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- Le Papillon d'or, avis souhaités.
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#1 29 Novembre 2013 22:06:03
Alors je suis tout nouveau sur le forum et je viens chercher des avis sur mon récit ^^.
Alors des avis sur quoi?
Sur mon texte, un début de roman, je ne posterais surement pas le livre en entier mais des parties du moins ^^.
J'avais d'abord contacté Les Éditions du Matagot et elles m'ont redirigées par ici pour avoir des critiques pendant l'écriture de mon roman, je compte bien présenter ensuite mon manuscrit à ces-dites éditions lorsque mon premier tome sera finit...
En attendant voilà mon texte, les 5 et demi premiers chapitres... à vos claviers!
Le Papillon d'or
1.Spoiler (Cliquez pour afficher)
Des cris et des pleurs venaient de partout.
« Ne t’arrête pas ! Si tu t’arrêtes tu es morte ! »
Deux navires étaient encore à quai, elle pouvait les voir.
« Il faut à tout prix que tu montes dedans ! C’est ta seule chance ! »
Une personne à éviter. Encore des pleurs et des larmes.
« Allez ! Tu peux le faire ! »
Son cœur battait dans ses tempes. Plus que quelques mètres au travers d’une foule terrorisé.
Elle finit par attraper le bout d’amarrage alors que le galion fuyait littéralement le port envahit par l’horreur.
Elle grimpa en évitant les gens qui tombaient du bateau.
« Inutile de monter sur le pont tout de suite. »
Elle décida de monter dans les gréements en attendant que l’on sorte du port.
Elle n’était pas seule. Loin de là.
« Que de débauche ! Le port, envahit par une foule complètement hystérique et horrifiée. »
Le chaos régnait en effet sur les docs et les quais vides du port. Seuls deux galions partaient maintenant, bondés, laissant encore trop de gens derrière eux.
Un grand cri monta de la foule qu’elle voyait lentement s’éloigner.
Un nom.
Le sien.
Son père…
Lorsqu’elle comprit son cœur se brisa et sa main se tendit par réflexe. Elle la ramena bien vite lorsque l’adulte en question fut engloutit dans une vague noire grouillante.
Un sanglot s’empara soudainement de sa gorge et sortit sans demander son reste. Il fut suivit par moult plaintes et sanglots secs. La douleur était trop grande pour les larmes, les gémissements prirent le relais.
La douleur disparut avec le temps et la distance.
« Eh ! Petite ! Qu’est-ce que tu fais sur le bastingage ?
- …
- Eh bah ! Réponds non d’une pipe ! »
L’homme bouscula la jeune femme et regarda ce qu’elle gravait : un nom.
Celui de son père.
Le marin s’agenouilla alors devant la sculpture et s’assit ensuite aux côtés de la fille.
« Princesse ? C’est bien vous ? » La question était rhétorique et ne reçut qu’une larme en réponse.
La princesse se blottit dans les bras paternels de l’homme qui l’enveloppa du mieux qu’il put.
Le chagrin n’était pas encore terminé.
Lorsque les larmes furent passées, l’homme se retourna vers le bastingage et sortit un couteau pour graver à son tour.
Liatana.
Sa fille.
« Courage mademoiselle, un deuil n’est jamais agréable. »
A ces mots la jeune femme se releva et essuya ses yeux pour voir tous les rescapés de cette tragédie. Le bateau était bondé de passagers clandestins, tous en pleurs et lamentations.
Puis soudainement, elle ressentit un curieux sentiment qu’elle ne connaissait pas encore. Ses larmes séchèrent et son cœur finit de se lamenter, une hargne monstrueuse s’était emparée d’elle. Elle grimpa sur le château arrière et parla fort pour se faire entendre de tous sur le bâtiment :
« Ecoutez tous ! »
Un grand silence se fit sur le bateau et tous tournèrent la tête vers la jeune femme sur le bastingage haut du château arrière.
« Vous me connaissez tous ici, je suis la princesse Sibistirine. » Elle s’arrêta, elle ne savait pas quoi dire en fait… Elle décida de laisser venir les mots tout seuls.
« Je ne saurais trop quoi vous promettre à part de vous conduire sur le continent de l’Ouest. Êtes-vous partants ? Ou voulez-vous aller ailleurs ? »
Les passagers en sanglots la regardèrent avec stupeur, elle savait comment aller sur le continent de l’Ouest… c’était bien la seule sur ce bateau.
Les voix se levèrent en proclamant leur accord avec la proposition et les têtes hochèrent dans le même but.
La jeune femme sourit de contentement et finit son bref discours :
« Alors nous irons sur le continent de l’Ouest. Mais je vous demanderais une chose : arrêtez de pleurer et de geindre maintenant, nous reviendrons nous venger je vous le promets, mais en mer nous ne devons pas avoir le moral bas, sinon nous sommes perdus. »
Les mots s’arrêtèrent là… tarie, elle s’effondra sur le bastingage du château arrière. Elle était essoufflée mais ne savait pas trop pourquoi.
Le capitaine du navire se rapprocha des barreaux de bois alors que tous les visages se tournaient vers la petite princesse avachie.
Une voix grave couvrit le brouhaha de la foule – car s’en était bien une – et lança, autoritaire :
« Silence s’il-vous-plait ! Silence tout le monde ! »
Les rescapés accédèrent petit à petit à la requête et l’homme reprit.
« Pour commencer, comptez-vous, soyez disciplinés et rigoureux, nous devons savoir combien de personnes sont ici présentes ! »
Après cette demande, un comptage long et presque désolant s’effectua sous une chape lourde de désespoir.
Deux cents vingt-sept… Ils étaient deux cent vingt-sept survivants sur ce navire-ci. Le navire était prévu pour cinquante personnes, matelots compris, le capitaine tira une grimace quand le comptage fut terminé.
Après une courte réflexion il reprit la parole avec une voix grave et sourde :
« Deux cent vingt-sept, c’est le nombre de gens sur ce navire. Nous n’avons pas assez de vivres. Il est inutile de le nier, nous n’avons pas assez de vivres à bord pour autant de personnes et pour le temps qu’il nous reste à passer sur cette fichue Mer Gelée. De plus, il faudra aussi de quoi nous chauffer, il faut donc trouver du bois et des vivres. »
Une courte pause.
Plus un bruit.
Tout le monde écoutait.
« Je connais certaines îles dans cette mer, est-ce que d’autres personnes sur ce bateau savent où trouver ce dont on a besoin ? »
Personne ne répondit.
« Nous pouvons compter un ou deux jours avant d’être à court de nourriture et eau potable. Il faudra rationner. Pour la nuit, je vous conseille de vous trouver une place dans les ponts et cales du bateau. Mais attention ! »
Il avait haussé un peu le ton pour que tous l’entendent et l’écoutent.
« Je ne tolérerais aucune escarmouche, chamaillerie ou émeute sur ce bateau, pour n’importe quel motif que ce soit ! Partagez-vous donc le bateau avec respect et sans hâte ou chamaillerie. Une dernière chose, laissez les matelots travailler comme ils le font, ils sont formé pour manier un bateau, pas vous. C’est tout ce que j’ai à vous dire, les repas seront servit à heure fixe, deux fois pas jour. »
Sibiste se releva ensuite et fut rejointe par l’homme qui l’avait consolée avant son discours.
Il s’accroupit et se présenta à la jeune femme comme Imir SALEMDORIN, chaudronnier et père d’une petite Liatana, brune à ses dires.
Il balbutia quelque chose puis secoua la tête, c’était, il semble, sans importance.
« Sibiste GENELEVANN, fille du roi…
- … du roi Asator GENELEVANN, feu notre souverain. »
La jeune femme le foudroya du regard sur la fin de sa phrase, puis elle se calma et une larme coula doucement tandis qu’elle tournait la tête vers son ancien pays.
2.Spoiler (Cliquez pour afficher)
Noir ?
Horrible ?
Nuée ?
Désespoir. ?
Mort ?
Mort.
C’était le mot qu’elle cherchait.
C’était le seul qui puisse décrire ce qu’elle voyait alors.
Nan, pas seulement, un mot de plus encore, un simple adjectif : Noir.
Mort Noire.
Son pays. Couvert par cette déferlante noire. Toute la côte était couverte de cette chose qui les avait fait fuir si vite.
La Mort Noire.
2 chapitres sur 6
Voilà, je vous laisse critiquer, donner votre avis, aimer, ne pas aimer etc...
Toutes les critiques sont bonnes, surtout si elles sont mauvaises, du moment qu'elles soient argumentées ^^...
Au plaisir!Dernière modification par Solnorr (07 Décembre 2013 13:06:33)
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#2 02 Janvier 2014 18:11:17
je l'ai parcouru rapidement.
il y a de l'idée, mais c'est un peu trop factuel. trop froid. j'ai un peu l'impression de lire un compte rendu journalistique.
faire des phrases courtes, c'est bon pourle rythme. mais laisse quand même le temps à tes personnages d'exister -
#3 02 Janvier 2014 18:27:17
Il serait bien de faire un résumé pour nous donner une vision générale du sujet, afin qu'on comprenne bien dans quel genre d'univers on se retrouve (bien que je devine que c'est de la fantasy).
Le style d'écriture est très correct et les idées intéressantes. Reste plus qu'a développer.Dernière modification par Belzedar (02 Janvier 2014 18:30:39)
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