#19 01 Septembre 2014 17:31:01
Cette autobiographie ne laisse certes pas indifférente.
Néanmoins, après avoir une petite bibliographie concernant ce genre de roman, je me permets de mettre quelques points dessus, quitte à me faire huer :)
Ici la narratrice a certes vécu une jeunesse compliqué, enfermé, tourmenté par un psychopathe qui ne comprenait pas la vie, mais elle ne fait que compter son histoire, on suit les pages comme si c'était un documentaire. On ne ressent pas les sentiments de Natascha, elle n'exprime rien dans son roman, du coup il a été très dur pour moi de se mettre à sa place.
Elle raconte son passé avec un air tellement détaché, qu'il m'a était impossible de me lier à elle par n'importe qu'elle moyen possible. Je trouve cela dommage.
Néanmoins j'ai eu pitié d'elle et de tous les enfants qu'elle aura cités dans ce livre. C'est dingue le nombre d'enfants tué, maltraité, abusé... ça me retourne l'estomac.
De plus, je n'ai pas aimé l'aspect commercial du livre. Les petits symboles à photographier afin d'en savoir plus à chaque fin de chapitre m'agaçaient. Elle disait pourtant vouloir garder quelques partis de l'histoire dans sa sphère personnelle, mais cette histoire en est devenue impersonnelle.
Quand j'avais lu les autobiographie de Valerie Valère "Le pavillon des enfants fous" ou encore "Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée", ces livres m'avaient pris aux tripes, j'étais devenue la narratrice, je ressentais ce qu'elle avait ressentis.
Contrairement à Natascha où, au final, je me sentais exclu, et cela m'aura butté dans ma lecture.
Donc je ne critique pas sa vie et sa jeunesse détruite évidemment, je ne peux me permettre d'être juge d'une vie, mais plutôt la façon dont elle l'évoque et ce qu'elle fait de son histoire.
Néanmoins, j'ai aimé l'aspect psychologique du livre car j'ai appris beaucoup de choses sur les pressions mentales. Ce livre n'est pas seulement un recueil de sa jeunesse, il est aussi un documentaire complet sur le pourquoi du comment on devient fou. Se dire que cette enfant de 10 ans a vécu seule avec un malade mental est terrible. Et la voir, au bout de 8 années passées sous terre, avec cette motivation, cette envie de liberté toujours accrue est fort et m'a fortement touché.