'est pas terrible... Je détaille après !
Merci, à toi aussi ! =)
@Aventurine : Je réponds à tous en dessous ! :D
@Alison : Je papillone un peu en ce moment, je détaille ça ^^
Oh, et je voulais te demander, d'où viennent ton avatar et ta signature ?
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Bonjour à tous !
Alors, commençons par la fac. Ma pré-rentrée s'est très bien passée, visite du campus, présentations des matières par les profs, du fonctionnement de la fac etc. Ca donne envie ! Les profs qui étaient présents sont tous assez jeunes et dynamiques, et je me suis arrangée pour prendre les horaires de cours où c'était ceux que j'avais vu qui enseignaient. =)
J'ai eu une petite mésaventure ce matin, c'était le jour où on devait donc choisir nos cours sur internet et à ce moment j'ai vu qu'ils m'avaient inscrit dans le mauvais cursus... J'ai donc couru à la fac, tout est revenu dans le bon ordre mais j'ai eu un bon coup de stress ! Et finalement j'ai donc l'emploi du temps que je m'étais concocté en avance avec tous les cours que je souhaitais. Je suis ravie ! :D
Côté lecture, alors j'ai abandonné Hortense et Queenie et je dois dire que je suis assez déçue car l'histoire était très prometteuse, le mode de narration (alternance du point de vue, chaque chapitre correspond à un personnage) est intéressant, et la chronologie également vu qu'on revient en arrière pour savoir comment Hortense a quitté la Jamaïque, son enfance là bas etc et je suppose que c'est à peu près pareil avec chaque personnage. Mais impossible d'accrocher au style. Il est très lointain et froid, et alors que l'histoire m'intéressait je m'ennuyais lors de ma lecture et j'étais totalement indifférente aux personnages. :chaispas: Et comme en ce moment j'ai décidé de ne pas me prendre la tête, je l'ai arrêté. Surtout que ma mère en a eu le même ressenti que moi quand elle a essayé de le lire, donc je n'ai pas insisté.
Ensuite j'ai voulu lire Les mots de Sartre, mais le récit est tellement prétentieux et égocentrique que ça m'a rebuté. Alors certes c'est une autobiographie mais ... impossible pour moi. Cependant je n'abandonne pas car je pense qu'il y a de jolis passages sur la lecture plus tard dans le roman, donc je le reprendrai à un autre moment.
Et finalement, je suis passée dans une librairie près de mon boulot (que j'ai finiiii :yeah:) et j'ai acheté Animal du coeur de Herta Müller, le prix nobel de 2009. Je ne connaissais pas du tout, ça se passe en Roumanie et l'écriture est magnifique. C'est un roman donc en prose, mais une prose tellement recherchée et tellement élaborée que ça en devient de la poésie. Il faut donc avoir l'esprit attentif si on veut en comprendre toutes les subtilités. Voilà le résumé :
Lola a quitté sa province pour échapper à la misère et faire ses études à Timisoara. Un jour, on la retrouve pendue dans son placard. À cette mort misérable s'ajoute son exclusion infamante, à titre posthume, du Parti communiste. La narratrice, ancienne camarade de chambre de Lola, ne croit pas à la thèse du suicide, pas plus qu'Edgar, Kurt et Georg. Mais l'amitié qui se noue entre elle et les trois garçons, puis avec Tereza, est menacée cette société qui broie l'individu et tous ceux qui s'y opposent. Animal du coeur dépeint le régime de terreur de Ceausescu et ses conséquences sur de très jeunes vies. L'auteur y interroge la capacité de l?homme à résister à toute normalisation et à sauver son humanité profonde.
Il y a plusieurs histoires en même temps, celle de Lola donc, mais également l'enfance de la narratrice. Et pour vous donnez une idée du style, voilà les deux premières pages du roman que je pense apprendre par coeur tellement je les trouve splendides :
"Se taire, c'est déplaire, dit Edgar ; et parler, c'est se ridiculiser.
Nous avions passé trop de temps sur les photos posées par terre. A force d'être assise j'avais les jambes tout engourdies.
Les mots de notre bouche écrasent autant de choses que nos pieds dans l'herbe. Et que le silence.
Edgar se tut.
Même aujourd'hui je n'arrive pas à imaginer une tombe, mais juste une ceinture, une fenêtre, une noix, une corde. Pour moi chaque mort est dans un sac.
Si quelqu'un entend ça, fit Edgar, il va te prendre pour une folle.
Et quand j'y songe, j'ai l'impression que chaque mort laisse en héritage un sac de mots. Ce qui me vient toujours à l'esprit c'est le coiffeur et les ciseaux à ongles, car les morts n'en ont plus besoin. Et ils ne perdent plus de bouton.
Peut-être ont-ils sentis, autrement que nous, que le dictateur était une erreur, dit Edgar.
Ils en avaient la preuve, puisque nous aussi étions une erreur, à nos propres yeux. Nous qui en étions réduit, dans notre peur, à marcher dans ce pays, à manger, à dormir, et à aimer avant d'avoir à nouveau besoin d'un coiffeur et de ciseaux à ongles.
Si un homme remplit des cimetières pour la simple bonne raison qu'il marche, mange, dort et aime, reprit Edgar, c'est qu'il y a une erreur plus grande que nous. Une erreur pour tous, une erreur souveraine.
L'herbe est dans notre tête. En parlant on la fauche, en se taisant aussi. Et le premier regain, puis le second pousse a leur guise, Il n'empêche qu'on a de la chance"
:pink:
Voilà, sur ces jolis mots, je vous souhaite une bonne journée et de belles lectures ! =)