[Martin, Coralie] L'Impératrice Némésis

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L'Impératrice Némésis - Coralie Martin

Résumé:
"Les vampires sont des monstres suceurs de sang. Leur société est pleine de certitudes, d’arrogance et de stupidité archaïques. Et j’en fais partie. Mais qu’importe d’appartenir à leur race, tant que cela me permet de détruire celui qui m’a rendue immortelle – celui qui a tué mon enfant, mon amant et pris ma liberté. Mais mon objectif n’est pas du goût des Anciens. Ma tête est mise à prix. Paria, chassée et morte-vivante, je dois assouvir ma Némésis afin de vivre pleinement une dernière fois…"



J'ai rencontré l'auteure de ce roman par hasard, sur un salon du livre. (Hasard biaisé, admettons).
Et pour tenter de me convaincre d'acheter son oeuvre, elle a voulu se démarquer de la mode Bit-lit actuelle par cette formule « Vampire, Moyen-Âge, Pas de Romance ».
Ce qui est vrai, mais insuffisant à décrire ce roman. Le présupposé étant de revenir au mythe initial du vampire (le monstre inhumain et sanguinaire, pas le minet épilé pour adolescentes), l'auteure s'est plongée dans les légendes, les recherches historiques, bref, les travaux de toutes origines concernant le sujet. L'interrogation de base étant celle-ci : Comment un mythe  peut-il être commun à toutes les cultures humaines ?

Le roman ne répond pas réellement à cette problématique. Il retrace la quête de vengeance de la narratrice (et personnage centrale). Celle-ci recherche en effet son « maître » celui qui la transforma tantôt, massacrant les siens au passage, pour faire bonne mesure. Ce qui l'avait amené à développer une certaine humeur. Ce que les femmes (même vampires, visiblement) peuvent être susceptibles...

De façon originale, il ne se passe pas grand chose au présent dans ce livre. Tandis qu'elle voyage vers ce qui nous est présenté comme la conclusion de sa quête, la narratrice retrace par flash-back successifs le destin qui l'a conduite jusque là.

Le style est simple, mais immersif. Il reste ici ou là une maladresse de formulation ou deux, mais rien de qui puisse gêner la compréhension ou pousser un académicien à s'arracher les cheveux. Les recherches de l'auteure, sont sensibles: le récit est émaillé, en filigrane, d'explications concernant notamment la place des femmes dans la société moyen-âgeuse.

Ce livre n'est que le premier tome d'un ensemble plus grand, et cela se sent un peu : c'est une belle introduction qui nous expose tout un background, mais s'interrompt un peu brutalement, et nous laisse sur notre faim.

Heureusement, la suite est dans les tuyaux...

En bonus, le lien vers la page de l'éditeur, qui centralise pas mal de chroniques

Edit Sia : correction du titre + suppression des liens.